L’accord conclu entre l’Euroleague et IMG va bien avoir des répercussions énormes pour les clubs de la compétition continentale privée. Durant un match de pré-saison du championnat israëlien, Jordi Bertomeu a en effet détaillé les récompenses financières pour les clubs engagés cette saison et celles-ci sont particulièrement conséquentes.
40 000 euros par victoire en saison, 70 000 euros en playoffs
« L’Euroleague va payer 40 000 euros par victoire durant la saison régulière, une somme qui sera portée à 70 000 euros en playoffs. » a t-il déclaré à la presse israëlienne, relayée par Eurohoops. « Le champion recevra 1 million d’euros, le finaliste 500 000, le troisième remportera 300 000 euros et l’équipe quatrième du Final Four obtiendra 200 000 euros. Au total, 30 millions d’euros seront divisés parmi les clubs d’Euroleague. »
Les sommes peuvent faire tourner des têtes quand on rappelle que deux clubs de Pro A présentent une masse salariale inférieure à 1 million, et même 900 000 euros (Antibes et Hyères-Toulon). Forcément, cela suscitera nombre d’envieux du côté des clubs fidèles à la FIBA mais en bon communicant, Jordi Bertomeu réfute d’emblée les éventuelles critiques sur le modèle fermé de sa compétition, laissant penser qu’il peut y avoir de la place pour tous, ou presque.
« Nous ne sommes pas une ligue fermée. » a t-il tempéré. « Chaque année, nous aurons cinq nouvelles équipes. Nous avons 11 contrats fermes avec des clubs. Le vainqueur de l’Eurocup rejoindra l’Euroleague chaque année. Il faut comprendre que les 11 clubs fermement engagés avec nous ont été extrêmement brillants dans leur ligue respective, puisqu’ils ont prouvé qu’ils étaient les meilleurs. On ne peut pas dire qu’ils ne méritent pas d’être en Euroleague. »
Un horizon à 24 clubs ?
D’ailleurs, Jordi Bertomeu laisse même la porte ouverte à un élargissement conséquent de la compétition avec, à terme, huit clubs supplémentaires.
« À l’avenir, nous pourrions augmenter le nombre d’équipes en Euroleague, peut-être jusqu’à 24. Cela prendra du temps, évidemment. L’expansion de la ligue aurait un impact sur le calendrier des ligues domestiques. Nous les respectons et nous ne voulons pas les pénaliser. »
La guerre entre l’Euroleague et la FIBA plane sur cette dernière déclaration. Néanmoins, au regard de la différence de moyens promis aux clubs entre l’Euroleague et la Champions League de la FIBA (4.5 millions d’euros minimum à répartir… entre 32 clubs pour cette dernière, 500 000 euros pour le gagnant), la partie économique semble déjà gagnée par l’ECA.