C'est à la LANXESS Arena, inaugurée en 1998, que s'est déroulée la première phase de l'EuroBasket 2022 avec l'équipe de France et cette fois le public de Cologne va pouvoir fêter les héros champions du monde. La Mannschaft est désormais au complet après que Nick Weiler-Babb ait rejoint le groupe avec retard. En plus des entraînements à Munich, les Allemands ont eu droit au traditionnel media day. 70 journalistes étaient présents, ce qui est sensiblement moins que pour celui de l'équipe de France à l'INSEP où la centaine avait été largement dépassée.
La question a été posée au coach Gordon Herbert s'il estimait que le reste du monde sous-estimait toujours son équipe.
"Dur à dire. Nous sommes actuellement numéro trois au classement mondial. Je pense que depuis le tournoi de l'année dernière, nous avons gagné et reçu beaucoup plus de respect. Je ne pense pas que nous soyons sous-estimés parce que nous ne le méritons pas. Vous savez, il y a beaucoup de bonnes équipes aux Jeux olympiques, les États-Unis, la Serbie, l'Espagne et bien d'autres. Mais nous sommes nous-mêmes notre plus grand ennemi. Pouvons-nous bâtir mentalement et athlétiquement sur ce que nous avons accompli jusqu’à présent ? C'est la plus grande question pour moi."
Gordon Herbert vit ses dernières semaines comme entraîneur de l'équipe nationale allemande. Se sent-il nostalgique ?
"Oui, oui. Il y a des jours où je me sens triste en y pensant. C'était le meilleur travail que j'ai jamais eu. Les médailles étaient magnifiques. Mais ce sont les gens avec qui j'ai interagi, le staff d'entraîneurs, les gens autour, la fédération et bien sûr l'équipe, des gens incroyables, qui ont rendu ce travail si formidable. C'est triste, mais j'essaie de mettre ça de côté. Nous essayons maintenant de transformer le moment de l'année dernière en un mouvement à part entière."
L'objectif de la Mannschaft à Paris ?
"Bien sûr, une médaille aux Jeux olympiques. C'est juste devant nous. Nous nous sommes mis dans une excellente position en nous qualifiant directement pour Paris via la Coupe du Monde. Nous attendons avec impatience l’opportunité et le défi."
Pascal Legendre
