À écouter le sélectionneur Jean-Aimé Toupane, ce Tournoi de Qualification Olympique (TQO) de Xi’An, en Chine, agit comme rampe de lancement de la préparation pour Paris 2024, où les Bleues sont déjà qualifiées en tant que pays-hôte. Et bien, force est de constater que l’équipe de France féminine n’a pas de temps à perdre. Elle a soigné son entrée dans son tournoi et déroulé le tapis rouge contre Porto Rico, une 12e nation mondiale très faiblarde et réduite à néant ce jeudi.
En démonstration collective, les Françaises n’ont laissé aucune chance aux Portoricaines dans une première mi-temps étouffante (37-13) où les protégées de Gerardo Batista ont frôlé - atteint - le ridicule. À la pause, les Bleues menaient 52 à… -1 à l’évaluation, dominant dans tous les secteurs du jeu possibles et inimaginables (7/18 à 3-points d’un côté, 3/30 aux tirs de l’autre, 29 rebonds à 21, 10 passes décisives à 3, 11 pertes de balles provoquées).
Imperturbable, l’arme de destruction massive tricolore a achevé son œuvre en deuxième mi-temps dans les mêmes ordres de passage, avec au final 129 d’évaluation… à 19. Retenons le 13/31 à 3-points, les 26 passes décisives, les 22 ballons perdus provoqués ou encore la domination aux rebonds (52 rebonds dont 13 offensifs) pour les filles de Jean-Aimé Toupane. Il n’y avait pas une mais plusieurs classes d’écart…
Toujours en tête, les Bleues creusent l'écart 😎
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🇫🇷 55-19- 🇵🇷 | 27'#PassionnémentBleu | #FIBAOQT pic.twitter.com/8JdUFtlSHT
Marine Johannès déjà en jambes pour son retour
Et pourtant, le cinq de départ composé de Marine Fauthoux, Gabby Williams, Marième Badiane, Janelle Salaün et Iliana Rupert n’avait pas réalisé l’entrée en matière du siècle (5-6, 6e) ce jeudi matin (16h30 heure locale en Chine). Mais l’accélération des Bleues, avec un 10-0 en trois minutes dans le sillage de Marine Johannès, de retour sous le maillot bleu, auteur de deux tirs à 3-points en sortie de banc (14 points en 10 minutes à la pause), a très vite plié les débats (15-6).
Début de match serré entre les deux équipes 😬
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Pour optimiser son avance, l’équipe de France a fait preuve d’une férocité remarquable en défense puisque Porto Rico n’a pas inscrit le moindre panier dans le jeu pendant… 13 minutes ! L’écart n’a cessé de gonfler grâce à l’adresse extérieure du duo Duchet-Johannès mais aussi la belle entrée de Dominique Malonga, auteur de son premier panier en sélection sur sur un impeccable fadeaway.
Cela aurait pu s’arrêter là, à +24 à la mi-temps (37-13), mais la démonstration collective et défensive s’est inexorablement poursuivie après la pause : +30 à la 22e (45-15), +40 à la 29e (61-21), +46 après trois-quart-temps (68-22), +50 après 34 minutes (75-25), et un très léger relâchement au final (88-40). Résultat des courses : l’équipe de France a fait encore mieux (+48) que lors de ses trois derniers affrontements contre Porto Rico (+47 en 2012, +38 en 2020 et +33 en 2021).
Correction collective
Si Marine Johannès a été prépondérante en attaque dans un temps de jeu réduit (17 points à 5/10 à 3-points, 6 rebonds et 6 passes, 23 d’évaluation en 17 minutes), il faut souligner le travail défensif et collectif de cette équipe de France à l’alliage de jeunesse et d'expérience. Les 12 Françaises ont partagé équitablement les minutes et seule Sarah Michel-Boury n’a pas marqué (mais 8 d’éval en 12 minutes).
Au final, 8 d’entre elles terminent à 11 d’évaluation ou plus : Marine Johannès mais aussi Valériane Ayayi (7 points, 4 rebonds, 4 passes, 2 interceptions), Alix Duchet (12 points à 2/3 à 3-points), Alexia Chery (7 points, 4 rebonds, 3 passes), Marième Badiane (4 points, 11 rebonds, 3 interceptions), Gabby Williams (11 points, 3 interceptions), Marine Fauthoux (9 points, 3 rebonds)... et Dominique Malonga (8 points, 4 rebonds, 2 contres, sortie pour cinq fautes lors de la dernière minute, 15 d’évaluation en 16 minutes). Pas mal pour une vraie première, non ? C’est autant de bonnes nouvelles pour le basket tricolore.
Tout cela est de bon augure avant d’affronter la Chine, pays-hôte du TQO, samedi matin (9h30). Mais attention de ne pas tomber dans le piège de la deuxième nation mondiale actuelle. Un adversaire d’un tout autre calibre, avant de conclure dimanche par un duel contre la Nouvelle-Zélande (9h30).
