Dans son livre KG: A to Z: An Uncensored Encyclopedia of Life, Basketball, and Everything in Between, l’ancienne super star de NBA, Kevin Garnett, champion olympique en 2000, rend hommage au basket européen, et plus particulièrement au Lituanien Arvidas Sabonis.
« Mon joueur européen préféré de tous les temps c’était Arvydas Sabonis, né en Lituanie. J’avais des cassettes de lui quand il jouait avec l’URSS. C’était une bête. Il a tenu bon contre (Pat) Ewing et (David) Robinson aux JO de 88. Il nous a montré que les Américains n’étaient pas les seuls à savoir jouer au basket. Il faisait 2,20 m, il était capable de sauter, de jouer aux cinq positions sur le terrain. Il utilisait ses deux mains. Il était souple, fluide. Et aussi cérébral. En 1995, j’ai rencontré Arvidas dans le vestiaire de l’Alamodome à San Antonio. Il était là avec sa femme ainsi que l’un de ses fils, qui avait une sacrée chevelure. Il parlait avec un fort accent et de façon énergique. Arvidas nous a enchanté avec ses histoires sur ses face-à-face avec les meilleurs. J’aurais pu rester l’écouter parler pendant des heures. Sa propre histoire professionnelle s’est terminée tristement, car il s’est déchiré les deux tendons d’Achille. Tout le monde vous le dira qu’après ça, vous n’êtes plus jamais le même. Vous perdez votre explosivité. »
Pour Kevin Garnett, le style européen est devenu une référence en NBA :
« Le euro stop, le fadeaway à un pied contre la planche, tout cela a grandement contribué au style NBA. J’ai adoré que d’autres cultures incorporent leurs compétences aux nôtres. Ça a profité à tout le monde. L’internationalisation du basket est l’une des grandes histoires du sport. Certains disent que le style européen est soft. Des conneries. Qu’est-ce que vous pnsez que nous faisions à Boston, quand on faisait tourner la balle autour de la ligne à trois-points pour trouver un shoot ouvert à Ray ou P. Qu’est-ce que vous pensez que les Warriors faisaient durant leurs runs ? C’était clairement du jeu à l’européenne. Ce n’est pas soft. C’est intelligent. Et une fois que tout le monde a réalisé ça, une fois que tout le monde a vu le succès que pouvait avoir une équipe en jouant comme ça, tout le monde a commencé à les imiter. Tout le monde utilise le euro step maintenant. Si ça ne fait pas partie de votre jeu, votre jeu est incomplet. »
Photo : FIBA
