Voici une addiction au basket peu banale que raconte Le Républicain Lorrain.
Sommité du basket lorrain, Christelle Morel cartonnait la saison dernière avec Nilvange en Pré-Nationale. 37 points en moyenne, une pointe à 57. Le tout à… 40 ans.
Mais voilà, après avoir envisagé de prendre sa retraite presque dix ans auparavant en raison d’un conflit de générations, cette fois elle n’a pas eu le choix à cause de deux hernies discales. Elle a donc laissé son époux, Gilles, qui était aussi son entraîneur, reprendre seul l’entraînement en septembre et elle a… déprimé. Un grand vide. L’impression de ne plus être utile. Une perte de poids de 14 kilos. Bref, Christelle Morel a été victime de ce que les sportifs appellent « la petite mort ».
« Cristelle Morel a pensé à consulter. Elle a d’ailleurs pris rendez-vous avec un hypnotiseur. Car plus que l’adrénaline des matches ou les endorphines (hormones du bien-être) libérées aux entraînements, Cristelle Morel souffre d’un manque de reconnaissance. Modeste, pendant plus de vingt ans, elle a souvent été le pompier de service, le joker de luxe, l’atout qui faisait basculer la rencontre, » écrit le Républicain Lorrain.
Actuellement, Christelle Morel va mieux, elle court, fait de l’aquabike, et elle qui est coach sportif de profession, fait des séances de gainage, de la préparation physique.
« Finalement, d’avoir arrêté le basket, ça a servi à mon dos car je n’ai plus eu de crise depuis six mois. Mais ma perte de poids est aussi due à ma dépression. Car je vous assure, je ne mange pas super bien équilibré. La nuit dernière, je me suis retrouvée à trois heures du matin dans ma cuisine à m’empiffrer de cookies et de brownies. En remontant me coucher, je m’en suis pris à mon mari. En lui disant qu’il pourrait m’empêcher de faire ce genre de folie… Je sais, je devrais consulter ! »