Championne d’Europe en 2001, et vainqueur de l’Euroleague la même année, Nicole Antibe (1,87m) est toujours sur les parquets. A 42 ans.
Sa carrière en club fut très riche, et après avoir porté les maillots des deux clubs français phare de l’époque, Bourges et Valenciennes, elle a passé une décade en Italie simplement interrompue par une saison à Madrid. A son palmarès, un titre de championne d’Italie avec Naples en 2007.
C’est sa quatrième saison au Stade Français, en Nationale 2.
C’est l’amour du basket, tout simplement », répond elle à Ouest France qui lui demande pourquoi une telle longévité. « Et puis, heureusement, physiquement je ne me sens pas à la rue. Je n’aime pas me lancer des fleurs, mais je vois que je suis capable, donc autant continuer pour le plaisir. »
Pas toujours facile de se retrouver confronter à des adversaires qui pourraient être ses filles avec une étiquette de star :
« Oui, je suis plus serrée, ça colle énormément, on vous tape un peu dessus, on vous massacre (rires). Mais comme j’ai souvent des jeunes en face, j’essaye de jouer sur ma petite expérience. Je ne suis pas forcément au niveau des petites jeunes, mais j’essaye de les dérouter sur le plan tactique. »
Le Stade Français est actuellement quatrième de la poule et affronte ce soir le leader, Alençon. A l’aller, les Parisiennes s’étaient imposées sur la plus petite marge possible, 68-67. Certainement que Nicole Antibe ne voudra pas se faire manger la soupe sur la tête par ces petites jeunes, même si elle est devenue plus diplomate avec ses propres équipières.
« Je ne me prends pas la tête. Même s’il y a toujours des vieilles habitudes qui sont encore là, comme la rigueur. Mais je n’ai pas envie d’embêter mon monde, à un moment on laisse un peu couler les choses. Même si je suis un peu chiante parce que j’aime la perfection. »