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Accusé d’avoir influencé le rachat des London Lions, le PDG de l’Euroleague se défend

Une enquête de Gazzetta ​​affirme que Paulius Motiejunas aurait usé de son influence pour faciliter l’acquisition des London Lions par l'intermédiaire de Zalgiris Group. Le PDG lituanien de l'Euroleague nie toute implication.

Paulius Motiejunas © Euroleague

Paulius Motiejunas a-t-il abusé de son influence ? Selon une enquête de Gazzetta.gr, le PDG de l'EuroLeague aurait joué un rôle dans le rachat des London Lions par le Zalgiris Kaunas. Le media grec remet également en question l’intégrité du dirigeant, qui a quitté ses fonctions de président du Zalgiris pour pouvoir prétendre au poste de PDG de l’Euroleague.

Pour obtenir ce poste, Motiejunas aurait transféré ses actions du Zalgiris au président actuel du club, Paulius Jankunas. Pour faciliter la transaction, il a créé une nouvelle société appelée UAB Zalgiris Club. La propriété de l’équipe aurait été transférée à cette nouvelle société sous la direction de Jankunas, tandis que Motiejunas aurait conservé 55 % de UAB Zalgiris Group - qui ne possède désormais que la Zalgirio Arena. Ce dernier pourrait également récupérer ses parts grâce à un accord de principe avec Jankunas. Mais les actionnaires de l'Euroleague ignoraient que le PDG pourrait récupérer la propriété de Zalgiris.

En outre, alors qu'il était déjà PDG de l’Euroleague, le Lituanien aurait utilisé sa société UAB Zalgiris Group et son influence pour prendre le contrôle des London Lions et le transférer à ses partenaires commerciaux du groupe Zalgiris-Tesonet (UAB Zalgiris Club). Selon l’enquête, cette acquisition a été réalisée sans informer les autres actionnaires de l’Euroleague. Un document daté du 17 juillet montre que UAB Zalgiris Group, détenu par Motiejunas, a reçu les actifs de l’équipe anglaise en échange d'un prêt. Zalgiris Group aurait pris le contrôle des London Lions à compter de cette date. Une opération a ensuite permis à la société technologique Tesonet, partenaire de Motiejunas dans UAB Zalgiris Group, de prendre le contrôle total des London Lions, retirant le contrôle de ses anciens propriétaires (777 Partners).

Dans un document écrit envoyé à BasketNews, Paulius Motiejunas répond ceci :

« Suite à l'article publié par Gazzetta dimanche dernier, déformant les faits et insinuant un conflit d'intérêts sans aucune preuve, je suis obligé de clarifier les nombreuses inexactitudes et allégations sans fondement présentées dans l'article et reproduites par d'autres médias.

1.⁠ ⁠En acceptant le rôle de PDG de l’Euroleague Basketbal (ECA)l, j'ai entièrement cédé mes actions dans Zalgiris Kaunas et démissionné de tous les postes au sein de l'organisation. 

2.⁠ ⁠Les actions du Zalgiris Kaunas que je possédais ont été transférées légalement au nouveau président, Paulius Jankunas, dans le cadre d'un accord conforme à toutes les normes juridiques et éthiques. Tous les clubs actionnaires de l'Euroligue ont été informés de cette transition et aucune inquiétude n'a été soulevée.

3. Je n'ai pas participé au transfert de propriété du club de basket-ball des London Lions. L’acquisition des London Lions par Tesonet était une transaction commerciale indépendante. Le groupe Zalgiris, dans lequel Tesonet détient également des actions, a été utilisé pour fournir un prêt à court terme uniquement pour simplifier la transaction, conformément aux normes du secteur et aux pratiques juridiques. 

4.⁠ ⁠Le groupe Zalgiris n’est pas actionnaire des London Lions ; le club appartient entièrement à Tesonet. Tous les clubs actionnaires de l’Euroligue ont été dûment informés de cette évolution au cours de l’été. L’affirmation selon laquelle j’aurais utilisé ma position pour faciliter cette acquisition est sans fondement.

5.⁠ ⁠L’article s’appuie sur des sources anonymes et des spéculations, présentées comme des faits sans aucune preuve vérifiable. De telles pratiques journalistiques sont irresponsables et ne répondent pas aux normes d’exactitude et d’équité.

Je pense qu'il est essentiel que les médias respectent les normes les plus élevées du journalisme en vérifiant les faits avant publication. Normalement, je ne me soucierais pas des allégations sans fondement. Cependant, cette fois, elles induisent le public en erreur, portent atteinte à l'intégrité de l'Euroleague et doivent donc être traitées. Je reste attaché à la transparence et à une conduite éthique dans toutes mes activités professionnelles et j'attends le même niveau de responsabilité de la part des médias réputés. »

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