Ils étaient 52 à être allés au Rwanda pour participer à l’AfroBasket après (ou avant d’) avoir joué en France, entre Nationale 3 et championnat de France, voire Euroleague. 50 d’entre-eux sont entrés sur le parquet, avec un impact non-négligeable pour une bonne part de ces joueurs. Du reste, c’est l’ancien Couramiaud et Fosséen Makram Ben Romdhane qui a été désigné MVP de la compétition.
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On le sait, la France est une destination courue pour de nombreux basketteurs africains. Les meilleurs d’entre-eux évoluent, parfois depuis leurs plus jeunes années, dans les clubs de l’élite hexagonale. Mais ils sont également nombreux à jouer dans des divisions inférieures tout en figurant parmi les meilleurs de leur contrée d’origine. Le dernier AfroBasket en a été l’illustration. 11 des 16 équipes ayant disputé ce championnat continental y faisaient appel à des joueurs ayant évolué, évoluant ou appelés à évoluer la saison qui vient en France. Seules sélections ne comptant aucun « Français », l’Angola, l’Égypte, le Kénya, le Rwanda et le Soudan du Sud.
Pour les autres sélections, le nombre de joueurs connaissant le championnat français variait de un (l’Ougandais Ishmail Wainwright) à 9 pour la Côte d’Ivoire. Autant dire que cette sélection d’Afrique de l’Ouest reposait en très grande partie sur son contingent « français » en plus de son Américain naturalisé, Matt Costello.
Des « Français » en mode majeur
Au total, ces onze équipes ont fait appel à 52 « Français », dont 50 sont entrés en jeu (les deux exceptions étant le Centrafricain Eddy Ngoy et le Congolais Rodrigue Musi-Kaniki). Et ces joueurs n’étaient pas là pour faire de la figuration. Ils sont 29 à avoir joué en moyenne plus de 20 minutes par match, 20 à avoir dépassé la barre des 10 points de moyenne, 34 à avoir obtenu plus de 5 d’évaluation moyenne, dont 18 plus de 10 d’évaluation.
On notera par ailleurs que si 17 membres de ce contingent ont évolué (avant de passer à un niveau inférieur), évoluent ou vont évoluer en première division du championnat de France, et que 17 autres connaissent la même histoire avec la Pro B, le reste de ce contingent n’a pas évolué plus haut qu’en NM1 – et l’on trouve même une dizaine de joueurs de NM2 ou NM3 dans cet ensemble, en plus de joueurs comme Mickael Mokongo (Centrafrique, Trappes/NM3 la saison passée) ou Yannick Zachée (Centrafrique, Le Cannet/NM2) ayant connu de plus hauts niveaux avant de continuer à jouer pour le plaisir.
Trois Américains
L’une des plaies du basket international concerne les naturalisations de complaisance, même si la FIBA a bien réagi au phénomène en limitant à un le nombre de naturalisé autorisé par équipe. Outre Matt Costello évoqué plus haut, trois Américains connus en France ont disputé l’AfroBasket sous des couleurs qui ne sont pas réellement les leurs. Si Ishmail Wainright, l’ancien Strasbourgeois, peut être considéré comme ayant un minimum d’attaches avec l’Ouganda, son « nouveau » pays, au vu de sa présence aux qualifications à l’AfroBasket avec sa sélection nationale (et notamment un match à 51 d’évaluation à la clé !), que dire de la citoyenneté camerounaise de l’ancien Palois et Orléanais DJ Strawberry ou de la centrafricaine de Kevarrius Hayes, vu la saison passée avec LDLC Asvel ?
Toujours est-il que ces trois joueurs ont fait partie des hommes-clé de leur sélection : Kevarrius Hayes a apporté 11,3 points, 6,7 rebonds, 3,0 contres et 14,0 d’éval à la Centrafrique, DJ Strawberry 12,0 points et 4,5 passes au Cameroun, alors qu’Ishmail Wainright s’est distingué avec ses 12,6 pts, 9,4 rbds, 6,4 pds et 18,8 d’éval, cinquième meilleure évaluation moyenne du championnat.
Neuf « Français » en finale
Les quatre équipes ayant participé aux demi-finales – Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Sénégal et Tunisie – avaient en leur sein des joueurs connus en France, de 2 pour le Cap-Vert à 9 pour la Côte d’Ivoire, en passant par 3 pour la Tunisie et 4 pour le Sénégal.
En finale, la Tunisie est venue à bout de la Côte d’Ivoire 78-75, portée par Salah Mejri et Michael Roll mais aussi par l’ancien Fosséen Makram Ben Romdhane (8 pts, 10 rbds, 15 d’éval) et son ancien coéquipier à Saint-Chamond Omar Abada (10 pts, 2 rbds, 6 d’éval). Du reste, ce sont ces deux derniers joueurs de l’équipe de Tunisie qui ont été désignés comme membres du cinq majeur de l’AfroBasket, avec Matt Costello (Côte d’Ivoire), Gorgui Dieng (Sénégal) et Walter Tavares (Cap-Vert). En outre, autreur de 12,8 pts, 8,0 rbds, 2,5 pds et 2,3 ints sur la compétition pour 13,5 d’éval, Makram Ben Romdhane a été nommé MVP de l’AfroBasket.
En face, les meilleurs Ivoiriens sur cette finale ont été des figures bien connues en France : Jean-François Kebé (10 pts, 4 pds, 14 d’éval), Solo Diabaté (20 pts, 3 rbds, 12 d’éval) et Guy Landry Edi (9 pts, 5 rbds, 12 d’éval).
Des joueurs à la pointe
Si l’on s’intéresse aux statistiques de ces joueurs dans l’optique d’en distinguer ceux qui ont eu le meilleur rendement pour leur pays, voici les meilleures marques par catégorie statistique :
– Minutes par match : 33,3 par Cedric Mansaré (Guinée)
– Points par match : 16,8 par Daniel Utomi (Nigéria)
– Meilleure adresse aux tirs : Boubacar Touré (Sénégal)
– Rebonds : 9,4 par Ishmail Wainright (Ouganda)
– Passes : 6,7 par Jeffrey Nunes Xavier (Cap-Vert)
Interceptions : 3,0 par Siriman Kanouté (Mali)
Contres : 3,0 par Kevarrius Hayes (Centrafrique)
Balles perdues : 5,7 par Siriman Kanouté
Évaluation : 18,8 par Ishmail Wainright
Le fichier Excel regroupant les statistiques à l’AfroBasket des 52 joueurs recensés pour cet article est disponible en téléchargement (pendant 7 jours) ICI.
Photos : FIBA
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On le sait, la France est une destination courue pour de nombreux basketteurs africains. Les meilleurs d’entre-eux évoluent, parfois depuis leurs plus jeunes années, dans les clubs de l’élite hexagonale. Mais ils sont également nombreux à jouer dans des divisions inférieures tout en figurant parmi les meilleurs de leur contrée d’origine. Le dernier AfroBasket en a été l’illustration. 11 des 16 équipes ayant disputé ce championnat continental y faisaient appel à des joueurs ayant évolué, évoluant ou appelés à évoluer la saison qui vient en France. Seules sélections ne comptant aucun « Français », l’Angola, l’Égypte, le Kénya, le Rwanda et le Soudan du Sud.
Pour les autres sélections, le nombre de joueurs connaissant le championnat français variait de un (l’Ougandais Ishmail Wainwright) à 9 pour la Côte d’Ivoire. Autant dire que cette sélection d’Afrique de l’Ouest reposait en très grande partie sur son contingent « français » en plus de son Américain naturalisé, Matt Costello.
Des « Français » en mode majeur
Au total, ces onze équipes ont fait appel à 52 « Français », dont 50 sont entrés en jeu (les deux exceptions étant le Centrafricain
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