Sur le site du club, le vice-président des Metropolitans de Boulogne-Levallois, Alain Weisz, évoque notamment la venue du Slovène Jurij Zdovc comme coach et les ambitions du club:
« Pour en revenir à la question essentielle du coach, il était pratiquement acquis que Freddy Fauthoux, juste après la Leaders Cup, avait décidé de changer d’endroit. Il y avait deux possibilités pour lui qui étaient l’équipe de France, pour laquelle il a été candidat, et l’Asvel. Je n’ai pas attendu de réponse définitive qui avait été fixé symboliquement au 30 avril, j’avais commencé à travailler sur le coach. C’est la première des choses que j’ai faite avant même de penser à des joueurs.
Initialement, nous sommes restés pendant un mois et demi en discussion avec Simone Pianigiani, grand coach, qui était d’accord. Mais au dernier moment, on s’est aperçu qu’il lui fallait deux assistants, or nous les avions déjà et on ne pouvait pas multiplier les assistants par deux ce n’était pas possible, donc les choses se sont arrêtées là. Et comme une chance, j’ai appris que Jurij Zdovc était en partance de Cedevita avec lequel il était en contrat mais n’entraînait plus et qu’il était intéressé par un retour en tant qu’entraîneur. Et les choses se sont faites très vite. Alors pourquoi Jurij Zdovc, d’abord pour tous ceux qui connaissent le basket et qui sont un peu plus âgés que certains autres, c’est quand même le meneur de jeu emblématique du Limoges CSP 1993 champion d’Europe, joueur champion du Monde, vice-champion Olympique et champion d’Europe avec la Yougoslavie avant la partition de la Yougoslavie. C’est un joueur de légende, c’est acquis ! Et puis, coach depuis 20ans, il entraîne dans des endroits toujours difficiles, où on exige des résultats et une rigueur que personnellement je recherchais.
Les choses se sont faites en trois jours grâce à son agent français Olivier Mazet, c’est allé très vite. Il y a eu très peu de discussions et Jurij Zdovc a accepté de diviser par deux les salaires qui sont ses salaires habituels. Le fait qu’il ait entraîné partout dans des endroits difficiles, qu’il ait entraîné deux fois à deux reprises de sélection nationale slovène, et puis c’est quelqu’un que l’on suit, je savais très bien dans sa carrière ce qu’il avait accompli, pour moi c’est une chance pour le club d’obtenir un entraîneur de ce niveau-là. Alors ce qu’il faut savoir sur Jurij Zdovc, il est ce qu’on appelle un coach d’ex-Yougoslavie, avec beaucoup d’exigence, de rigueur et il m’a demandé dès le départ quels étaient les objectifs. Pour moi, il y en a 2. Il y a un objectif qui va être communiqué par les propriétaires du club qui estiment qu’à partir du moment où on a la troisième masse salariale, nous devons être dans les trois premiers. Ensuite en tant qu’ancien entraîneur, les critères de réussite d’un coach sont premièrement qu’il donne un style de jeu à l’équipe, deuxièmement qu’il fasse en sorte que la rigueur qu’il instaure permette à ce style de jeu de se voir toute l’année et troisièmement, faire progresser l’équipe du premier au dernier jour. Ce sont les 3 points essentiels.
Et il y en a un dernier qui est le souhait en fin d’année des joueurs de continuer avec lui. C’est quelque chose qu’on ne peut pas prévoir, mais on sait très bien que les coachs de l’ex-Yougoslavie sont excessivement ambitieux et rigoureux et ils ne pratiquent pas la démagogie avec les joueurs. Le basket n’est pas considéré que comme un jeu, il est considéré comme un travail et dans ce travail, il y a des règles immuables. Les décideurs du club, avec la façon dont je leur ai introduit sa candidature, ont été tout de suite conquis par sa venue. »
Photo: Metropolitans