Ce n’est pas une défaite que la SIG Strasbourg a subi hier à Pau mais une déroute (57-98). Les Alsaciens n’ont gagné qu’un seul de leurs sept derniers matches si l’on prend en compte la Champions League. Dramatique pour le troisième budget français. On peut penser que des remaniements dans l’effectif ne vont pas tarder… Le meneur Mike Green pourrait en faire les frais.
« Il y a eu la domination d’une équipe par une autre qui était inexistante », a commenté le coach Vincent Collet en conférence d’après-match. « Voilà pourquoi il y a 40 points d’écart. Pau a fait un très grand match. Que ce soit dans l’intensité défensive, où ils ont été intenses et généreux pendant 40 minutes, mais aussi dans la réussite. On a fait une entame plutôt courageuse mais durant laquelle on était déjà très maladroit, 3/14 à la fin du premier quart, on ratait même les lancers-francs… Et après tout est parti à vau-l’eau au fur et à mesure du match. On a baissé la tête. Il y avait une énorme différence de vitesse entre leur grande agressivité et notre lenteur à nous pour tout faire. On a été mauvais. On sentait que certain étaient inhibés par l’enchainement des difficultés et d’autres ne sont pas au niveau escompté très clairement. Il faudrait que je sois fou pour ne pas être inquiet. Je n’ai pas attendu ce soir pour l’être, mais là c’est un degré supplémentaire ».
Même si c’est relatif, Ali Traore (12 points et 6 rebonds) a été l’un des seuls Alsaciens à ne pas sombrer:
« Je suis un peu sonné. Il y avait une vraie différence de vitesse dans le jeu, dans l’exécution, en défense et en attaque. J’avais l’impression qu’ils étaient deux fois plus rapides que nous. Ils étaient prêts à faire un gros match et ils l’ont fait, pas nous ! C’est une défaite qui fait très très mal parce qu’elle est un peu honteuse : +40 ! Et en plus face à un concurrent direct, et quand je dis concurrent il faut mettre des guillemets, car ils étaient vraiment au-dessus de nous. Je ne sais pas quelles en seront les conséquences mais c’est clair que… Ça fait mal ! Ce n’est pas la faute du coach, ce sont les joueurs qui jouent. Le staff prépare les matches et les prépare bien. A nous de faire le travail après. J’ai vécu tous les scénarios dans ma vie, les plus glorieux comme les pires comme actuellement. Comment l’équipe va réagir ? J’espère que l’on va réagir en compétiteurs, en champions. On a des champions dans cette équipe. Il faut une réaction dès mardi ».
Photo: Ali Traore (FIBA)