Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il n’y a évidemment pas qu’en France où de nouvelles mesures gouvernementales pour enrayer la pandémie de COVID-19 provoquent un début de panique au sein des instances sportives. En Allemagne aussi.
« Ce serait un désastre s’il y avait à nouveau un confinement. Si nous arrêtons de jouer, nous pouvons fermer le magasin », a déclaré Stefan Holz, le directeur général de la BBL.
Alfons Hörmann, président de la Confédération allemande des sports olympiques (DOSB) ajoute:
« Les réserves sont épuisées, les clubs et associations n’ont plus d’air à respirer. »
Qui est la cible des critique des sportifs? Les politiques, bien sûr. Ingo Weiss, porte-parole des associations nationales et président de la fédération de basket, redoute que le sport soit l’otage de la politique, alors que la chancelière Angela Merkel préside aujourd’hui une réunion sur le sujet. Il estime qu’il faut faire confiance au public sportif.
« Je pense que les fans de sport pourraient être plus disciplinés et prudents dans une situation comme celle-ci que ceux d’un concert de rock. »
Si les politiciens devaient réduire les jauges actuellement autorisée de 20% au maximum en raison de la montée en flèche du nombre d’infections ou même interdire temporairement les événements sportifs, les ligues de sports d’équipe en particulier craignent des effets considérables.
«La situation est tendue. Si nous sommes rejetés plus loin, nous serons perdus. C’est beaucoup pour nous », a déclaré Frank Bohmann, directeur général de la Bundesliga de handball.
La ligue de basket-ball veut commencer sa nouvelle saison avec les premiers matchs de championnat le 6 novembre, de préférence avec des fans.
« Nous avons présenté des concepts et montré qu’ils fonctionnent, » estime Stefan Holtz, qui veut lui aussi absolument éviter un arrêt général de l’activité.
Photo: Stefan Holz (BBL)
