Larry Lawrence fut pendant une quinzaine d’années l’un des joueurs emblématiques du championnat de France dans une huitaine d’équipes dont principalement Gravelines, Le Mans et Nancy. Au fil du temps, de scoreur patenté (32,4 points avec Le Mans en Pro B en 1989), il se transforma en féroce défenseur. Sa naturalisation française lui permit de jouer en professionnel jusqu’à plus de 40 ans. Aujourd’hui, le natif de Georgie occupe un poste élevé à la Société Générale, à New York, Director Fixed Incom, Sales. Il n’a pas tourné les talons au basket. Abonné au Madison Square Garden, c’est un ami de l’ancienne star des Knicks John Starks et il a coaché un temps une équipe AAU du coin dans laquelle faisait partie le néo-Manceau Terry Tarpey. Le monde du basket est parfois tout petit.
Larry a eu deux enfants. Son fils LJ est né à Evreux et sa fille Alyssa à Dunkerque en 1995.
Alyssa,1,85m, a poursuivi des études de philosophie et de psychologie à San Diego State et UMass Amherst tout en faisant comme son père une carrière de basketteuse. Sa première sortie du territoire l’a amenée en début de saison en Roumanie, à Sirius Targu Mures où elle a assuré 9,7 points, 7,0 rebonds et 0,9 contre, se retrouvant un moment en tête du championnat dans cette statistique.
« Quelques uns de mes points forts en basket-ball sont la façon dont je travaille sans relâche en défense et la façon dont j’utilise ma défense pour la traduire en points faciles », nous dit-elle. « Je suis une big guard qui peut bien défendre sur les arrières et aussi sur les post players. Un autre point fort que je possède c’est mon aspect athlétique et en bossant dur je franchis une à une les étapes. Parmi mes faiblesses, il y a le tir à trois-points et le tir à deux-points extérieur », avoue t-elle.
De fait, en Roumanie elle n’a pas pris un seul tir primé alors qu’elle a assuré un bon 19/25 aux lancers-francs.
Elle possède un passeport français
Alyssa était listée en Roumanie comme Américaine mais elle a fait les démarches nécessaires pour récupérer un passeport français auprès du consulat. Celui-ci lui a été accordé automatiquement puisque son père est français. L’expérience à Sirius a tourné court car le club ne la payait pas et c’est pour cela qu’elle est retournée aux Etats-Unis en attendant une autre destination. Et cette destination est toute trouvée.
« Je veux jouer en France parce que je suis née là-bas et que j’aimerais représenter une ville dans mon pays. J’adorerais aussi y jouer car la compétition est super », commente t-elle après avoir pris quelques renseignements. « J’ai beaucoup de souvenirs du temps où j’allais à l’école là-bas et j’y ai rencontré de très bonnes personnes, par exemple un entraîneur du temps où papa y jouait. »
Lequel Larry précise que l’été il envoyait son fils et sa fille aux camps de basket de l’ancien coach de LNB, Jean-Paul Rebatet.
Alyssa Lawrence a encore quelques semaines avant de trouver un point de chute en France. La Ligue Féminine n’a pas recensé beaucoup de Franco-Américaines au cours de son histoire. Alyssa peut aussi faire le bonheur d’un club d’une division inférieure. En tout état de cause elle disposera en France d’une licence jaune, réservée aux Européennes puisque si elle est française elle n’est pas formée localement. Exactement comme… Terry Tarpey.
Alyssa n’a pas d’agent, c’est son père qui gère sa carrière et question basket et business, Larry est toujours au top. Si un club est intéressé, il peut le contacter à larry.lawrence6@gmail.com