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Ana-Maria Filip : "C'est moi qui ai décidé d'avoir un enfant et je ne le regrette pas du tout"

Internationale de 5x5 et de 3x3, Ana Maria Filip, 33 ans, a mis sa carrière sur pause en raison d'une maternité. Elle a donné de ses nouvelles au Berry Républicain.

A la question de savoir comment elle se sent dans son corps, elle répond :

"Je suis restée active durant ma grossesse et puis c'est devenu de moins en moins possible au fil des mois. Forcément, après l'accouchement, les premières séances n'ont pas été faciles. Je me suis dit : "avant je faisais comme ça et là"... J'ai vu que mon corps avait changé, que j'étais moins tonique, mais j'ai eu de la chance, je n'ai pas trop grossi pendant la grossesse. Ça m'a aidé, y compris mentalement pour accepter ces changements. Il a fallu réveiller tout l'organisme et ce n'est pas facile. Quand on est sportif on aime bien être en pleine possession de ses moyens, mais j'ai accepté de ne pas l'être. Je savais que c'était pour une très bonne raison et que ce n'est pas impossible de revenir. Quand on est blessée, la phase d'acceptation est plus douloureuse. Je reste positive, je sais que ça va revenir. Je sais que cela demande du travail et de la rigueur. Là, ça commence à aller mieux. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je suis confiante."

Ana Maria Filip indique qu'elle a fait ce choix d'avoir un enfant alors qu'elle était sans contrat après deux saisons à Lattes-Montpellier.

"Mon contrat se terminait au mois de juin, l'an dernier. Déjà, personne n'allait me signer (enceinte, NDLR). Il y a beaucoup de discussions autour de la maternité et du sport. Ça reste un sujet tabou. Ça peut être décrié de faire un enfant dans un club. On pourrait en discuter pendant très longtemps, mais il y a plein de choses qui sont encore à faire. Oui, c'est un choix. C'est sûr que j'aurais aimé avoir un club, un salaire, mais en même temps c'est moi qui ai décidé d'avoir un enfant et je ne le regrette pas du tout. En étant sans contrat, je peux profiter de ma fille, la voir grandir. Si j'avais repris, je serais partie en déplacement. J'aurais dû la laisser alors qu'elle est petite. Aurais-je pu continuer à l'allaiter ? Plein d'autres problématiques se seraient posées. Et puis, là, je suis en famille. Ça n'a pas de prix. Avoir tout à disposition m'aide aussi. Ce n'est pas comme si j'étais en train de galérer pour avoir un prépa physique, un créneau pour une salle, etc. Je suis sereine et je pense que c'est qui me permet d'accepter... d'être au chômage, tout simplement (rires)."

Après avoir envisagé un temps de revenir pour la fin de saison, Ana Maria Filip s'est fixé comme objectif d'être fin prête pour la reprise de l'entraînement en août.

Photo : FIBA

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