Dans une équipe fortement remaniée, Anaël Lardy (1,70m, 30 ans) demeure la boussole de Lattes-Montpellier. Sa victoire à l’Open sur Charleville-Mézières en atteste, le BLMA, vice-champion de France 2017, a toujours de l’ambition.
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En quelques mots, ce qui vous caractérise comme joueuse ?
En premier lieu, que je ne lâche jamais rien. Je suis une battante et ma qualité première c’est la défense, je pense. J’ai aussi beaucoup progressé en attaque.
En quelques mots, ce qui vous caractérise comme femme ?
Pareil. Mon caractère ! (rires). Je suis quelqu’un d’entier, je ne passe pas par 10 000 chemins pour dire les choses. Je suis quelqu’un de plutôt forte.
Si votre équipe gagne le match mais que vous êtes à 0/10 aux shoots, quel est votre état d’esprit ?
C’est parfait, je suis la plus heureuse. On joue dans un sport collectif, on sait qu’il y a des hauts et des bas mais l’objectif principal c’est de gagner. Je préfère faire un 0/10 et gagner le championnat et la coupe que d’être à 10/10 et que l’on perde le match.
Etes-vous du genre à lire dans la presse et sur internet tout ce que l’on raconte sur vous ?
Pas du tout. J’ai lu la presse et j’ai appris à ne plus la lire. Sur Internet non plus. Je n’ai quasiment plus de réseau sociaux (NDLR : Anaël a fermé son compte twitter).
Quelle est la chose en plus que vous avez fait pour parvenir à être une joueuse de Ligue Féminine ?
Je pense que je n’avais rien de plus que les autres. Vulgairement parlant, il y a des joueuses qui puent le basket et je n’étais pas ce genre de joueuse. Par contre, j’ai travaillé. J’ai eu de bons exemples comme Gaëlle Skrela et Céline Dumerc, que j’ai eu la chance de côtoyer, qui m’ont mis sur de bons rails. J’ai été une bosseuse et c’est ce qui m’a permis d’avoir la carrière que j’ai aujourd’hui.
Qu’est-ce qui fait la spécificité de votre club par rapport aux autres ?
Je suis arrivée à Montpellier par hasard, entre guillemets. Ce qui en fait sa spécificité c’est que j’ai eu la chance de gagner des titres avec ce club. J’ai créé des liens que je n’avais pas su créer dans d’autres clubs et pour moi c’est quelque chose de très important en tant que joueuse. Il faut que je me sente comme chez moi, c’est ce qui s’est passé avec Montpellier et c’est pourquoi j’y joue encore aujourd’hui. Le changement de coach n’a rien changé. On pourrait dire que c’est encore tôt dans la saison mais je ne ressens aucune différence dans l’identité du BLMA. Les valeurs n’ont pas changé et j’ai la chance aujourd’hui d’être capitaine. Ce sont des valeurs de combativité, de respect dans lesquelles je me sens bien.
Quel est le moment le plus extraordinaire que vous avez vécu sur un terrain de basket ?
Aussi bien sur le plan individuel que collectif, c’est vraiment spécifique, ce sont les lancers-francs il y a deux ans. On est à domicile, c’est contre Bourges, j’ai deux lancers. J’ai réussi à être à la fois concentrée sur mes lancers-francs et à prendre l’ampleur de l’ambiance qu’il y avait dans le gymnase. C’était un moment particulier et j’ai réussi à le vivre pleinement. J’ai une routine dans mon lancer-franc qui m’a permis de me mettre en pause et d’arriver à sentir ce qui se passait dans cette salle. J’ai mis les deux. Suite à ça, on gagne le match et c’est le moment le plus magique de ma carrière.
Vaut-il mieux être sur le banc d’une équipe de tête où dans le cinq majeur d’une équipe de queue ?
C’est l’éternelle question ! Je pense qu’il y a un temps pour tout. Peut-être que lorsqu’on est plus jeune, il est important de jouer car c’est en jouant que l’on apprend. C’est donc peut-être mieux d’aller dans une équipe un peu plus faible, moins bien classée, et d’avoir du temps de jeu. Après, il n’y a pas de vérité. On peut être dans une très bonne équipe, jouer un peu moins mais travailler, côtoyer de très bonnes joueuses. Comme je l’ai dit précédemment, la clé de la réussite c’est le travail peu importe dans quelle équipe on est. Après, tout dépend de ses objectifs, de ses coéquipières.
Comment vivez-vous une victoire ?
Bien ! (rires) Chaque victoire est différente. Une victoire dans un championnat, évidemment c’est démesuré parce qu’une saison est longue, alors quand on gagne un titre, forcément on lâche tout. Quand on a une victoire en championnat, avec deux matches par semaine comme l’année dernière, il faut vite switcher. On gagne celui-là, mais il faut passer vite fait au suivant. Une victoire, ça fait du bien au moral, ça conforte dans le travail que l’on fait au quotidien, c’est comme une récompense, mais on ne perd jamais de vue les objectifs que l’on a qui sont en fin de saison. Une victoire en pleine saison n’est jamais démesurée.
Et une défaite ?
Non plus. Il faut savoir apprendre pourquoi on a perdu. Pas de déprime, pas baisser les bras, au contraire. Une défaite ça peut être très positif.
En dehors du basket, quelle est votre principale occupation ?
C’est de préparer mon avenir. Je suis plutôt en fin de carrière qu’en début et je me projette aussi sur mon après-basket. J’aimerais ouvrir une salle de sport avec mon copain sur la Savoie.
Quel est votre favori pour le titre de champion de France cette année ?
Nous ! Cela fait trois ans où le championnat est très ouvert. A l’heure actuelle c’est pour moi très dur de donner un champion. Forcément Bourges a encore une équipe très forte cette saison, Villeneuve aussi. Mais pour avoir joué contre d’autres équipes, je sais que c’est encore très ouvert. Je pense que l’on a aussi du potentiel et je le souhaite de tout cœur.
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En quelques mots, ce qui vous caractérise comme joueuse ?
En premier lieu, que je ne lâche jamais rien. Je suis une battante et ma qualité première c’est la défense, je pense. J’ai aussi beaucoup progressé en attaque.
En quelques mots, ce qui vous caractérise comme femme ?
Pareil. Mon caractère ! (rires). Je suis quelqu’un d’entier, je ne passe pas par 10 000 chemins pour dire les choses. Je suis quelqu’un de plutôt forte.
Si votre équipe gagne le match mais que vous êtes à 0/10 aux shoots, quel est votre état d’esprit ?
C’est parfait, je suis la plus heureuse. On joue dans un sport collectif, on sait qu’il y a des hauts et des bas mais l’objectif principal c’est de gagner. Je préfère faire un 0/10 et gagner le championnat et la coupe que d’être à 10/10 et que l’on perde le match.
Etes-vous du genre à lire dans la presse et sur internet tout ce que l’on raconte sur vous ?
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Photo: FIBA Europe
