Cela n’arrivera certainement pas. Mais rêvons un peu à une Yougoslavie réunifiée. Et surtout à l’équipe nationale qu’elle présenterait : terrifiante !
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La Yougoslavie a été un très grand pays de basket. Pour s’en convaincre, il sufit de rappeler son palmarès au cours des dix ans précédant le début des guerres civiles dans le pays (1991) : médaille d’or aux Euros 1989 et 1991, médailles de bronze et d’argent aux Jeux olympiques 1984 et 1988, médailles de bronze et d’or aux championnats du monde 1986 et 1990.
Malheureusement, la Yougoslavie est donc entrée dans un cycle de guerres civiles effroyable (plus de 150 000 morts) qui a duré dix ans et conduit à son éclatement. Aujourd’hui, après de multiples soubresauts, l’ex-Yougoslavie est composée de sept pays indépendants : Serbie, Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Macédoine et Kosovo.
Et les successeurs des glorieux joueurs de l’époque dorée de la Yougoslavie (les Divac, Danilovic, Kukoc, Radja et autres) évoluent aujourd’hui dans l’équipe de leurs pays respectifs. Avec des résultats plus que respectables. Depuis 1993, la Serbie a récolté six médailles à l’Euro (trois or, deux argent et une bronze), la Slovénie a remporté la dernière édition, la Croatie deux médailles de bronze. Au Mondiaux, sur les six éditions disputées depuis 1994, la Serbie (sous diverses appellations) a remporté deux médailles d’or et une d’argent, la Croatie une de bronze. Quant aux Jeux olympiques, depuis 1992, ils ont vu la Croatie décrocher une médaille d’argent (la fameuse finale contre la « vraie » Dream Team), la Serbie (sous le nom de République fédérale de Yougoslavie puis de Serbie) deux médailles d’argent également. Et le palmarès de ces pays en compétitions européennes de jeunes depuis 2000 n’est pas moins impressionnant : quatre médailles dont deux d’or pour la Slovénie, une d’argent pour le Monténégro, dix dont cinq en or pour la Croatie, vingt-deux médailles dont douze en or pour la Serbie ! Autant dire que le réservoir de joueurs de ces pays reste tout bonnement incroyable pour une population totale d’un peu plus de 21 millions de personnes (dont 7,1 pour la Serbie et 4,1 pour la Croatie). Et l’on se prend à rêver : à quoi ressemblerait aujourd’hui une sélection « yougoslave » et quels pourraient être ses ambitions ?
Typée NBA
Alors, s’il ne fallait en retenir que douze, quels seraient les noms composant une (très) hypothétique sélection « yougoslave », ne tenant compte que de la qualité des joueurs et non de leur éventuelle complémentarité ?
Au poste de meneur, deux noms se dégagent : Milos Teodosic (Serbe, LA Clippers) et Goran Dragic (Slovène, Miami Heat). Certes, le second est blessé et a annoncé sa retraite internationale, mais il reste un immense joueur, tout comme le premier.
À l’arrière, nous aurions deux joueurs au profil assez différent : le shooter Bogdan Bogdanovic (Serbe, Sacramento Kings) et le jeune prodige Luka Doncic (Slovène, Dallas Mavericks), capable d’évoluer sur tous les postes extérieurs voire en ailier fort.
Au poste d’ailier, c’est l’autre Bogdanovic, Bojan (Croate, Indiana Pacers), qui serait titulaire, avec en relais Mario Hezonja (Croate, New York Knicks).
À l’intérieur, au poste d’ailier-fort, le titulaire ne peut être que Dario Saric (Croate, Minnesota Timberwolves), suppléé par Nemanja Bjelica (Serbe, Sacramento Kings).
Enfin, le poste de pivot serait partagé entre Nikola Jokic (Serbe, Denver Nuggets) et Nikola Vucevic (Monténégrin, Orlando Magic).
À ce « dix majeur », il est possible de piocher dans une jolie brochette de noms pour y choisir les deux derniers joueurs : Vasilije Micic (Serbe, Anadolu Efes Istanbul), Stefan Jovic (Serbe, Bayern Munich), Nikola Kalinic (Serbe, Fenerbahce), Milan Macvan (Serbe, Bayern Munich), Jusuf Nurkic (Bosnien, Portland Trailblazers).
Au total, les dix joueurs « majeurs » de cette équipe évoluent actuellement en NBA (même si Teodosic serait sur le point de revenir en Europe). Elle comprendrait quatre Serbes, trois Croates, deux Slovènes et un Monténégrin.
Imaginez un cinq majeur Teodosic-Doncic-Bojan Bogdanovic-Saric-Jokic : de quoi empêcher de dormir la plupart des équipes nationales dans le monde. Surtout quand le banc est composé de Dragic-Bogdan Bogdanovic-Hejonza-Bjelica-Vucevic. Aucune baisse de régime à attendre avec les rotations… L’équipe écraserait sans doute la compétition aux Euros et pourrait sans doute titiller les États-Unis lors des Mondiaux ou des Jeux Olympiques.
Et sans NBA ?
Reste que, on le sait, les joueurs de NBA ne sont pas toujours disponibles pour les compétitions d’équipes nationales. Il faut alors faire appel à ceux qui évoluent en Europe (en partant de l’hypothèse, pour notre propos, que l’Euroleague et la FIBA Europe auraient cessé leur stupide conflit). Un problème pour notre équipe « yougoslave » ? Pas forcément. Certes, les noms seraient un peu moins ronflants, mais pas sûr que leurs adversaires apprécient plus que cela de se retrouver face à une armada composée de joueurs évoluant pour la plupart au plus haut niveau européen. Voyez un peu ce que pourrait donner cette sélection :
Au poste de meneur, Vasilije Micic (Serbe, Anadolu Efes Istanbul) serait accompagné de Nemanja Gordic (Bosnie-Herzégovine, Buducnost Podgorica) ou de Stefan Markovic (Serbe, Khimki Moscou).
À l’arrière, outre Stefan Jovic (Serbe, Bayern Munich), on trouverait Marko Guduric (Serbe, Fenerbahce). Ou Krunoslav Simon (Croate, Anadolu Efes Istanbul).
À l’aile, Nikola Kalinic (Serbe, Fenerbahce) pourrait être suppléé par Vladimir Micov (Serbe, Olimpia Milan).
Le poste d’ailier-fort serait tenu par Milan Macvan (Serbe, Bayern Munich) et Jaka Blazic (Slovène, Barcelone) ou Vladimir Lucic (Serbe, Bayern Munich).
Enfin, au pivot, Ante Tomic (Croate, Barcelone) ferait équipe avec Nikola Milutinov (Serbe, Olympiakos) ou Bojan Dubljevic (Monténégrin, Valence).
Bref, l’équipe « européenne » resterait sacrément redoutable pour n’importe quel opposant, États-Unis exceptés peut-être.
Ces deux équipes « rêvées » montrent surtout l’extraordinaire profondeur du réservoir de ces pays, capables notamment de sortir des pivots de haut niveau « à la chaîne ». Pensez que des Emeldin Kikanovic ou des Miro Bilan qui font les beaux jours de la Jeep Élite ne figureraient qu’au-delà de la dixième place d’un hypothétique classement des pivots « yougoslaves » actuels.
Tout ceci n’est qu’un « rêve », qu’un fantasme qu’on aimerait un jour voir se réaliser (d’autant plus si cela correspondait à une complète pacification des relations entre les divers États de l’ex-Yougoslavie), tout en sachant que ce ne sera probablement pas le cas. Mais cela permet surtout de se remémorer à quel point ces pays figurent parmi les plus importantes « terres de basket » au monde avec les États-Unis et la Lituanie.
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La Yougoslavie a été un très grand pays de basket. Pour s’en convaincre, il sufit de rappeler son palmarès au cours des dix ans précédant le début des guerres civiles dans le pays (1991) : médaille d’or aux Euros 1989 et 1991, médailles de bronze et d’argent aux Jeux olympiques 1984 et 1988, médailles de bronze et d’or aux championnats du monde 1986 et 1990.
Malheureusement, la Yougoslavie est donc entrée dans un cycle de guerres civiles effroyable (plus de 150 000 morts) qui a duré dix ans et conduit à son éclatement. Aujourd’hui, après de multiples soubresauts, l’ex-Yougoslavie est composée de sept pays indépendants : Serbie, Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Macédoine et Kosovo.
Et les successeurs des glorieux joueurs de l’époque dorée de la Yougoslavie (les Divac, Danilovic, Kukoc, Radja et autres) évoluent aujourd’hui dans l’équipe de leurs pays respectifs. Avec des résultats plus que respectables. Depuis 1993, la Serbie a récolté six médailles à l’Euro (trois or, deux argent et une bronze), la Slovénie a remporté la dernière édition, la Croatie deux médailles de bronze. Au Mondiaux, sur les six éditions disputées depuis 1994, la Serbie (sous diverses appellations) a remporté deux médailles d’or et une d’argent, la Croatie une de bronze. Quant aux Jeux olympiques, depuis 1992, ils ont vu la Croatie décrocher une médaille d’argent (la fameuse finale contre la « vraie » Dream Team),
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Photos: Luka Doncic et Milan Macvan (FIBA)