Andrei Vatoutine s'exprime régulièrement dans les médias russes et cette fois c'est au site grec Gazzetta qu'il a accordé une interview portée notamment sur l'exclusion du CSKA de l'Euroleague en raison de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe. Andrei Vatoutine révèle que les salaires des joueurs et des coaches ont été divisés par trois depuis que le club n'est plus engagé dans la coupe d'Europe majeure.
« Peut-être que j'ai trop de chance avec mon entourage, mais je n'ai rencontré personne qui se réjouisse de l'exclusion des équipes russes de l'Euroleague. Tant en Russie qu'en Europe. Je suis sûr que pour la plupart des gens, l'élimination de l'un des géants du basket-ball européen du premier tournoi européen a été un événement injuste et triste. Nous ne pleurons certainement pas. Pour être honnête, je pensais que ce serait difficile à gérer, mais après tout, la vie nous a apporté tellement de défis et d'obstacles qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer ! Le travail reste intense et intéressant, tant au niveau de la gestion que de la compétition au sein de la VTB League. Je ne qualifierais pas la situation actuelle de période de crise. Au contraire, c’est sans précédent. Le club continue d'exister en tant qu'organisation de premier plan, remportant le titre de la VTB League. Bien que notre financement ait été considérablement réduit en raison de notre absence de l'Euroleague, nous sommes reconnaissants envers notre propriétaire, Norilsk Nickel, pour sa compréhension et son soutien. »
Quand le CSKA reviendra t-il en Euroleague ? Mystère.
« Mes pronostics ne seront que des paroles vides de sens, car rien ne dépend du CSKA et des autres équipes russes. L’Euroleague Basketball a exprimé sa position officielle dans un communiqué : tant que les actions militaires se poursuivent, un retour est impossible. Oui, l'Euroleague nous manque vraiment. En revanche, à mon avis, la situation actuelle de l'Euroleague est encore pire que celle du CSKA ! Le tournoi a perdu non seulement un club célèbre, mais aussi un énorme marché. Plus l’Euroleague couvre de pays, plus elle est stable, intéressante et rentable. L’exclusion du plus grand pays du monde, avec une population de 150 millions d’habitants, est un inconvénient majeur ! (...) Nous sommes en dialogue constant avec nos collègues européens et participons activement à toutes les réunions de l'Euroleague concernant l'état actuel et l'avenir de la compétition. Nous n’avons pas encore eu de discussions substantielles sur notre retour, simplement parce que nous comprenons que la question dépend de la situation politique. Pas seulement en Russie, mais dans le monde entier. »