Commençons par une bonne nouvelle. On a vu un Isaia Cordinier stratosphérique durant les 10 premières minutes du match Antibes-Rouen en quart-de-finale de Coupe de France à Trélazé. Les chiffres ne mentent pas : 18 points à 7/9 aux tirs et deux interceptions. C’est rare, très rare comme perf sur une tranche de jeu aussi courte. C’est très rassurant car cet arrière de 1,96m et 22 ans, fils de Stéphane, un ancien international de handball, a vécu un véritable chemin de croix après avoir été drafté en 44e position par les Atlanta Hawks en 2016.
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Pour soigner des problèmes récurrents aux genoux, Isaia avait suivi un protocole de soins afin de retrouver l’ensemble de ses (grandes) qualités athlétiques, mais au final, il avait dû se faire opérer à Lyon par le chirurgien Bertrand Sonnery-Cottet, qui avait pris en charge précédemment le rugbyman Sébastien Chabal, le handballeur Daniel Narcisse et encore le footballeur Karim Benzéma.
Ses statistiques en 17 matches de Jeep Elite (8 points, 2,8 rebonds, 7,7 d’évaluation) démontraient que l’Antibois est sur la bonne voie mais samedi, il a étalé toute l’étendue de ses possibilités. N’attendez pas de lui pour autant un long commentaire.
« Je ne sais pas si c’est mon meilleur quart-temps mais ça n’a pas servi à grand-chose. On a perdu. Physiquement, tout va bien. L’année que j’ai prise était nécessaire et aujourd’hui ça porte ses fruits. »
Voilà. De fait, pas de quoi être en extase quand on sait que les Sharks, après avoir compté 22 points d’avance (35-13) se sont révélés de gentils dauphins qui se sont fait dévorer tout cru par une équipe de Pro B. Personne n’a pu stopper le Libérien Lasanah Kromah, auteur de 40 points avec un 15/23 aux tirs dont un 7/12 à trois-points. Ça l’a fiche mal pour une équipe qui évolue chaque semaine dans la division supérieure.
« Ça résume un peu notre saison. Etre à plus 20 et perdre le match après prolongation, ce n’est pas acceptable. Surtout -sans manquer de respect à l’équipe adverse- une Pro B », a constaté Isaia Cordinier sans révéler le pourquoi du comment de cet affaissement coupable. « Je ne vois pas pourquoi on s’est arrêté de jouer. Ils ont fait leur run et nous, au lieu de continuer à pousser, on s’est arrêté de jouer. C’est symptomatique de notre saison car parfois quand on joue en Pro A, c’est +10, et après ils passent devant et on ne les rattrape jamais. Il faut vraiment qu’on arrive à corriger ça. »
Il s’agissait du match de retour de Nikola Antic, 59 ans, qui était sur le marché de l’emploi depuis son long séjour à Châlons-Reims (2010 à 2017) et qui avait repris le coaching des Sharks le lundi juste après que Julien Espinosa les ait conduit à une belle victoire (76-71) face à Bourg. Drôle de passage de témoin, tout de même.
« Dans chaque match, il y a du bon et du déchet. On a vu aujourd’hui ce qui manque à cette équipe, la confiance ! », a diagnostiqué le Franco-Serbe. « Même quand on a mené de 17-18 points, on n’avait pas la confiance. Je n’ai pas senti qu’ils étaient sereins, qu’ils savaient gérer les moments difficiles. Le problème de cette équipe, c’est qu’elle perd confiance des deux côtés. Une bonne équipe, si elle perd sa confiance en attaque, elle se rattrape en défense. Je prends aussi pour moi. On a essayé en cinq jours et quelques entraînements de mettre l’accent sur cet aspect-là mais c’est un long processus que l’on n’a pas réussi en cinq journées. Il faut insister sur ce point-là, redonner la confiance aux joueurs parce qu’ils savent jouer au basket mais ils ne sont pas encore capables de gérer les moments difficiles. Peu importe l’adversaire. Que ce soit Nanterre ou Rouen, on a vu le problème. On n’a pas eu confiance dans les dribbles, on a eu des shoots ouverts, on a eu des lancers-francs, on les rate et tout ça a redonné la confiance à l’équipe de Rouen. A l’avenir, il faut travailler un peu plus cet aspect-là. Encore une fois, en une semaine, on ne peut pas changer toutes les choses. »
Le problème, c’est que le temps presse. Antibes est bon dernier de Jeep Elite à deux victoires des trois équipes que les Sharks ont pris en chasse : Cholet, Fos-sur-mer et Le Portel. C’est beaucoup quand vous n’en avez gagné que cinq, des matches, en 22 journées. Soit 22,7%.
Sur l’agenda antibois, les dates du 29 mars et du 19 avril avec les réceptions de Fos et de Cholet sont écrites en rouge. Victoires obligatoires. Pour donner le moral aux Azuréens, rappelons qu’ils ont déjà le point-average sur Le Portel et qu’ils ont gagné à Fos (+7) et à Cholet (+17). Nikola Antic va devoir d’ici là leur apporter la fameuse confiance car s’ils veulent sauver leur peau, les Sharks n’auront pas le droit à pareille bavure que celle qu’ils ont commis contre Rouen.
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Pour soigner des problèmes récurrent aux genoux, Isaia avait suivi un protocole de soins afin de retrouver l’ensemble de ses (grandes) qualités athlétiques, mais au final, il avait dû se faire opérer à Lyon par le chirurgien Bertrand Sonnery-Cottet, qui avait pris en charge précédemment le rugbyman Sébastien Chabal, le handballeur Daniel Narcisse et encore le footballeur Karim Benzéma.
Ses statistiques en 17 matches de Jeep Elite (8 points, 2,8 rebonds, 7,7 d’évaluation) démontraient que l’Antibois est sur la bonne voie mais samedi, il a étalé toute l’étendue de ses possibilités. N’attendez pas de lui pour autant un long commentaire.
« Je ne sais pas si c’est mon meilleur quart-temps mais ça n’a pas servi à grand-chose. On a perdu. Physiquement, tout va bien. L’année que j’ai prise était nécessaire et aujourd’hui ça porte ses fruits. »
Voilà. De fait, pas de quoi être en extase quand on sait que les Sharks, après avoir compté 22 points d’avance (35-13) se sont révélés de gentils dauphins qui se sont fait dévorer tout cru par une équipe de Pro B.
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Photos: Jerel Blassingame et Isaia Cordinier (Hervé Bellenger, FIBA)