Il est soudainement sorti de sa boîte et on n’a vu que lui, Cyrille Eliezer-Vanerot. A vingt-ans (il est né le 20 août 1996), il a montré toutes ses dents lors d’un match Antibes – Paris-Levallois, sinon de top niveau, du moins absolument passionnant.
Jusque là, cet ailier de 2,02m natif de Chatenay-Malabry n’était réellement connu que des experts. On l’avait vu dans les différentes équipes de France jeune, en Nationale 1 avec l’INSEP (12 pts et 3,7 rbds en 2014) avec les espoirs du PL, et par ci par là en Pro A la saison passée mais sans jamais percer. Blessé jusque là, ce n’est que la semaine dernière à Monaco qu’il a fait pour la première fois son apparition en Pro A cette saison avec 24 minutes pour 2 points. C’est à peine croyable…
Freddy Fauthoux l’a plongé dans la fournaise azuréenne et Cyrille Eliezer-Vanerot est apparu culotté, tranchant, faisant les bons choix comme un vieux briscard. En 31 minutes, il a converti 7 de ses 8 shoots dont un 3/4 à trois-points et une claquette qui a permis à son équipe de jouer la prolongation alors que l’on pensait la cause perdue. Au total à son actif, 20 points et 24 d’évaluation.
Cyrille s’est ainsi mêlé à une lutte de vieux grognards entre Will Solomon (38 ans) et Louis Campbell (37 ans) qui pourraient presque être ses pères. C’est d’ailleurs un trois-points en total déséquilibre de Campbell qui a permis au PL d’empocher la mise, 88-82.
Coach Freddy Fauthoux avait déjà sorti de son chapeau Vincent Poirier dont son prédécesseur Antoine Rigaudeau ne voulait pas. Cette fois c’est donc Cyrille Eliezer-Vanerot qui est placé sous la lumière. Une telle performance subite, on n’a peut-être jamais vu ça en Pro A. Attention: la prochaine fois, le Parisien ne pourra plus jouer l’effet de surprise.