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Antoine Rigaudeau: « Vivre la NBA de l’intérieur est une super expérience, mais je n’ai pas trouvé ma place »

Antoine Rigaudeau, 48 ans, l’un des meilleurs français de tous les temps, a livré quelques souvenirs à Gigantes sur ses séjours à la Virtus Bologne, à Valence et aux Dallas Mavericks. Extraits:

SEATTLE – JANUARY 19: Antoine Rigaudeau #17 of the Dallas Mavericks looks on against the Seattle Sonics at Key Arena on January 19, 2003 in Seattle, Washington. The Sonics won 85-81. NOTE TO USER: User Expressly acknowledges and agrees that, by downloading and or using this photograph, User is consenting to the terms and conditions of the Getty Images License Agreement. (Photo by Jeff Reinking/NBAE/Getty Images)

Antoine Rigaudeau, 48 ans, l’un des meilleurs français de tous les temps, a livré quelques souvenirs à Gigantes sur ses séjours à la Virtus Bologne, à Valence et aux Dallas Mavericks. Extraits:

Sur son arrivée à la Virtus Bologne en 1997 :

«Le directeur sportif Roberto Brunamonti me suivait depuis des années; la première année que j’étais à Pau-Orthez, ils étaient déjà intéressés. Mais nous avions une équipe importante en Europe et j’ai choisi de rester parce que je sentais que j’avais besoin de plus d’expérience. J’ai ensuite été blessé, lors de ma deuxième année à Pau, mais la Virtus a insisté. J’avais joué de bons matchs contre eux et enfin, j’ai signé et je suis allé à Bologne »

Sur la Virtus Bologne avec qui il a été champion d’Europe en 1998 et 2001 avec notamment comme coéquipier Manu Ginobili :

« Ce sont de bons souvenirs. Nous avons remporté le Final Four, même si en demi-finale nous avons vécu des moments de tension et de grande rivalité avec l’autre équipe de Bologne, la Fortitudo. Gagner l’Euroleague et le Scudetto la même année m’a permis de continuer dans cette équipe. Je ne sais pas si sans gagner aucun titre j’aurais continué. Nous étions une équipe très solide, assez talentueuse, mais surtout avec beaucoup de caractère et d’expérience. Nous étions grands, forts… C’était difficile de jouer contre nous, parce que nous étions durs. A cette époque, le basket-ball était très défensif, il fallait beaucoup contrôler le rythme et nous l’avons très bien fait. »

Sur le déclin de la Virtus:

«J’étais au début de la saison quand les choses ont commencé à mal tourner. Le propriétaire a mis beaucoup d’argent, mais il avait eu des problèmes dans son entreprise et il ne voulait pas dépenser plus. En Italie, le sport est structuré de manière très privée et si l’argent du mécène n’entre pas… En décembre, j’ai reçu une proposition pour aller à la NBA. Les Mavs ont payé une clause, et comme il y avait déjà des problèmes, c’était une opportunité pour le club et pour moi. Après mon départ, j’ai vu que les choses étaient comme çi, comme ça. Maintenant, ils se rétablissent. En Italie, il semble que dans le football, les choses vont un peu mieux, espérons que le basket-ball suivra plus tard. »

Sur son son court passage en NBA (11 matches aux Dallas Mavericks lors de la saison 2002-03 pour 1,5 point en moyenne):

«J’ai atterri à l’âge de 30 ans, mais la vérité est que je n’ai pas réussi à m’adapter à ce monde. Vivre la NBA à l’intérieur est une super expérience, mais je n’ai pas trouvé ma place »

Sur ses deux saisons de clôture à Valence:

« Ma dernière étape a été difficile pour moi parce que j’étais fatigué mentalement, avec de la douleur et une blessure au talon majeure. Chaque fois que je me sacrifiais davantage pour m’entraîner. Et si vous ne vous sentez pas bien et heureux de faire les choses que vous aimez, il est temps de terminer. Je ne voulais pas me mentir à moi-même, à mes collègues, aux managers ou aux fans… J’ai toujours pensé que ce serait moi qui déciderais quand finir, que les autres n’auraient pas à me le dire »

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