Théo Maledon, 17 ans depuis le 12 juin, meneur de jeu de 1,92m de Villeurbanne, a fait preuve d’une incroyable maturité hier soir contre Le Mans signant une copie remarquable : 20 points (son record perso) à 5/7 aux tirs du champ, 10/10 aux lancers, 4 passes et 1 rebond pour 23 d’évaluation (là aussi son record). Quand il s’est agit de donner définitivement la victoire à l’ASVEL à cinq secondes de la fin (80-76), son bras sur la ligne n’a pas tremblé.
Son coach Zvezdan Mitrovic lui a ainsi offert davantage de temps de jeu (21’ à 16) que le titulaire, le Lituanien Mantas Kalnietis pourtant meneur de jeu de son équipe nationale. Théo Maledon a pris ça avec un naturel désarmant :
« J’étais le seul meneur sur le terrain, j’adore ça. J’ai travaillé tout l’été pour avoir un rôle aussi important. Cela porte ses fruits et il faut juste continuer maintenant », a-t-il déclaré au micro de RMC Sport.
Depuis le début de saison, Théo Maledon est sensiblement en avance sur ses camarades de promo, Killian Hayes de Cholet et Malcolm Cazalon de Bourg. En 10 matches de Jeep Elite, il s’est vu offrir 17’ de temps de jeu moyen pour 8,0 points, 2,3 rebonds, 1,8 passe et 9,4 d’évaluation.
On observe que c’est beaucoup mieux que son président à l’ASVEL, un certain Tony Parker. Lors de la saison 1999-2000, l’actuel meneur de jeu des Charlotte Hornets, qui est né en mai 1982, et qui sortait de l’INSEP, portait le maillot du PSG Racing et était la doublure de Laurent Sciarra. Ses stats finales : 3,9 points, 0,9 rebond, 1,7 passe et 3,2 d’évaluation en 10’ de moyenne. C’est la saison suivante que Parker explosa pour être drafté dans la foulée par les San Antonio Spurs. De plus Théo Maledon est inclus dans l’équipe actuellement leader du championnat de France qui est sensiblement supérieure au Paris de Tony Parker.
La comparaison est identique avec Frank Ntilikina (New York Knicks), né en juillet 1998, et qui lors de la saison 2015-16 avait affiché avec Strasbourg 1,6 point, 0,7 rebond et 0,7 passe pour 2,0 d’évaluation.
Durant le match, l’ASVEL a projeté sur l’écran de l’Astroballe une vidéo d’Alain Gilles décédé il y a quatre ans. L’icône de l’ASVEL eut sa première sélection en équipe de France à 17 ans et demi. S’il continue sur sa lancée, Théo Maledon pourrait égaler son prestigieux aîné lors des fenêtres internationales de février. Qu’en pense Vincent Collet ?
