Au terme d’une rencontre âpre, Strasbourg a remporté l’Episode 2 des Finales de Pro A (74-72) et revient à égalité dans la série qui l’oppose à Chalon.
La première action du match symbolise parfaitement la suite : quatre rebonds offensifs strasbourgeois consécutifs, dont trois pour le seul Romeo Travis, qui démontrent une agressivité retrouvée après le premier match. Dans le sillage de son intérieur (10 points à 5/6 et 6 rebonds), la SIG maîtrise les dix premières minutes. Malgré un léger rapproché chalonnais en début de deuxième quart, les Strasbourgeois rentrent au vestiaire avec un avantage conséquent (32-40).
Après la pause, dans un Colisée en furie, l’Elan se réveille bien aidé par l’adresse d’Axel Bouteille. Avec 20 points inscrits – dont 11 lors du troisième quart-temps – il bat même son record en carrière. Le match se jouera finalement dans les derniers instants. Dans une atmosphère irrespirable, ce sont finalement les Strasbourgeois qui se montreront les plus adroits.
Axel Bouteille (Chalon) :
« J’ai fait une bonne performance, mais le plus importants dans les Finales c’est la victoire. Si on avait gagné ce soir, on serait passé à 2-0. Strasbourg a été plus agressif que nous. On a manqué d’adresse également donc maintenant on doit aller gagner un match là-bas. […] A chaque fois qu’en deuxième mi-temps on revenait proches d’eux, ils mettaient des shoots. En fin de match on mis 2-3 shoots à trois points mais c’a n’a pas suffi. Ils ont été plus agressifs que nous, comme nous on l’avait été dans le premier match. C’est ça la différence ce soir. »
Jean-Denys Choulet (Chalon) :
« Ce que je retiens de plus encourageant de la soirée c’est qu’on avait des cadres qui n’étaient pas là et on a presque fait un hold-up. C’est le seul point positif parce qu’on n’avait pas les bonnes jambes ce soir. On s’est fait dominer aux rebonds. Ils ont beaucoup plus de possessions que nous, donc qui dit possessions dit plus de possibilités de marquer. C’est un match qui se joue à rien du tout à la fin. On était bien revenu, presque fait le plus dur. Ils ont bien défendu sur Moustapha (Fall). Je suis content, on a retrouvé Axel (Bouteille). On l’avait perdu depuis quelque temps et il est revenu. Les cadres étaient un peu émoussés. […] Nos éléments moteur roulaient au sans plomb 95 et pas au super 98 »
Vincent Collet (Strasbourg) :
« On avait pour objectif de faire un match totalement différent en étant beaucoup plus sérieux et beaucoup plus intense. Certains joueurs se sont transfiguré. Je l’ai vu trois fois le match 1. Erving (Walker) sur certaines situations, il était à cinq mètres du porteur de balle. Ce soir, dès qu’il est rentré en jeu il a pressé, même Gédéon Pitard, alors que l’autre jour il n’y était pas. L’arrivée de la balle sur Fall, mardi elle n’était jamais contestée. Ce soir c’est 80% de coeur et 20% de basket. »
Frank Ntilikina (Strasbourg) :
« Toute l’équipe est en mission. On est tous dans cet état d’esprit. On veut aller chercher le titre donc on se donne à 100% pour gêner les forces adverses. […] L’équipe me met à l’aise. J’ai beaucoup travaillé sur le mental. Le coach me donne la chance de jouer en pro depuis pas mal de temps. J’ai vécu pas mal d’expériences donc ça m’aide un petit peu. »
Depuis Chalon-sur-Saône