En Australie, une joueuse transgenre est sur le point de rejoindre la ligue féminine NBL1 South. Cela provoque une polémique et l'ancien NBAer Andrew Bogut marque sa désapprobation.
La ligue féminine NBL1 South est une compétition de deuxième niveau en Australie. Elle est à la WNBL ce que la Ligue 2 est à la Ligue Féminine en France. La joueuse devrait en principe intégrer les Kilsyth Cobras à partir du 1er avril. Cependant, selon The Herald Sun, un panel d'experts médicaux et de dirigeants de basket se réunira jeudi pour décider si elle pourra être autorisée à jouer ou non. Ils évalueront "l'aspect physique et la force", rapporte le quotidien. Le panel passera en revue les tests qui ont été effectués, y compris un calcul du taux de testostérone, ainsi que des séquences d'entraînement. Avec les matchs de pré-saison qui commencent le week-end prochain, le délai pour prendre une décision est relativement court.
Basketball Victoria et Basketball Australia ont publié, en février, un guide de 15 pages, avec de nouvelles directives qui incluent la possibilité pour les athlètes transgenres de participer aux mêmes tournois que les athlètes cisgenres. La fédération australienne a rédigé un communiqué à ce propos :
"Basketball Australia (BA) est fier d'être un sport pour tous, garantissant à tous les participants un environnement accueillant, équitable et inclusif."
Le président des Kilsyth Cobras, Will van Poppel, a déclaré qu'il n'avait reçu aucun message d'inquiétude des 10 000 membres du club – y compris les parents et les joueuses – dans les 24 heures qui ont suivi l'annonce de la nouvelle. La joueuse des AFLW Tigers, Saraid Taylor, a affirmé pour sa part que la plupart des athlètes qu'elle connait, y compris d'anciens coéquipières et adversaires, sont "plus que d'accord" avec le fait qu'une athlète transgenre rejoigne la ligue.
Mais cette possibilité ne fait pas consensus. Et Basketball Victoria "reconnaît que l'inclusion des personnes transgenres et de genre divers dans le sport peut être complexe et émotive pour de nombreuses personnes."
D'ailleurs, l'ancien international Andrew Bogut a indiqué sur les réseaux sociaux qu'il s'oppose à cette mesure révolutionnaire.
"La rumeur dit que NBL1 South Women aura un homme biologique qui jouera cette saison. Êtes-vous d'accord pour sacrifier le caractère sacré du sport féminin au nom de" l'inclusion"?" demande t-il.
La fédération australienne a répondu au commentaire de la star par un communiqué :
"Il a été décevant de voir les commentaires négatifs et le langage blessant utilisés sur les réseaux sociaux au cours des dernières 24 heures. Nous demandons de la patience et de la compréhension alors que nous aidons Basketball Victoria à naviguer dans cet espace complexe avec intégrité et respect pour toutes les personnes impliquées, et remercions également les membres de la communauté qui ont fait preuve de sensibilité en ce moment."
On peut rappeler que Martina Navratilova, qui fut l’une des premières championnes ouvertement lesbiennes de l’histoire du tennis s'était opposée dans une tribune dans The Times à l’accès des femmes transgenres aux compétitions féminines de tennis. Le titre de l'article : " Les règles sur les athlètes trans’ récompensent les tricheuses et punissent les innocentes."
Photo : WNBL
