À 25 ans, la carrière de Mario Hezonja (2,03m) prend un nouveau tournant. Coupé par les Memphis Grizzlies en décembre dernier, l’ailier croate a décidé de revenir en Europe et portera le maillot vert du Panathinaïkos jusqu’à la fin de la saison. Dans une interview donnée à la gazzetta.gr en 2020, le Croate parlait déjà de son grand amour pour le Pana après avoir paraphé son contrat avec les Portland Trailblazers.
Beaucoup de Grecs se posaient la question : « Super Mario, portera-t-il un jour le maillot avec le trèfle sur la poitrine ? ». Décrit comme un « fanatique du Panathinaïkos », Mario Hezonja est l’un des favoris des fans verts sur les réseaux sociaux malgré qu’il n’ait jamais porté ce maillot jusqu’à ce jour. Néanmoins, il poste constamment des informations sur le club et suit de près le parcours de l’équipe. Le rêve du Croate est devenu réalité ce lundi.
» Si j’étais libre et que je ne m’engageais pas dans une équipe, j’irais à Athènes à pied depuis la Croatie pour jouer pour le Panathinaïkos » affirmait-il, même si toutefois il n’y pensait concrètement, expliquant les difficultés objectives qui existaient : « Même si je décide de retourner en Europe à l’expiration de mon contrat avec la NBA, mes droits appartiennent à Barcelone. Ce qui signifie que je dois payer un rachat au cas où une équipe voudrait m’acquérir. «
Vous regardez les matches d’Euroleague ?, lui était-il demandé.
» Oui, je regarde l’Euroleague et je regarde autant de matchs que je peux. Mais le basket-ball reste le basket-ball. Partout. Où que vous jouiez. Bien sûr, en l’EuroLeague, le basket est plus organisé. Chaque match est très important et vous devez gagner. Les erreurs ne sont pas pardonnées car au cours de la saison cela peut vous coûter cher. La qualité du jeu est peut être un niveau en dessous de la NBA en raison du fait que dans la NBA, il y a un talent individuel incroyable, mais le talent a également besoin d’espace. Cependant en Euroleague, les équipes sont très bien préparées pour chaque match. En NBA, vous perdez un match en saison régulière et vous vous dites simplement : « Demain est un match différent ». Et vous n’y pensez même pas, surtout si vous êtes dans une équipe qui joue les playoffs. Bien sûr, le fait que vous ayez un ou deux matchs par semaine joue également un rôle. Et peu importe combien vous perdez, vous y réfléchirez et analyserez le match davantage dans le temps qui s’écoulera jusqu’au prochain match « .
Il lui était demandé comment est né son amour pour le club.
» Tout d’abord à cause de Dimitris Diamantidis. C’est mon joueur préféré de tous les temps. Je me souviens qu’en 2011, nous avons remporté le « Next Generation Tournament » avec le KK Zagreb à Barcelone, suivi du final four de l’EuroLeague. Puis le coach que j’avais dans l’équipe m’a pris à part et m’a dit : « Tout ce que je veux de toi, c’est que tu regardes le numéro 13 du Panathinaïkos. Concentre-toi sur le numéro 13. Cela t’aideras dans ta carrière. Et c’est ce que j’ai fait. J’étais très jeune et je ne comprenais pas beaucoup de choses à ce qu’il faisait. Mais en cours de route et en grandissant, j’ai tout de suite compris ce que le coach voulait me dire. Le jeu de Diamantidis a également élargi le mien. Et quand j’étais plus tard à Barcelone et que je le regardais davantage, je l’aimais encore plus. Et c’était très étrange de l’avoir comme adversaire dans nos matchs. Grâce à lui je suis devenu meneur de jeu en NBA ! C’est mon joueur préféré ! »
Mario Hezonja a compris qu’il est aussi le favori des fans verts…
» Le vert est ma couleur préférée. Et le plus drôle, c’est que chaque fois que je venais à OAKA pour affronter le Panathinaïkos, j’avais l’impression que tout le monde se préparait au combat. Mais au contraire, tout le monde m’a étreint et je me suis dit qu’il m’aimaient vraiment. Cet amour existe depuis et a grandi lorsque j’ai quitté l’Europe pour rejoindre la NBA. Les fans de Panathinaïkos sont les meilleurs au monde. Je les aime beaucoup. Je leur suis reconnaissant et j’admire à quel point ils soutiennent leur équipe. «
Formé au FC Barcelone avec lequel il a remporté le championnat d’Espagne en 2014, Mario Hezonja, drafté en 5e position par le Orlando Magic en 2015, n’a jamais confirmé outre-Atlantique, ni en Floride, ni à New York, ni à Portland. Et ce malgré 330 apparitions en NBA pour 6,9 points et 3,1 rebonds de moyenne.
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Photo : FIBA