Sans son pivot nigérian Talib Zanna et son ailier américain Brian Conklin, qui n’a pu passer qu’une minute sur le terrain à cause d’une blessure au genou, Nanterre 92 a réalisé une grande performance en s’imposant à l’ASVEL, à l’Astroballe, 88-74.
« Les joueurs ont été héroïques, c’est un véritable exploit », se réjouissait le coach Pascal Donnadieu. « Déjà au complet, cela n’aurait pas été facile, mais là, au bout de trois minutes, je me suis dit que le match était plié… Mais on a montré beaucoup d’enthousiasme, d’envie. On a tenté des choses en jouant le plus « small ball » possible et finalement, cela a gêné l’ASVEL. »
Trois faits sont remarquables :
Premièrement, le tir de barrage à trois-points made-in-Nanterre : 14 paniers réussis sur 33, soit 42,4% de réussite.
Deuxièmement, le fait que malgré son infériorité physique et la présence de Darryl Watkins (18 points et 7 rebonds) et de Amine Noua (7 rebonds), Nanterre n’a pas craqué à l’intérieur.
« On n’avait rien à perdre… », note Jean-Frédéric Morency. « On a montré que l’on était solidaire en gagnant la bataille du rebond malgré notre déficit physique. C’est une victoire qui vient confirmer notre état de forme et notre état d’esprit du moment. »
Enfin, il faut apprécier le retour son meilleur niveau de Mykal Riley. Jusque là l’Américain a réalisé sa plus mauvaise saison depuis qu’il est arrivé en France avec une rentabilité offensive presque deux fois moindre vis à vis de l’an dernier.
Cette fois, il a retrouvé toutes ses sensations et offert 15 points avec 4/5 à trois-points, 9 rebonds, 3 passes pour 23 d’évaluation, son meilleur score depuis la mi-octobre.
Avec un tel Mykal Riley, les banlieusards parisiens peuvent viser haut, très haut.
Photo : FIBA Europe Cup