Axel Julien est de retour à Dijon. En fin de contrat après trois années à Bourg-en-Bresse, l’international français a choisi de revenir en Bourgogne, là où il a tout connu entre 2015 et 2021, pour deux saisons. Un vrai casse-tête qui a tourné en faveur de la JDA - ou au détriment de la Jeu - après mûre réflexion, comme il l’a évoqué dans un long entretien au Bien Public.
« Je ne veux pas que ce soit mal pris, mais cela a été le choix le plus compliqué de ma carrière, même plus que de quitter la JDA à l’époque, ce qui peut être surprenant au vu de mon histoire avec Dijon. C’est la première fois que je fais un choix en ne prenant pas en compte que le sportif. Plein de choses entraient en jeu, notamment par rapport à ma fille et au bien-être de ma famille. La JL Bourg voulait vraiment me garder, et me proposait plus d’argent (NDLR : il était le joueur le mieux payé de la Jeu cette saison selon notre enquête). C’est compliqué aussi de partir d’un club quand ça se passe bien. Quand les deux offres étaient sur la table, cela a été un petit casse-tête pendant quelques jours. Mais au final, mon histoire avec Dijon, avec Laurent (Legname), Fred (Wiscart-Goetz) et David (Holston), le club a pris le dessus (...). Je ne vais pas m’en cacher, l’Eurocup est une compétition très prenante. Avoir un peu moins de matches pour voir ma fille grandir, c’est un point positif aussi. C’est une histoire de matches et de confort familial et non que je n’ai plus la flamme pour jouer la coupe d’Europe. J’arrive aussi à un certain âge, j’avais toujours en tête de revenir à Dijon et je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, est-ce que je pourrais le faire dans deux ans ? Je quitte une équipe avec énormément d’ambitions, mais personnellement, j’en ai toujours et je ne viens pas à Dijon en pré-retraite. J’ai envie qu’on se qualifie pour la FIBA Europe Cup même si ce n’est pas la plus prestigieuse, et ensuite d’aller le plus loin possible. »
« Sans Laurent Legname, cela ne veut pas dire que je ne serais pas revenu mais avec lui, ça facilite les choses »
La présence de Laurent Legname en tant que coach, lui aussi pour deux saisons, mais également celle de David Holston ont évidemment pesé dans la balance.
« Laurent (Legname) a fait partie de l’équation. Sans lui, cela ne veut pas dire que je ne serais pas revenu mais avec lui, ça facilite les choses. Après, cela m’aurait embêté de ne pas rejouer avec David (Holston), or malheureusement, il n’est pas éternel (38 ans). Depuis mon départ, je n’ai pas retrouvé cette connexion avec un autre arrière et j’ai vraiment envie de revivre ça. »
« J’ai beaucoup appris en changeant de coach »
Le Varois de 31 ans sort grandi de son expérience de trois saisons à la JL Bourg, où il a mis du temps avant de s’épanouir jusqu’à atteindre deux fois la demi-finale de Betclic Elite et même la finale de l’Eurocup.
« Les trois années ont été complètement différentes, mais cette saison a évidemment été la meilleure. Je me suis retrouvé, j’ai repris énormément de plaisir à jouer. Et on a performé, sans décrocher de titre, mais on a vraiment fait passer le club à un autre niveau. J’étais venu pour ça, je suis quelqu’un qui s’est toujours inscrit dans des projets. À Dijon, j’étais arrivé lors de la refonte du club, on l’a amené là où il n’avait jamais été. Je suis content de partir de Bourg avec le sentiment du travail accompli. (...) J’ai beaucoup appris en changeant de coach (NDLR : Frédéric Fauthoux a pris la suite de Laurent Legname en mai 2022). Sur moi, sur ce qu’il fallait faire pour surmonter les difficultés quand on ne se reconnaît plus. Petit à petit, j’ai essayé de travailler sur mon corps, de mieux gérer mes frustrations, de continuer à me donner à fond à l’entraînement… Cela m’a fait plaisir d’y parvenir, car en plus de ça je trouve que là où j’ai été le meilleur, ce sont sur les matches importants. Je pense par exemple avoir fait des playoffs d’Eurocup de qualité. Je suis content d’avoir apporté à l’équipe, et vécu ces émotions-là. »
À Dijon, il partagera la ligne arrière avec David Holston mais aussi Robin Ducoté et Ilias Kamardine, deux prospects qu’il a déjà côtoyés lorsqu’ils étaient espoirs et qu’il devrait continuer d'encadrer sur et en dehors du terrain.
La rédaction
