Pendant presque 40 minutes, la SIG Strasbourg a couru derrière le score, jusqu’à s’incliner, inexorablement, contre l’Hapoel Holon (93 à 75). Les joueurs de Lassi Tuovi sont désormais dos au mur.
Sur son parquet, l’Hapoel Holon est parvenu à avoir la main sur le score pendant la quasi-totalité de ce premier match en quart de finale de Basketball Champions League, face à une SIG Strasbourg trop juste. Trop juste pour faire meilleure figure, trop juste pour que ses efforts soient récompensés, trop juste pour que ses séries et ses coups d’accélérateur lui permettent de faire chuter un adversaire coriace. Et ce malgré les 18 points de Matt Mitchell, les 16 unités de Kameron Taylor ou encore les 12 points et 9 rebonds de Yannis Morin.
Car s’il y a bien un symbole de la domination de l’équipe israélienne, c’est Joe Ragland. Quelques minutes seulement après avoir posé avec son trophée de MVP du mois de mars en Basketball Champions League, le meneur américain a récité son basket, terminant le match en double-double avec 12 points inscrits et 12 passes décisives délivrées. Le tandem Chris Johnson (18 points et 9 rebonds) – Michale Kayser (15 points et 7 rebonds) termine avec 46 d’évaluation, 23 chacun, soit la meilleure marque d’une soirée par la victoire de l’Hapoel Holon. Score final : 93 à 75.
Pour espérer rallier le Final Four de la Basketball Champions League, les Strasbourgeois vont devoir l’emporter par deux fois face à ce même adversaire. Car s’ils s’inclinent, au terme du prochain match qu’ils disputeront à domicile, le 12 avril prochain, ils quitteront la compétition. Présents en conférence de presse d’après-match, Lassi Tuovi et Gaylor Curier ont livré leurs premières impressions sur cette large défaite concédée en terres israéliennes.
« Quand une équipe mène pendant 39 minutes et 31 secondes, elle mérite de gagner le match. Ils étaient plus énergiques, plus humbles et ont nié toutes nos forces. Nous n’étions pas au niveau pour gagner ce match, c’était le fait aujourd’hui. Le prochain match est dans six jours, nous devons être prêts pour cela. Ce que nous devons changer ? Notre préparation. Quand vous regardez notre premier quart-temps, vous ne savez absolument pas ce que nous avions préparé pour ce match, nous avions peur et nous étions passifs. Et la personne que l’on pointe du doigt dans ces cas-là, c’est le coach. J’en assume la responsabilité. Et puis, nous devons nous aligner au niveau de la compétition. Maintenant, les dés sont jetés, nous devons être prêts à nous battre d’entrée de jeu. »Lassi Tuovi, entraîneur de la SIG Strasbourg
« On a pris une claque, c’est tout ce que je peux dire. Nous n’étions pas prêts physiquement pour ce type d’intensité. Peut-être pas physiquement. Mentalement, nous n’étions pas prêts à relever ce défi physique, d’autant plus qu’ils se sont nourris de l’énergie que leur public leur a transmis. D’autant plus que pour beaucoup, c’était la première fois qu’on jouait à ce niveau donc il y avait un peu de tension. Mais maintenant nous savons ce qu’il faut faire, nous sommes impatients de jouer à domicile. Je ne suis pas vraiment inquiet, je connais mes coéquipiers, on va rebondir. »Gaylor Curier, SIG Strasbourg
Photo : Lassi Tuovi (Basketball Champions League)