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Benoît Mangin et son départ du Portel : "J'éprouve une amertume profonde"

Après 13 années de bons et loyaux services au Portel, le meneur de jeu Benoit Mangin, 36 ans, n’a pas été reconduit à son poste. Il en ressent une forte amertume et s’en est ouvert à La Voix du Nord.

©Thomas Savoja
« Je m'efforce de relativiser en me disant que le basket est un business où l'humain à peu de place. Mais pour être tout à fait honnête, j'éprouve une amertume profonde car personne n'a eu le courage de m'informer directement de ce qui allait advenir de mon avenir au sein de l’ESSM, déclare t-il. Après 13 années passées ici, je pensais qu'il était possible de me communiquer les choix du club. Certes, cela m'aurait peiné car je comptais finir ma carrière dans ce club qui m'est cher, mais j'aurais accepté la décision. Ne rien me dire en face à face m'a profondément blessé, » explique t-il dans La Voix du Nord.

Blessé au pied dès le mois d’octobre, Benoît Mangin n’a pu participer qu’à 6 matches lors de la saison 2023-24.

 « Je me sens en pleine forme après tous ces mois de convalescence. Tous les feux sont au vert, enfin, car, si j'ai mis un terme à ma saison au mois d'avril en accord avec le staff, c'est pour retrouver toutes mes capacités physiques. J'avais déjà vécu une opération similaire il y a quelques années. J'avais donc l'expérience et je savais par quoi il fallait passer. Mais cette fois-ci, une douleur persistante a tout chamboulé. Plus la charge de travail montait dans la semaine, plus c'était douloureux et je finissais par boiter. On a essayé de trouver des solutions mais j'étais dans une impasse. Tu donnes beaucoup mais, quand la douleur revient systématiquement, tu te poses forcément des questions. (…) Etant un compétiteur et un sportif en bonne santé durant mes 19 années de carrière, être inactif, éloigné du groupe et sur le banc aussi longtemps a été frustrant. C'est une partie du métier de sportif professionnel peu connu et très compliquée à vivre. Heureusement que mes proches m'ont soutenu. Je n'aurais jamais imaginé que ma dernière année de contrat se passe de cette façon là. »

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