Aller au contenu

Betclic Élite – Ils découvrent le championnat : pas facile de s’imposer, TaShawn Thomas et Thomas Wimbush dominent, Ismaël Kamagaté impressionne

On entend souvent dire que la Betclic Élite (ou plutôt la Pro A sous ses diverses appelations) est un championnat où le renouvellement des effectifs est constant, où les joueurs ne sont que de passage. Qu’en est-il exactement ? Et comment les nouveaux venus, ceux qui découvrent l’élite française, s’

On entend souvent dire que la Betclic Élite (ou plutôt la Pro A sous ses diverses appelations) est un championnat où le renouvellement des effectifs est constant, où les joueurs ne sont que de passage. Qu’en est-il exactement ? Et comment les nouveaux venus, ceux qui découvrent l’élite française, s’en sortent-ils ? Il y a des surprises…

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Si l’on en croit ce qui se dit souvent, dans les médias comme sur les réseaux sociaux, le championnat de France de basket, la Betclic Élite depuis cette saison, est une compétition où les effectifs se renouvellent profondément d’une saison à l’autre, notamment par le fait de joueurs étrangers ne passant que rarement plus d’une année en France.

Kyle Allman – Paris Basket (photo : Thomas Savoja)

Pourtant, à l’examen, les choses s’avèrent ne pas être aussi simples. Sur les 202 joueurs (professionnels, hors Espoirs) ayant foulé le parquet d’au moins une rencontre de Betclic Élite depuis le début de la saison, seuls 62 sont des nouveaux venus, n’ayant encore jamais joué dans ce championnat, qu’ils arrivent de l’étranger ou d’une division inférieure (Pro B le plus souvent), soit environ 31 % de « rookies ».

Peu d’équipes attirées par la nouveauté

À l’analyse de ces effectifs, le premier fait marquant concerne la proportion de nouveaux venus dans chacune des 18 équipes de la Betclic Élite. Si le Paris Basket a une équipe composée de 7 « novices » à ce niveau contre 2 joueurs ayant l’expérience de ce championnat (dont, à côté d’Amara Sy, l’homme aux plus de 500 matchs dans l’élite, un Gauthier Denis qui l’a fréquenté lors de ses années de formation au Havre), il est le seul club à comporter plus de nouveaux que d’habitués de la compétition. Outre l’équipe de la capitale, cinq équipes disposent de cinq nouveaux venus : Boulogne-Levallois, Fos Provence, Le Portel, Limoges et Monaco. À l’autre bout de l’échelle, l’Élan Béarnais n’a utilisé que des joueurs ayant déjà l’expérience de la Pro A alors qu’Orléans n’a qu’un seul débutant à ce niveau.

Will Cummings – Boulogne-Levallois (photo : Eurocup)

Difficile de percer

Ce qui est le plus notable lorsqu’on regarde les performances de ces nouveaux venus, c’est qu’il semble difficile pour un joueur de se distinguer en Betclic Élite sans en connaître toutes les ficelles. Et ce que le joueur arrive de Pro B, d’un championnat européen mineur, d’une équipe d’Euroleague, de G-League ou de NBA.

Il y a bien entendu des exceptions, qu’il s’agisse de joueurs embauchés pour être le fer de lance de leur équipe ou d’autres qui constituent une excellente surprise pour leur club.

Toujours est-il que la proportion de nouveaux venus dans le Top 20 des principales catégories statistiques (au terme de la 12e journée) est minoritaire.

Ainsi, comme le montre le tableau ci-dessous, en matière de moyenne de points marqués, le meilleur nouveau venu n’occupe que la 7e position du classement – Thomas Wimbush (Nanterre). Et ils ne sont que 6 novices dans le Top 20 des points, dont quatre entre la 13e et la 20e place.

Points   
NomClubPlaceMoyenne
Thomas WimbushNanterre716,0
TaShawn ThomasLe Mans915,8
Kyle AllmanParis1315,1
Loren JacksonRoanne1614,6
Will CummingsMets1814,3
John JenkinsGravelines2014,0
Thomas Wimbush – Nanterre (photo : Jacques Cormarèche)

Aux rebonds, nos « newcomers » tirent un peu mieux leur épingle du jeu : 8 d’entre-eux figurent dans les 20 meilleurs rebondeurs, dont TaShawn Thomas (Le Mans) à la 2e place et l’épatant Bodian Massa (Fos Provence) à la 4e position. On notera par ailleurs que même les gros CV, tels Vincent Hunter (Boulogne-Levallois) ou Kyle O’Quinn (Paris) se retrouvent dans les dernières positions du Top 20 des rebondeurs.

Rebonds   
NomClubPlaceMoyenne
TaShawn ThomasLe Mans28,1
Bodian MassaFos47,0
Rashard KellyDijon76,7
Thomas WimbushNanterre106,4
Donte GranthamChampagne116,3
Devin DavisLe Portel136,2
Vincent HunterMets165,9
Kyle O’QuinnParis205,8
TaShawn Thomas – Le Mans (photo : FIBA)

En ce qui concerne les passes décisives, 13 places du Top 20 sont squattées par des habitués du championnat, laissant seulement 7 joueurs découvrant la Betclic Élite venir les concurrencer. Mais, hormis Loren Jackson (Roanne) et Will Cummings (Boulogne-Levallois), ils sont tous situés entre la 11e et la 20e place du classement. Il est par ailleurs intéressant de noter que deux de ces joueurs (Ryan Boatright à Paris, Jamar Diggs à Fos) arrivent de Pro B et n’ont pas connu de gros problèmes pour s’adapter à l’échelon supérieur.

Passes   
NomClubPlaceMoyenne
Loren JacksonRoanne46,3
Will CummingsMets95,1
Darrin GovensCholet115,0
Ryan BoatrightParis124,8
Jamar DiggsFos174,4
Demonte HarperLimoges194,4
Kyle AllmanParis204,2
Loren Jackson – Roanne (photo : Chorale de Roanne)

Enfin, à l’évaluation, les deux meilleurs nouveaux venus figurent en haut de tableau. TaShawn Thomas (9e marqueur et 2e rebondeur de Betclic Élite) domine largement le classement, avec plus de 2,5 points d’avance sur le deuxième (Chris Horton, Nanterre, 19,3). Pas très loin derrière, Thomas Wimbush occupe le 5e rang grâce à son jeu complet (7e marqueur, 10e rebondeur). Sur les 7 nouveaux venus figurant dans le Top 20 à l’évaluation, trois joueurs font figure de curiosité car ils ne sont classés dans aucun autre Top 20 majeur : CJ Massinburg (Limoges), Chris Jones (Asvel) et l’épatant Ismaël Kamagaté. Le jeune pivot (20 ans, 2,11 m) se paye le luxe d’être le meilleur contreur du championnat (1,8 par match), le 10e à l’adresse à deux-points (69,1 %) et, plus fort encore, de faire mieux à l’évaluation (15,1 contre 13,9) que son concurrent sur le poste de pivot, Kyle O’Quinn, ses 472 matchs NBA et ses 15 matchs d’Euroleague avec le Fener !

Evaluation   
NomClubPlaceMoyenne
TaShawn ThomasLe Mans121,8
Thomas WimbushNanterre517,5
CJ MassinburgLimoges1215,9
Will CummingsMets1515,7
Donte GranthamChampagne1615,4
Ismael KamagatéParis1715,1
Chris JonesAsvel1914,9

En tout, ce sont donc 19 des 62 nouveaux venus en Betclic Élite qui ont réussi à se hisser dans le Top 20 de l’une ou l’autre des grandes catégories statistiques. Et l’on peut noter quelques absences marquantes, comme celles notamment de Mike James et Donatas Motiejunas à Monaco, même si le début de saison mouvementé de la Roca Team et le fait que ces deux joueurs sont nettement plus utilisés en Euroleague qu’en championnat explique leur absence de ces Top 20. En outre, et ceci est également valable pour LDLC Asvel, l’effectif à rallonge du groupe permet à l’entraîneur de pianoter à l’envi sur ses ressources et de laisser tel ou tel joueur régulièrement au repos.

Ismaël Kamagaté – Paris Basket (photo : FIBA)

Pour le reste, quelques têtes d’affiche du recrutement 2021-22 se montrent pour le moment quelque peu décevantes. C’est ainsi le cas de Jordan McRae (Boulogne-Levallois, 9,7 d’évaluation) ou Dante Cunningham (Le Mans, 9,9 points), deux joueurs dotés d’une belle expérience en NBA mais qui n’atteignent pas les sommets en Betclic Élite, du moins pour le moment.

La conclusion de cette étude est que la Betclic Élite ne se donne pas facilement aux nouveaux venus. Quel que soit le CV du joueur débarquant en première division française, il lui faut un temps d’adaptation pour s’y montrer performant et saisir toutes les spécificités du jeu pratiqué. Une ou plusieurs saisons dans le championnat permettent à des joueurs d’horizon varié comme Brandon Jefferson, Chris Warren, David Holston, Nicolas Lang ou Axel Julien (tous les 5 dans les 8 premiers à l’éval) de figurer parmi les meilleurs joueurs du championnat. Ce n’est pas un hasard – même si le fait de s’appuyer sur un fort contingent de joueurs habitués à l’élite française ne garantit pas une bonne place au championnat : Pau est actuellement 5e sans nouveau venu, Orléans 9e avec un seul novice, Dijon 10e avec 2 rookies à ce niveau (pour 9 habitués), Strasbourg 2e (2 nouveaux) et Roanne 8e (2 nouveaux également).

Cela étant, le championnat n’en est pas encore tout à fait à son premier tiers, il reste donc beaucoup de chemin à faire pour toutes les équipes. Et beaucoup de temps à tous ces nouveaux joueurs pour confirmer ou améliorer leurs performances.

Photo d’ouverture : Ismaël Kamagaté – Paris (photo FIBA), Donte Grantham – Champagne (photo LNB), CJ Massinburg – Limoges (photo CSP Limoges)

x

[armelse]

Si l’on en croit ce qui se dit souvent, dans les médias comme sur les réseaux sociaux, le championnat de France de basket, la Betclic Élite depuis cette saison, est une compétition où les effectifs se renouvellent profondément d’une saison à l’autre, notamment par le fait de joueurs étrangers ne passant que rarement plus d’une année en France.

Kyle Allman – Paris Basket (photo : Thomas Savoja)

Pourtant, à l’examen, les choses s’avèrent ne pas être aussi simples. Sur les 202 joueurs (professionnels, hors Espoirs) ayant foulé le parquet d’au moins une rencontre de Betclic Élite depuis le début de la saison, seuls 62 sont des nouveaux venus, n’ayant encore jamais joué dans ce championnat, qu’ils arrivent de l’étranger ou d’une division inférieure (Pro B le plus souvent), soit environ 31 % de « rookies ».

Peu d’équipes attirées par la nouveauté

À l’analyse de ces effectifs, le premier fait marquant concerne la proportion de nouveaux venus dans chacune des 18 équipes de la Betclic Élite. Si le Paris Basket a une équipe composée de 7 « novices » à ce niveau contre 2 joueurs ayant l’expérience de ce championnat (dont, à côté d’Amara Sy, l’homme aux plus de 500 matchs dans l’élite, un Gauthier Denis qui l’a fréquenté lors de ses années de formation au Havre), il est le seul club à comporter plus de nouveaux que d’habitués de la compétition. Outre l’équipe de la capitale, cinq équipes disposent de cinq nouveaux venus : Boulogne-Levallois, Fos Provence, Le Portel, Limoges et Monaco. À l’autre bout de l’échelle, l’Élan Béarnais n’a utilisé que des joueurs ayant déjà l’expérience de la Pro A alors qu’Orléans n’a qu’un seul débutant à ce niveau.

Will Cummings – Boulogne-Levallois (photo : Eurocup)

Difficile de percer

Ce qui est le plus notable lorsqu’on regarde les performances de ces nouveaux venus, c’est qu’il semble difficile pour un joueur de se distinguer en Betclic Élite sans en connaître toutes les ficelles. Et ce que le joueur arrive de Pro B, d’un championnat européen mineur, d’une équipe d’Euroleague, de G-League ou de NBA.

Il y a bien entendu des exceptions, qu’il s’agisse de joueurs embauchés pour être le fer de lance de leur équipe ou d’autres qui constituent une excellente surprise pour leur club.

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Commentaires

Fil d'actualité