Aller au contenu

Betclic Elite : Monaco champion de France pour la deuxième fois après une soirée historique !

Un an après le premier, l’AS Monaco a remporté ce mercredi 12 juin son deuxième titre de champion de France en surclassant le Paris Basketball en finale. L’unique trophée de la saison pour la Roca Team, conclu sur un match 4 historique de domination (76-115) !

Mike James © LNB

C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Privé de titre jusqu’ici, Monaco n’aurait pas pu rêver d’un si beau bouquet final. Grandissime favori du championnat de France, le tenant du titre, 27,5 millions d’euros de budget, a fait honneur à son statut en étant signant le back-to-back en Betclic Elite, au terme d’un acte 4 historique.

Après avoir trébuché lors du match 2 à Gaston-Médecin, l’équipe de Sasa Obradovic s’est aussitôt relevée en écrasant le Paris Basketball, novice en finale, lors du match 3 avant de récidiver, sans pitié, ce mercredi soir, avec le plus gros écart réalisé lors d'une finale LNB (76-115, +39).

Une véritable démonstration de force du rouleau compresseur monégasque, qui a su imposer son rythme au collectif de Tuomas Iisalo, transpercé comme jamais il ne l’a été cette année. Et plus globalement comme personne n’avait jamais été décimé en finale... pas même Monaco lors du match 2 en 2022 contre l'ASVEL (91-54, -37).

Mise sur orbite par le duo Mike James - Mam Jaiteh, la Roca Team a mis fin aux espoirs parisiens en à peine 4’20 en démarrant sur un incroyable 19-0 ! Une entame parfaite suivie globalement d’une première mi-temps historique (37-63) et d’un cavalier seul en deuxième.

Étincelant lors des trois victoires monégasques de la série, le chef d’orchestre Mike James (27 points à 7/12 aux tirs et 9/9 aux lancers, 2 rebonds et 4 passes décisives pour 28 d’évaluation en seulement 17 minutes lors du match 4) a été élu MVP des finales. Au vu de sa finale, Elie Okobo aurait pu également l’être, à l’image de son récital de ce mercredi soir (23 points à 9/15 aux tirs, 4 passes, 22 d'éval).

Mike James XXL… le collectif monégasque aussi

De mémoire de suiveur du championnat de France, jamais l’on n’avait vécu une telle domination sur une entame de finale. Auteur d’un 3-points lointain et d’un 2+1 sur les deux premières actions, Mike James n’a eu besoin que de 50 secondes pour marquer son territoire (0-6).

Le point de départ d’un 19-0 passé en même pas cinq minutes sur la base d’une défense magistrale et d’une attaque mise au point par un leader en lévitation, capable aussi bien d’enchaîner les tirs les plus difficiles que de distiller des caviars auprès de Mam Jaiteh, 10 points au premier acte (14 points à 100 % aux tirs, 5 rebonds, 2 contres pour 21 d'éval au final).

De retour de blessure - en prenant à la surprise générale la place du pivot allemand Leon Kratzer sur la feuille de match -, Collin Malcolm a réagi à l’orgueil, suivi de Nadir Hifi, 8 points au premier quart-temps. Mais le contraste était tel qu’après dix minutes (19-37), l’on voyait déjà des Parisiens la tête sous la serviette, incapables de réagir après avoir subi la foudre de Monégasques (13/16 aux tirs).

77 d’évaluation à 26 à la pause !

Détendus et dominants dans la peinture comme sur les lignes arrières, les hommes de Sasa Obradovic n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin. Aucun d’entre eux ne passait au travers. Mike James continuait son festival, Matthew Strazel et Alpha Diallo remportaient leurs duels, Elie Okobo alternait entre les tirs du parkings et les caviars… et l’écart gonflait inexorablement (30-57, 18e).

Monaco rentrait aux vestiaires avec 26 points d’avance (37-63). Le tout en ayant passé 63 unités à l’une des meilleures défenses d’Europe. Une outrageuse domination mise en valeur par les statistiques : 77 d’évaluation à 26, 70 % aux tirs dont 6/11 à 3-points contre 41 % pour les Parisiens, 19 rebonds à 7 ou encore les 18 points inscrits pour le seul Mike James à la pause.

Terry Tarpey participe à la fête

Bien entendu, le Paris Basketball n’a jamais pu inverser la courbe dans une deuxième mi-temps sans suspens où les coéquipiers de T.J. Shorts (12 points, 6 passes) ont tenté de finir la tête haute. Mais elle fut bien basse après les nouvelles claques de Jordan Loyd, auteur d’un 3+1, puis de Mike James, toujours en lévitation, qui donnaient 39 points d’avance à l’ASM au cœur du troisième acte (43-82, 25e). 

La fête était déjà finie, mais tout le monde a pu y prendre part. Sasa Obradovic a - enfin - envoyé l’international tricolore Terry Tarpey, inutilisé durant l’intégralité des playoffs, sur le terrain pour les 14 dernières minutes du match - Tuomas Iisalo en faisait de même par la suite avec Gauthier Denis, le seul joueur présent depuis le début de l'épopée du club de la capitale, qui jouait sans doute son dernier match avec Paris.

Les barres symboliques des 40 points d’avance (55-95, 31e) puis des 100 points marqués (68-101, 35e) étaient enfin franchies par un Elie Okobo toujours aussi fort. Le bouquet final de sa superbe finale. Au grand dam de Lionel Jospin, Lilian Thuram ou Mister V, Paris devait rendre les armes… contre bien plus fort que lui.


Le chiffre : 4

A 21 ans, Matthew Strazel compte déjà à son palmarès 4 titres de champion de France : deux avec l’ASVEL (2021, 2022) et deux avec Monaco (2023, 2024).


C’est le septième trophée majeur de la Roca Team, désormais double tenante du titre du championnat de France, qui avait auparavant soulevé une Coupe de France (2023), une Eurocup (2021) et trois Leaders Cup (2016, 2017, 2018). Surtout, ce deuxième sacre en Betclic Elite sauve la saison des Monégasques, éliminés au bout du suspens en quarts de finale des playoffs d’Euroleague et tombés en demi-finale de la Leaders Cup et de la Coupe de France. Mais dominateurs du début à la fin en championnat.

Le Paris Basketball peut être fier de sa saison historique, ponctuée par l’ouverture de l'Adidas Arena, ses deux premiers titres en Eurocup et en Leaders Cup, sa première finale de Betclic Elite... et bientôt l’Euroleague, sans doute. Ce qui est tout bonnement exceptionnel pour un club qui n’en est qu’à sa sixième année d’existence.

Boxscore Paris - Monaco (match 4)


Le palmarès du championnat de France depuis 1988, année de création de la LNB (vainqueur - finaliste) :
1988 : Limoges CSP - Cholet Basket
1989 : Limoges CSP - EB Orthez
1990 : Limoges CSP - Olympique Antibes
1991 : Olympique Antibes - Limoges CSP
1992 : EB Pau-Orthez - Limoges CSP
1993 : Limoges CSP - EB Pau-Orthez
1994 : Limoges CSP - Olympique Antibes
1995 : Olympique Antibes - EB Pau-Orthez
1996 : EB Pau-Orthez - ASVEL Villeurbanne
1997 : Paris SG Racing - ASVEL Lyon-Villeurbanne
1998 : EB Pau-Orthez - Limoges CSP
1999 : EB Pau-Orthez - ASVEL Lyon-Villeurbanne
2000 : Limoges CSP - ASVEL Lyon-Villeurbanne
2001 : EB Pau-Orthez - ASVEL Lyon-Villeurbanne
2002 : ASVEL Lyon-Villeurbanne - EB Pau-Orthez
2003 : EB Pau-Orthez - ASVEL Lyon-Villeurbanne
2004 : EB Pau-Orthez - BCM Gravelines-Dunkerque
2005 : Strasbourg IG - SLUC Nancy
2006 : Le Mans Sarthe Basket - SLUC Nancy
2007 : Chorale Roanne - SLUC Nancy
2008 : SLUC Nancy - Chorale Roanne
2009 : ASVEL Lyon-Villeurbanne - Entente Orléans Loiret
2010 : Cholet Basket - Le Mans Sarthe Basket
2011 : SLUC Nancy - Cholet Basket
2012 : Elan Chalon/Saône - Le Mans Sarthe Basket
2013 : JSF Nanterre - Strasbourg IG
2014 : Limoges CSP - Strasbourg IG
2015 : Limoges CSP - Strasbourg IG
2016 : ASVEL Lyon-Villeurbanne - Strasbourg IG
2017 : Elan Chalon-sur-Saône - SIG Strasbourg
2018 : Le Mans Sarthe Basket - AS Monaco Basket
2019 : LDLC ASVEL - AS Monaco Basket
2020 : Pas de vainqueur
2021 : LDLC ASVEL - 
JDA Dijon
2022 : LDLC ASVEL - AS Monaco Basket
2023 : AS Monaco Basket - Boulogne-Levallois
2024 : AS Monaco Basket - Paris Basketball

Commentaires

Fil d'actualité