Pour le prodige espagnol comme la Roca Team, ce fut un dimanche à réaction dans la capitale française. Pendant que Carlos Alcaraz remportait son premier Roland-Garros en renversant Alexander Zverev à la Porte d’Auteuil, Monaco reprenait le contrôle de sa finale de Betclic Elite à la Porte de la Chapelle. Chahutée lors du match 2 en Principauté, l’équipe de Sasa Obradovic a réagi de la meilleure des manières pour reprendre l’avantage du terrain (2-1) et se donner une balle de match 72 heures plus tard, toujours à l’Adidas Arena (mercredi à 21h05).
Sous les yeux d’une flopée de stars dont Joakim Noah, Lilian Thuram, Earvin Ngapeth, Mister V, Malik Bentalha ou Lionel Jospin, les Monégasques se sont envolés, à l’image du match 1, dès la première mi-temps (35-46), maintenant un rythme d’enfer et leur défense de fer après la pause pour frôler les 30 points d’avance au final (59-88).
Elie Okobo (20 points à 8/15 aux tirs, 7 rebonds et 5 passes décisives) a joué les patrons, bien aidé par les réactions de Mike James (14 points à 4/11 aux tirs, 3 rebonds, 3 passes) et Jordan Loyd (12 points) ou l’énorme impact de ses intérieurs Mam Jaiteh (6 points, 6 rebonds) et Donta Hall (6 points, 8 rebonds).
Étincelants depuis le début de la finale, T.J. Shorts (9 points à 2/10 aux tirs dont 0/5 à 3-points, 3 passes pour 2 d’éval) et Nadir Hifi (15 points à 5/14 aux tirs, 4 passes pour 11 d’éval mais un réveil trop tardif) ont été cette fois-ci parfaitement contenus. Le symbole d’un match 3 où les tenants du titre n’ont rien laissé au hasard en s'appuyant avant tout sur leur défense.
Elie Okobo dans son jardin
Dans une Adidas Arena à guichets fermés, la tension est apparue dès les premières secondes après un contact entre Mam Jaiteh d’un côté et de l’autre T.J. Shorts et Leon Kratzer, l’homme du début de match parisien (7-4, 3e). Malgré les deux fautes très rapides de Mike James - lequel était laissé sur le terrain par Sasa Obradovic -, la Roca Team n’eut finalement besoin que de 5 minutes pour prendre les rênes et ne jamais les lâcher (8-10, 5e).
Portée par un Elie Okobo en lévitation en sortie de banc, la Roca Team se détachait très largement en verrouillant sa raquette (11-21, 8e). Et Matthew Strazel donnait déjà 14 points d’avance à Monaco après dix minutes grâce à son exceptionnel 3+1 au buzzer (14-28).
A 1/12 aux tirs à la pause, le duo Shorts - Hifi redonnait un peu de rythme à l'équipe parisienne mais Paris manquait globalement d'adresse extérieure (2/14 à 3-points après 13 minutes, 6/31 au final) et de lucidité défensive pour revenir à hauteur (18-35, 14e). Leur rapproché en fin de première mi-temps aurait pu laisser penser à un retour après la pause (35-46).
Défense XXL
Mais l’équipe de Tuomas Iisalo n’est en fait jamais repassée sous la barre des 10 unités, sanctionnée par sa maladresse (33 % aux tirs) et le surplus d’énergie lié aux aides défensives trop appuyées au retour des vestiaires (37-54, 27e). Dominée à l’intérieur - malgré l’absence de Donatas Motiejunas, qui était pourtant en tenue - la formation parisienne traversait un désert bien trop aride et accusait 19 points de retard après le buzzer d’Elie Okobo en fin de troisième acte (45-64).
Le 3+1 de Matthew Strazel et le tir primé d’Alpha Diallo d’entrée de quatrième quart-temps mettait définitivement les Parisiens la tête sous l’eau (45-68, 31e). Le Paris Basketball ne s’en relèvera pas, englué dans un long garbage time où les remplaçants ont eu leurs quelques minutes de gloire. Le collectif monégasque a tout de même réussi l'exploit de n'encaisser que 24 points en deuxième mi-temps !
Tenante du titre, la Roca Team n’est plus qu’à 40 minutes du doublé. Elle tentera de conclure dans la capitale mercredi à 21h05 mais, si elle n’y parvient pas, aura une dernière occasion de le faire devant son public quarante-huit heures plus tard à Gaston-Médecin.
Boxscore Paris - Monaco (match 3)
Programme de la finale
Episode 4 : Mercredi 12 juin - 21h05 à Paris (Adidas Arena)
Episode 5 (si besoin) : Vendredi 14 juin - 21h05 à Monaco (Gaston-Médecin)