Deux jours après la claque subie lors du match 1, les Metropolitans 92 ont réagi lors de l’acte 2 mais ont fini par craquer contre l’armada monégasque (95-88). L’AS Monaco aura une première occasion de conclure la série jeudi soir à Roland-Garros et ainsi soulever le premier trophée de champion de France de son histoire.
Cette fois-ci, Boulogne-Levallois s’est montré digne de l’événement. Accrocheurs durant trois quart-temps, les Metropolitans 92 ont cru tenir leur exploit et inverser le cours de cette finale. Mais qui peut - réellement - mettre à mal cette Roca Team ? Sûre de ses forces, l’équipe de Sasa Obradovic s’est relevée, dans la douleur, de son entame catastrophique (0-10, 4e puis 12-26, 10e) - même « inacceptable » des mots de Matthew Strazel à la mi-temps - pour finalement décrocher les coéquipiers de Victor Wembanyama dans le dernier quart-temps (95-88).
À l’expérience, dans une salle Gaston-Médecin à guichets fermés, l’AS Monaco s’est appuyée - encore une fois - sur sa présence au rebond offensif (13 prises à 6) mais aussi sur son collectif (25 passes décisives). Et aussi, bien sûr, sur un sensationnel Jordan Loyd, pourtant touché à l’arcade sourcilière en fin de première mi-temps (23 points à 9/14 aux tirs, 6 passes décisives, 3 rebonds, 2 interceptions pour 25 d’évaluation en 30 minutes).
Wemby déchaîné en début de match
Pourtant, les joueurs de Vincent Collet étaient déchaînés en début de partie. Piqués au vif quarante-huit heures après la déferlante subie lors du match 1, les Mets ont infligé un 10-0 aux Monégasques en à peine plus de trois minutes dans le sillage d’un Victor Wembanyama (6 points, 2 passes décisives, 1 contre) au four et au moulin. Grâce à leur très grosse adresse à 2-points (10/14 après dix minutes) et à leur intensité défensive, ils comptaient jusqu’à 14 points d’avance (12-26, 10e).
Mais le tir primé de Matthew Strazel au buzzer du premier acte a finalement lancé Monaco. A son tour survoltée, la Roca Team a passé 35 points aux Mets dans le deuxième quart-temps, le somptueux quatuor John Brown - Alpha Diallo - Jordan Loyd - Donatas Motiejunas résistant au show Tashawn Thomas (14 points à 7/8 à la pause, 18 points et 6 passes décisives au final). Alors, l’équipe de la Principauté, sous les yeux du Prince Albert, virait en tête dans une mi-temps plus qu’offensive (50-49).
10 minutes de trop pour les Mets
Toujours dans la partie, Boulogne-Levallois a fait de la résistance dans le troisième quart-temps, à l’image de Victor Wembanyama, qui inscrivait un alley-oop d’extraterrestre et tenait son équipe en défense (57-58, 24e puis 62-62, 27e).
Mais Monaco continuait d’accélérer pour, finalement, ne plus jamais lâcher les rênes (73-71, 30e). L’entame de quatrième quart-temps, avec deux tirs à 3-points de Jordan Loyd et un de Matthew Strazel, a été fatale (80-71, 32e puis 86-76, 33e). On a cru le match définitivement plié quand Elie Okobo est parvenu à se faufiler dans la défense (90-78, 36e), mais les coéquipiers de Barry Brown Jr (21 points) n’ont lâché le morceau que dans la dernière minute. Ils sont revenus à deux possessions à plusieurs reprises sans parvenir à combler le trou.
Troisième set à Roland-Garros
Plus que jamais dos au mur, les Metropolitans 92 auront une dernière chance de créer l’exploit dans trois jours, ce jeudi à 20h30, sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros. Un match de gala, pour peut-être la dernière de Victor Wembanyama et le premier sacre de l’AS Monaco, qui pourrait ne jamais connaître la défaite durant ces playoffs. Ou bien aura-t-on droit à un début de remontada ? Sur le court central, nombreux sont les fans de tennis qui savent que les exploits sont toujours possibles.
Boxscore Monaco - Boulogne-Levallois, match 2
Photo : Jordan Loyd (AS Monaco)