Betclic Elite : Paris élimine l’ASVEL au bout du suspens et jouera sa première finale !

Paris continue d’écrire sa légende. Après avoir remporté les deux premiers titres de son histoire, la Leaders Cup et l’Eurocup, un peu plus tôt dans la saison, le club de la capitale, fondé en 2018, disputera dans quelques jours sa première finale de Betclic Elite contre Monaco, le tout alors même qu'il dispute ses premiers playoffs ! L’équipe de Tuomas Iisalo a validé sa qualification au bout du bout du suspens face à l’ASVEL dans un match 5 épique, où tout s’est joué dans la dernière minute (98-92).

Alors que Villeurbanne avait remonté 12 points de retard pour jouer les yeux dans les yeux dans le dernier quart (92-92, 39e), T.J. Shorts - un MVP une nouvelle fois phénoménal (28 points à 11/17 aux tirs, 9 passes décisives, 31 d’éval) - a dégainé un 2+1 sensationnel à 57 secondes du buzzer avant que Nadir Hifi (24 points à 5/9 derrière l’arc) ne plie définitivement le match d’un tir à 3-points en déséquilibre, presque irrationnel, avec 15 secondes à jouer (98-92). Deux shoots clutchs inscrits sur la tête de Nando De Colo (13 points, 17 d’éval), qui avait permis quelques minutes plus tôt à l’ASVEL d’y croire, en vain.

C’est ainsi que l’équipe de Pierric Poupet est tombée les armes à la main, payant sans doute ses déboires du début de saison et son manque de jus dans le match 4, perdu après prolongation. Villeurbanne ne ramènera pas de titre pour la première fois depuis 2018.

Un nouveau récital de T.J. Shorts

L’ASVEL était partie sur un énorme rythme offensif (7-11, 3e)... mais Paris aussi, ce qui donnait le ton d'un match 5 déjà dingue (24-23, 9e). Mais alors que les intérieurs villeurbannais étaient limités par les fautes, les coéquipiers de T.J. Shorts, Mikael Jantunen et Leon Kratzer, plus disciplinés, donnaient un premier coup d’accélérateur pour finir le premier quart-temps sur un 8-1 (32-24).

Malgré leur tentative de rapproché (34-29, 13e), les Villeurbannais ne parvenaient pas à suivre le rythme imposé par le collectif parisien au deuxième quart-temps (45-33, 18e). La faute à l’omniprésence de T.J. Shorts et Nadir Hifi, 23 points à la pause, mais aussi - une nouvelle fois - à une différence d’adresse extérieure (39% contre 29% à 3-points à mi-parcours). Les coéquipiers d’Edwin Jackson cravachaient néanmoins pour rentrer au vestiaire avec un déficit de 7 points (50-43).

L’ASVEL tombe les armes à la main

Après avoir encaissé 50 points en première mi-temps, l’ASVEL n’arrivait toujours pas à stopper les coéquipiers de Nadir Hifi - étincelant pendant quelques minutes - juste après la pause malgré les exploits répétés de Joffrey Lauvergne (17 points, 8 rebonds) et Paris Lee (65-54, 25e). 

Mais, étonnamment, Paris ne marquait plus pendant plus de trois minutes et Villeurbanne repassait devant après un très gros run de 11-0 sous l’impulsion de Youssoupha Fall (65-66, 28e). Ce dernier, limité par ses 4 fautes, voyait néanmoins les hommes de Tuomas Iisalo reprendre le contrôle en fin de troisième quart-temps, punissant la zone villeurbannaise par leur adresse (76-71).

Irrespirable moneytime !

Pour autant, rien n’était fait puisque les brindilles de Nando De Colo et Timothé Luwawu-Cabarrot maintenaient l’ASVEL à hauteur (79-79, 32e), même si Paris gardait l’emprise sur le score. Sauf que le duel à distance entre T.J. Shorts et Youssoupha Fall - qui réalisait un énorme contre sur Tyson Ward - ne tuait pas l’incroyable suspens offert aux 8 000 spectateurs de l’Adidas Arena (90-90, 38e). Le basket français pouvait-il rêver - sur le terrain - d’un meilleur épilogue pour conclure cette demi-finale à rebondissements ?

Ce fut un moneytime complètement irrespirable, où Villeurbanne a pris les commandes par deux fois grâce à TLC et Nando De Colo mais où Paris a repris le contrôle dans l’ultime minute, sur des shoots d’extra-terrestres. Un air de déjà vu plus tôt dans la saison puisque l’équipe de Tuomas Iisalo a remporté 100 % de ses matches couperets (sans prendre en compte l’élimination prématurée en Coupe de France où le club avait envoyé les Espoirs) !

A peine le temps de se remettre de ses émotions qu’il faudra préparer la finale contre Monaco, vainqueur de Bourg-en-Bresse en quatre manches. Le match 1 aura lieu ce mardi à 18h30 à Gaston-Médecin (sur La Chaîne L'Equipe). Il faudra digérer toutes ces émotions, mais ces Parisiens n'en sont plus à leur coup d'essai.

Boxscore Paris - ASVEL (match 5)

Le calendrier des finales Betclic Elite 2023-2024 (sur La Chaîne L’Equipe) :

Mardi 4 juin : Épisode 1 à Monaco (18h30)
Jeudi 6 juin : Épisode 2 à Monaco (18h30)
Dimanche 9 juin: Épisode 3 à Paris (18h30)
Mercredi 12 juin : Épisode 4 à Paris (si besoin)
Vendredi 14 juin : Épisode 5 à Monaco (si besoin)