Mais quel combat de boxe nous ont offert le Paris Basketball et l’ASVEL dans ce match 4 ! Dos au mur après la perte du match 3, l’équipe de la capitale a fait preuve de caractère pour égaliser, après prolongation, et reprendre l’avantage du terrain dans la série (2-2).
La formation de Tuomas Iisalo s’est appuyée sur un incroyable T.J. Shorts - pas MVP de la saison pour rien - qui a compilé 34 points à 11/24 aux tirs et 10/13 aux lancers, 13 passes décisives et 4 rebonds pour seulement 1 perte de balle et 34 d’évaluation en 36 minutes. Cela va sans dire que le meneur de poche parisien a inscrit tous les tirs les plus précieux dans le moneytime, y compris après l’égalisation de Joffrey Lauvergne, qui a envoyé le match en prolongation (87-87)... en vain, donc !
L’ASVEL pourra longtemps regretter son déficit d’adresse (3/20 à 3-points dont 0/7 pour le seul Paris Lee) car elle est revenue de loin et a cru à l’exploit, sous l’impulsion d'Edwin Jackson (24 points à 6/9 aux tirs et 10/11 aux lancers) mais surtout d'un Mbaye Ndiaye record (25 points à 11/16 aux tirs, 14 rebonds, 33 d’évaluation).
L’équipe de Pierric Poupet ne pourra pas conclure devant ses supporters et devra refaire l’exploit à l’Adidas Arena pour retourner en finale une 8e fois en 12 ans.
Oeil pour oeil, dent pour dent
Sur le ring, les deux équipes ont tour à tour tenté de mettre KO leur adversaire, sans succès en première mi-temps. Portée par son public, tout vêtu de blanc à l’Astroballe, et le duo Fall-Jackson, la formation de Pierric Poupet a d’abord réussi son entrée en matière, principalement en pilonnant à l’intérieur (13-7, 5e).
Malgré son indiscipline (17 fautes en 20 minutes), le collectif de Tuomas a renversé la situation grâce à une grosse adresse extérieure (7/12 à 3-points pour lancer le match) pris un bel ascendant sur un 9-0 en tout début de deuxième quart-temps dans le sillage de son MVP, T.J. Shorts, et d’un Tyson Ward bien inspiré (22-29, 12e puis 29-40, 18e).
Malgré son tout petit 1/11 derrière l’arc en première mi-temps, l’ASVEL profitait néanmoins de sa domination intérieure (33 d’éval cumulée pour le trio Mbaye - Lauvergne - Fall à la pause) pour s’offrir de nombreuses deuxièmes chances (11 rebonds offensifs à 4) et revenir à une possession à mi-parcours (43-45).
Un patron nommé T.J. Shorts
Le début d’incendie villeurbannais fut immédiatement éteint au retour des vestiaires (43-52, 22e) par le nouveau coup d'accélérateur de Parisiens adroits et justes, à l’image d’un T.J. Shorts déjà en double-double (47-58, 25e).
Mais pas définitif puisque les coéquipiers d’Edwin Jackson, qui a initié un retour sur un 3+1, d’un Mbaye Ndiaye au four et au moulin et d’un Nando De Colo peu utilisé mais très inspiré, revenaient à une possession en fin de troisième quart-temps (63-66, 30e), le tout avec les deux pivots parisiens Kessens et Kratzer à quatre fautes - sortis pour cinq fautes au milieu du quatrième.
Insuffisant toutefois pour permettre à l’ASVEL de reprendre le leadership, dont n’a pas manqué T.J. Shorts ni les shooteurs Nadir Hifi ou Tyson Ward, qui ont largement exploité les deuxièmes chances (70-80, 36e)... Dans le moneytime, le meneur américain a encore inscrit d’incroyables tirs, tous plus clutchs les uns que les autres… Mais Villeurbanne n'était pas pressé d'abdiquer pour autant.
L'égalisation de Joffrey Lauvergne… en vain !
Revenus à quatre unités à une minute de la fin grâce à Timothé Luwawu-Cabarrot et Edwin Jackson puis à trois longueurs à 16 secondes du buzzer, les Villeurbannais étaient une nouvelle fois de retour à -4 et tout le monde pensait l’affaire classée.
Mais tout a basculé quand Paris Lee a provoqué un panier avec la faute à 8 secondes de la fin et que le rebond de son 2+... 0 est tombé dans les mains de Joffrey Lauvergne, qui a égalisé à 87-87 ! Alors que Nadir Hifi n’est pas parvenu à dégaîner à temps pour tenter un game winner, l’ASVEL avait arraché l’impensable : la prolongation...
Dommage pour eux que cet exploit ne fut pas récompensé car c'est T.J. Shorts, quasiment tout seul, qui a plié le match dans l’extra-time (93-101, 44e). L’équipe de Pierric Poupet ne s’est pas relevée de la perte de la bataille du rebond sur les 25 dernières minutes.
L’épilogue de la série aura lieu à l’Adidas Arena ce dimanche 2 juin (19h00 sur La Chaîne L’Equipe). Un match 5 qui promet une intensité folle au vu du caractère affiché par les deux équipes depuis une semaine.
Le vainqueur de cette demie retrouvera en finale le tenant du titre, Monaco, qui a éliminé Bourg-en-Bresse en quatre épisodes.