Auteur de 11 points et 5 rebonds dans la démonstration contre Roanne samedi dernier, Yannick Bokolo est revenu pour nos confrères de la Voix du Nord sur la décision difficile de ne pas suivre l’équipe de France en Lituanie.
Un choix qu’il ne regrette pas et qu’il explique.
Rester auprès des siens
Déjà père d’une petite Deborah, Yannick a vu sa famille s’agrandir d’un garçon prénommé Denzel, et qui est né la veille de la finale de l’Euro alors que ses coéquipiers luttaient contre la grande Espagne.
Fort de ses 75 sélections sous le maillot Bleu, Bokolo avait un dilemme à élucider, mais c’est le choix du cœur qui a primé. Celui de la raison aussi.
« C’est un choix familial simplement. Je voulais rester auprès d’eux car ils en avaient besoin. J’ai cherché des solutions, beaucoup, jusque tard. Mais il fallait que je reste. Ça a été difficile mais c’était un choix clair. La famille, c’est ma stabilité. On pourrait croire que ça m’a porté préjudice à ce moment, mais la famille, c’est aussi ce qui m’a aidé à réussir jusque-là. C’est un cercle. Il fallait aussi que je la préserve. C’est plus important que le reste. »
Les Jeux Olympiques dans le viseur
En préparation, l’équipe de France s’est déplacé dans le Nord avec un match au Sportica contre la Bosnie, et Yannick était visiblement touché des attentions diverses de ses coéquipiers. Et si son nouvel acolyte du backcourt au BCM, Andrew Albicy, était lui de l’aventure, Bokolo ne perd pas pour autant l’ambition de retrouver le groupe France pour la grande aventure olympique de l’été prochain.
Au contraire, cela nourrit encore plus sa motivation à faire une grande saison avec Gravelines-Dunkerque pour se donner toutes les chances de porter à nouveau la tunique bleue.
« [La frustration] s’est estompée au fur et à mesure. Je pensais qu’elle augmenterait vu leur campagne mais j’étais plus content pour eux qu’autre chose. Au départ, ne sachant pas ce qu’ils allaient faire, j’étais frustré de ne pas pouvoir donner quelque chose. Plus ensuite. La qualification pour les Jeux olympiques m’a enlevé tous mes regrets. Ce choix me pénalisera peut-être un peu mais ce n’est pas à moi d’en juger. Je connais mes raisons. Mes partenaires et le coach aussi dans le détail, ils ne m’en ont pas voulu. Mais, je me battrai pour être dans l’équipe. »