Alors qu’ils restaient sur trois victoires de rang, les Metropolitans 92 ont fait un non-match à Bourg-en-Bresse (86-77) contre l’un de leurs concurrents directs. Désormais 7e en Jeep Elite et avec leur intérieur titulaire, Tomer Ginat, absent jusqu’à la fin de la saison, Boulogne-Levallois doit se ressaisir pour recoller avec les équipes de tête en vue du Final 8, sous peine de vivre une fin d’exercice délicate.
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Il y a des soirs où rien ne fonctionne. A Ekinox, les Metropolitans 92 étaient absents. Une défaite de 9 points (86-77) qui ne traduit pas de la physionomie de la rencontre où les protégés de Jurij Zdovc ont compté jusqu’à -20 (81-61, 36e), manquant cruellement d’adresse (43 %), de jeu collectif (13 passes décisives) mais aussi et surtout d’intensité dans le jeu intérieur (33 rebonds à 47).
« Ce n’est pas un bon soir, a regretté le coach des Metropolitans, Jure Zdovc, après le match. En attaque, on rate beaucoup de tirs ouverts, beaucoup de lancers francs. Notre défense n’était pas bonne non plus, nous avons perdu la bataille intérieure, en étant trop relâchés, en prenant trop de mismatchs. Bourg dispose de joueurs expérimentés et intelligents, félicitations à eux. »
« Notre prestation a frôlé le ridicule, a surenchéri Bastien Pinault. On vient ici pour gagner et rester dans le top 4 et on fait un non-match. Il y avait zéro envie, chacun a joué chacun son tour. On fait une de nos pires prestations de la saison et ce n’était pas plaisant à jouer. On a manqué de tout ce soir : de l’intensité, de volonté de jouer ensemble, de gagner. On est à un mois de la fin mais beaucoup pensent déjà aux vacances. Il va falloir se ressaisir. »
« Nous avons été égoïstes en attaque et égoïstes en défense… Ce n’est pas mon basket »
Une défaite rageante au point que Jurij Zdovc monte dans les tours avec son ailier Anthony Brown (2 points à 1/10 aux tirs) au début du quatrième quart-temps. « Tu es si égoïste ! » a-t-on entendu depuis les tribunes presque vides de la salle de Bourg-en-Bresse. Un accrochage dédramatisé par le technicien slovène en conférence de presse.
« Nous nous battons contre l’égoïsme toute la saison. Je n’aime pas parler de joueurs spécifiques. Nous sommes une équipe et ce soir, nous avons été égoïstes en attaque et égoïstes en défense. Ce n’est pas mon basket. On sortait de trois victoires de rang, peut-être que les joueurs se sont un peu relâchés, ça s’est vu à l’entraînement ces derniers jours. Mais ce sont des garçons intelligents, capables de se remettre en question pour comprendre qu’être égoïste n’est pas une bonne aide pour l’équipe. Ça ne devrait pas se renouveler lors du prochain match. »
Fin de saison pour Tomer Ginat, Neal Sako se démène
Au-delà de l’altruisme, la défaite des Franciliens est aussi celle du combat à l’intérieur. Déjà privés de Miralem Halilovic (fracture de la mâchoire) pour le reste de la saison, le poste 4 titulaire, l’Israélien Tomer Ginat – victime d’une luxation de l’épaule contre Champagne Basket la semaine dernière – ne reviendra pas non plus. Il ne devrait pas être remplacé par un pigiste médical. Conséquence : Boulogne-Levallois doit faire confiance à ses remplaçants, notamment Josh Owens – 2 points en 14 minutes, réprimandé hier soir par coach Zdovc à de nombreuses reprises pour ses oublis défensifs – mais aussi le jeune Neal Sako (6 points, 5 rebonds), titulaire, qui a battu son record de temps de jeu contre Bourg (20 minutes).
« Neal Sako a beaucoup joué ces derniers temps. J’ai décidé de le laisser sur le terrain. Peu importe la manière dont il joue, il apporte quelque chose, une bonne énergie. On voit qu’il n’a pas d’expérience, il est très naïf car il ne joue pas beaucoup ce genre de matchs. Mais il a bien joué ces 4/5 derniers matchs, je suis content pour lui », a soufflé le champion d’Europe 1993.
Il faut dire que, dans la raquette adverse, l’expérimenté Alen Omic a livré une prestation exceptionnelle : 20 points à 9/12 aux tirs, 16 rebonds, 3 passes décisives, 7 fautes provoquées et 1 interception pour 35 d’évaluation en 33 minutes. Une performance que le géant slovène doit à sa « motivation spéciale » face à son ancien coach en sélection nationale.
Boulogne-Levallois, 7e avant d’affronter Dijon et l’ASVEL
Sur une série de 6 victoires en 7 matchs avant cette rencontre, ce revers sonne comme un coup d’arrêt dans la saison de Boulogne-Levallois, désormais 7e (16-9) derrière son adversaire du soir (5e, 16-8). D’autant plus que le calendrier des Metropolitans s’annonce chargé dans les prochaines semaines. Après un déplacement à Orléans (samedi) et dix jours de repos, David Michineau and co recevront Dijon (2e, 18-5), avant une double confrontation contre l’ASVEL (4e, 13-6). En juin, les Mets se déplaceront aussi à Cholet, Strasbourg et Nanterre. Comme Bastien Pinault l’a si bien fait remarquer en conférence de presse, le mois qui s’annonce ne ressemble pas du tout à des vacances et Boulogne-Levallois doit vite se ressaisir pour consolider sa place dans le Top 8.
À Bourg-en-Bresse.
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Il y a des soirs où rien ne fonctionne. A Ekinox, les Metropolitans 92 étaient absents. Une défaite de 9 points (86-77) qui ne traduit pas de la physionomie de la rencontre où les protégés de Jurij Zdovc ont compté jusqu’à -20 (81-61, 36e), manquant cruellement d’adresse (43 %), de jeu collectif (13 passes décisives) mais aussi et surtout d’intensité dans le jeu intérieur (33 rebonds à 47).
« Ce n’est pas un bon soir, a regretté le coach des Metropolitans, Jure Zdovc, après le match. En attaque, on rate beaucoup de tirs ouverts, beaucoup de lancers francs. Notre défense n’était pas bonne non plus, nous avons perdu la bataille intérieure, en étant trop relâchés, en prenant trop de mismatchs. Bourg dispose de joueurs expérimentés et intelligents, félicitations à eux. »
« Notre prestation a frôlé le ridicule, a surenchéri Bastien Pinault. On vient ici pour gagner et rester dans le top 4 et on fait un non-match. Il y avait zéro envie, chacun a joué chacun son tour. On fait une de nos pires prestations de la saison et ce n’était pas plaisant à jouer. On a manqué de tout ce soir : de l’intensité, de volonté de jouer ensemble, de gagner. On est à un mois de la fin mais beaucoup pensent déjà aux vacances. Il va falloir
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Photo : Pierre Pelos (Jacques Cormarèche)
