Face à Châlons-Reims, déjà assuré du maintien, la JL Bourg a maîtrisé son sujet pour s’imposer à domicile (84-74). Un succès capital car si elle bat Strasbourg lundi prochain, la Jeu terminera 4e de la saison régulière et recevra son quart de finale à Ekinox.
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Avoir son destin en main. Voilà comment résumer l’importance du succès de la JL Bourg contre Champagne Basket, le quatrième d’affilée après les victoires à Strasbourg, face à Dijon et à Monaco. Toujours cinquième de Jeep Elite (22-11), une seule défaite sépare les Bressans de Strasbourg, quatrième au classement (21-10), son futur adversaire lors de la dernière journée de championnat. Comme Bourg-en-Bresse dispose du point-average particulier face aux Alsaciens, le calcul devient très simple : une victoire lundi prochain à domicile assurerait à l’équipe de Savo Vucevic la 4e place de saison régulière, synonyme de réception en quart de finale le 20 ou 21 juin.
« On a notre destin entre les mains grâce à toutes les belles victoires qu’on vient d’engranger ces derniers jours. C’est important de jouer le quart de finale à domicile, c’est très important, surtout avec le retour du public. D’autant plus que ça peut nous enlever un déplacement, et tout ça va arriver vite », confie le jeune Hugo Benitez après la rencontre. Son coach Savo Vucevic poursuit : « La quatrième place, c’était notre objectif depuis notre victoire à Strasbourg. On n’avait pas pensé que ce match (en Alsace) allait être déterminant pour le top 4, il l’était puisque nous avons ensuite battu Dijon et Monaco. Les garçons ont fait des choses extraordinaires, croyez-moi, ce n’est pas facile. Ils donnent beaucoup. »
Le duo Andjusic-Omic sur un nuage
Face à Châlons-Reims privé de Marvin Clark, Bourg n’a pas eu besoin de forcer son basket. La deuxième attaque de l’Elite a rapidement fait la différence grâce à son adresse extérieure (41 % à la mi-temps). Danilo Andjusic a ainsi trouvé la mire à trois reprises dans le premier acte et rappelé à son adversaire du soir qu’il était toujours aussi chaud (40 points au match aller ; 24,3 points à 48,1 % à 3-points, 4,3 passes et 2,7 rebonds depuis trois matchs). Et après le tir derrière l’arc de Maxime Courby, Alen Omic a dégaîné un tir primé depuis le centre-ville au buzzer de la possession. Un shoot qui laissait augurer une belle soirée pour les locaux (28-22, 10e).
A +17 avec la paire Alen Omic (20 points à 8/12 aux tirs, 10 rebonds pour 24 d’évaluation) – Danilo Andjusic (18 points à 4/11 aux tirs), à 13 points chacun à la pause (49-32), les troupes de Savo Vucevic ont maintenu la pression au retour des vestiaires avec un premier puis un deuxième missile à 3-points de Luka Asceric, inscrit après une passe dans le dos de Danilo Andjusic (63-43, 26e). Avec l’aide du duo Saibou-Leslie (13 et 19 points), Châlons-Reims a tout de même réussi un 16-4 pour revenir à -7 (74-67, 37e). Les shoots de Thomas Scrubb et Hugo Benitez ont finalement repoussé le danger et permis aux Burgiens d’assurer la victoire, leur 22e de la saison, un record pour le club (84-74).
« C’est quand même un adversaire d’un niveau de jeu assez exceptionnel sur les derniers matchs » – Cédric Heitz (coach Champagne Basket)
« Dans l’ensemble, on a fait un beau match, apprécie Hugo Benitez (6 points, 5 passes ce soir). Dès le début, on a imposé notre rythme. On a eu un gros passage à vide au milieu du quatrième quart, on s’est fait un peu peur. Mais en même temps, on enchaîne les matchs, il y a un peu de fatigue. Maintenant on a un peu de repos, ça va nous faire du bien. » « C’était une belle victoire jusqu’au moment où on avait 20 points d’avance, il y avait un petit peu de précipitation, c’était plus facile pour eux, reprend Savo Vucevic. Ils ont semé un petit doute mais c’est normal, quand vous jouez autant de matchs de suite, qu’il y ait parfois un relâchement. On a tout de même mené toute la rencontre. Il va falloir corriger quelques petits détails mais c’est une victoire très sérieuse. »
Même Cédric Heitz, l’entraineur champenois, n’a pu que s’incliner devant la gestion du match bressane : « C’est quand même un adversaire d’un niveau de jeu assez exceptionnel sur les derniers matchs. Dijon, Monaco, ce soir c’est du très très bon basketball. L’absence de Zack Peacock libère encore plus les autres joueurs, il y a beaucoup de partage de ballon et ils sont très efficaces. Je pense qu’ils peuvent vraiment se mêler à la bataille aux playoffs. Ils en ont les moyens. Ce soir, ils n’ont pas plus forcé que ça. »
Le coup de gueule de Cédric Heitz
Quatre. C’est le nombre de fautes techniques sifflées contre Champagne Basket mercredi soir, dont trois coup sur coup dans le deuxième quart-temps. Dominic Waters, après une faute discutable, a manifesté son désarroi et l’arbitre l’a éjecté. Un fait de match qui ne passe pas pour le coach champenois. « La deuxième technique est donnée par le troisième arbitre. Pourquoi prendre des responsabilités comme ça alors que le joueur est en train de me parler à moi ? Il met une technique au joueur parce qu’il me parle ? Il y a une grosse incompréhension. De la même manière, c’est ce même arbitre qui vient et qui me menace de m’expulser. Ça fait beaucoup (…) Donc un joueur peut être expulsé d’un match pour une faute définie par l’arbitre avec une nuance subjective et une petite faute antisportive. La technique fait quand même suite à une faute très discutable (…) Ce règlement va trop loin. Il faut que le basket se penche sur cette règle, que les infos remontent au niveau de la FIBA. Cette règle n’est pas bonne, les arbitres l’utilisent pour garder leur autorité sur le terrain. »
Les débuts de Pierre Jackson…
Dans le deuxième quart-temps, les 2 300 spectateurs ont également assisté aux premières minutes de Pierre Jackson, arrivée dans l’Ain en qualité de joker médical de Codi Miller-McIntyre il y a un mois mais plombé par les blessures depuis (déchirure à la cuisse et lumbago). Il s’est montré actif et altruiste, parfois trop, avec toutefois quelques fulgurances, notamment un débordement très facile en fin de possession (4 points à 2/3 aux tirs, 1 passe décisive en 6 minutes). Il lui faudra encore quelques jours pour gagner la confiance de Savo Vucevic.
« C’est difficile d’intégrer un joueur dans une équipe qui joue déjà bien. Je ne veux pas changer une équipe qui joue bien et qui gagne. Pierre Jackson, il est avec nous. Si on a besoin de lui et qu’il augmente son rythme, il aura sa chance. C’est un très bon joueur mais il n’a pas joué depuis deux mois à cause de ses blessures. Ce soir, je l’ai mis un moment pour que le public le voit mais Hugo Benitez reste le meneur titulaire, c’est clair. Tous les joueurs disponibles sont toujours bienvenus. Je serai heureux d’avoir plusieurs possibilités en playoffs parce qu’on ne sait pas quelle équipe on aura. J’espère qu’il sera dans un meilleur état physique et tactique dans 10 jours. »
Admiratif de son coéquipier, Hugo Benitez, récemment nominé pour le titre de meilleur jeune de la saison, espère le voir prendre davantage de responsabilités quand il en aura l’occasion. « On sait que c’est un joueur de qualité qui a joué dans des gros clubs. Il nous impressionne aussi parce qu’au final, on l’a peu vu évoluer, on a peu d’entrainements ces temps-ci. Malgré tout, on voit ce qu’il arrive à faire sur quelques actions comme ce soir donc je pense qu’il peut nous aider. Si on va au Final Four et que Danilo (Andjusic, présélectionné avec la Serbie pour le TQO) n’est pas là, il faudra que tout le monde augmente son niveau et un nouveau joueur, ce n’est pas de refus. »
… Et le retour de Zack Peacock pour le quart de finale ?
Bourg-en-Bresse pourra peut-être compter sur le retour de Zack Peacock, reparti aux Etats-Unis après le décès de son petit frère la semaine précédente. « Il va revenir, je ne sais juste pas à quel moment, je pense qu’il sera revenu pour les playoffs. Il est encore aux Etats-Unis », détaille Savo Vucevic. Un renfort supplémentaire qui pourrait permettre à l’équipe en forme du moment d’arriver en quart de finale avec un élan collectif très solide. On le rappelle, l’objectif est de recevoir le quart à domicile, devant le public. « On sent qu’il y a de plus en plus de personnes dans la salle, ça nous aide. Quand on est dans une bonne phase, ça nous pousse. Même quand on a du mal, ils nous encouragent, c’est vraiment génial », lance le formé au club Hugo Benitez. Un public qui, pour son retour massif à Ekinox – 800 personnes avaient assisté aux deux dernières rencontres, 2 300 mercredi – a observé une minute d’applaudissements en hommage à Pierre Murtin, décédé il y a quelques mois. Un dernier salut lui sera rendu la saison prochaine lors de l’Ain Star Game.
A Bourg-en-Bresse.
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Avoir son destin en main. Voilà comment résumer l’importance du succès de la JL Bourg contre Champagne Basket, le quatrième d’affilée après les victoires à Strasbourg, face à Dijon et à Monaco. Toujours cinquième de Jeep Elite (22-11), une seule défaite sépare les Bressans de Strasbourg, quatrième au classement (21-10), son futur adversaire lors de la dernière journée de championnat. Comme Bourg-en-Bresse dispose du point-average particulier face aux Alsaciens, le calcul devient très simple : une victoire lundi prochain à domicile assurerait à l’équipe de Savo Vucevic la 4e place de saison régulière, synonyme de réception en quart de finale le 20 ou 21 juin.
« On a notre destin entre les mains grâce à toutes les belles victoires qu’on vient d’engranger ces derniers jours. C’est important de jouer le quart de finale à domicile, c’est très important, surtout avec le retour du public. D’autant plus que ça peut nous enlever un déplacement, et tout ça va arriver vite », confie le jeune Hugo Benitez après la rencontre. Son coach Savo Vucevic poursuit : « La quatrième place, c’était notre objectif depuis notre victoire à Strasbourg. On n’avait pas pensé que ce match (en Alsace) allait être déterminant pour le top 4, il l’était puisque nous avons ensuite battu Dijon et Monaco. Les garçons ont fait des choses extraordinaires, croyez-moi, ce n’est pas facile. Ils donnent beaucoup. »
Le duo Andjusic-Omic sur un nuage
Face à Châlons-Reims privé de Marvin Clark, Bourg-en-Bresse n’a pas eu besoin de forcer son basket. La deuxième attaque de l’Elite a rapidement fait la différence grâce à son adresse extérieure (41 % à la mi-temps). Danilo Andjusic a ainsi trouvé la mire à trois reprises dans le premier acte et rappelé à son adversaire du soir qu’il était toujours aussi chaud (40 points au match aller ; 24,3 points à 48,1 % à 3-points, 4,3 passes et 2,7 rebonds depuis trois matchs). Alen Omic a ensuite dégaîné un tir primé depuis le centre-ville au buzzer de la possession. Un shoot qui laissait augurer une belle soirée pour les locaux (28-22, 10e)…
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Photo : Mathieu Gauzin / Danilo Andjusic (Jacques Cormarèche)
