C’est un magnifique cadeau d’adieu à Sarah Michel-Boury pour son dernier match sous le maillot tango. La capitaine berruyère termine son aventure au club sur un titre, le 7e en sept saisons, le 12e de sa carrière. Soit autant de Coupes de France dans l’escarcelle des Tango, vainqueurs de l’édition 2024 en venant à bout de Basket Landes en finale.
Après la déception de l’élimination précoce en Ligue Féminine cinq jours plus tôt par Tarbes en quarts de finale, Bourges termine ainsi sa saison la tête haute... et avec son ticket pour l'Euroleague la saison prochaine ! Il n'y aura pas de triplé pour les Landaises, doubles tenantes du titre.
Après une première mi-temps équilibrée, Bourges a accéléré après la pause (32-31) en s’appuyant sur la domination de son secteur intérieur (55 rebonds à 36) et les shoots clutchs des meneuses Alix Duchet et Pauline Astier dans le moneytime.
Déjà en double-double à la mi-temps, Kayla Alexander a régné sur cette finale (22 points à 8/17 aux tirs et 6/6 aux lancers, 15 rebonds pour 26 d’évaluation) et en a logiquement été nommée MVP.
Une première mi-temps défensive
A l’image de la courte interruption en tout début de rencontre en raison d’un problème de stick dans la raquette, la finale a mis un bon quart-temps à véritablement se lancer. Emmenée dans un premier temps par Kayla Alexander, l’équipe d’Olivier Lafargue prenait assez rapidement le contrôle (2-7, 4e) en dominant outrageusement la bataille du rebond (17 prises à 5, 8 offensifs à 0 après 10 minutes !). Mais la maladresse des Tangos (25 % aux tirs au premier acte) les empêchait de prendre le large (13-14).
Sous les yeux de Victor Wembanyama, l’orientation défensive de la rencontre commençait à s’inverser dès lors que Basket Landes accélérait par l’intermédiaire de Kendra Chéry et surtout Alexis Peterson, 13 points à 100 % aux tirs en première mi-temps (25-22, 16e). Mais Bourges répondait en s’appuyant sur Kamile Nacickaite, qui débloquait enfin le compteur derrière l’arc, et surtout Kayla Alexander, déjà en double-double à la mi-temps (14 points, 11 rebonds).
Le bug déploré pendant quelques minutes par les téléspectateurs de la chaîne YouTube de Skweek juste avant la pause n’empêchait pas de voir les Tangos dominer outre-mesure dans la raquette (31 rebonds à 14) sans pour autant qu’elle ne parviennent à prendre les devants à mi-parcours (32-31), en raison notamment de leur maladresse (35 % à 2-points, 1/7 à 3-points) dont celle des deux meneuses Alix Duchet et Pauline Astier, en évaluation négative jusqu’alors.
Les émotions se délient au retour des vestiaires
Mais les joueuses d’Olivier Lafargue allaient se rassurer aux retour des vestiaires grâce à l’efficacité de leur secteur intérieur (35-40, 25e). Kristen Mann, tenante du titre avec… Basket Landes, se frappait au cœur en haranguant la foule. La Berruyère laissait enfin entrevoir des émotions dans une finale assez plate jusqu’ici et Artemis Spanou, maladroite avant la pause, l’imitait après son step-back à 3-points (40-45, 27e). Tout allait pour le mieux tandis que la Landaise Clarince Djaldi-Tabdi était limitée par ses quatre fautes.
Mais, au moment où Bourges semblait prendre un premier ascendant, les coéquipières de Sam Fuehring répondaient du tac au tac, aussi par leur secteur intérieur, pour reprendre le leadership via un 6-0 en 60 secondes chrono (48-47, 29e). Un incendie immédiatement éteint par Sarah Michel-Boury, survoltée comme à son habitude avec la certitude de vivre son dernier match sous le maillot tango. Les joueuses de Julie Barennes repassaient derrière à l’aube de l’ultime quart-temps avec une seule longueur de retard (50-51).
Pour un dernier tango...
Mais les coéquipières d’Anete Steinberga avaient repris l’ascendant psychologique : les Berruyères créaient le premier écart de la rencontre au meilleur moment. Alix Duchet permettait aux Tango de franchir la barre des dix points d’avance grâce à un tir primé plein de sang-froid (54-65, 36e).
Angela Salvadores, Luisa Geiselsoder and co donnaient toute leur énergie dans la bataille pour remonter (59-65, 38e) mais les deux tirs capitaux de Pauline Astier dans les deux dernières minutes éteignait tout espoir de retour (59-69) tandis qu’Alexis Peterson (23 points, 3 passes) était victime de crampes… Basket Landes ne s’en relèvera pas.
Il n’y aura pas de triplé pour les Landaises, qui auront encore la possibilité de disputer l’Euroleague soit en cas de victoire lors des playoffs de Ligue Féminine, soit si c’est Villeneuve d’Ascq qui l’emporte.
Les Berruyères peuvent quant à elles partir en vacances avec l’esprit léger… et surtout la fierté de ramener dans le Cher une 12e Coupe de France de l'histoire du club. Un trophée qui récompense aussi la richesse du collectif d’Olivier Lafargue durant toute la saison.