Adidas va fabriquer 150 paires de baskets dans un style rétro en hommage à Jugoplastika Split triple champion d’Europe de club, en 1989, 1990 et 1991. Ces baskets ne seront pas mises en vente mais vendues aux enchères.
« J’achèterai ces baskets. Il y aura un afflux, mais j’appellerai Svetislav Pesic pour qu’il me réserve au moins une paire. Il est en bonne relation avec Adidas », a déclaré à Zurnal Bozidar Maljkovic qui était le coach de l’équipe yougoslave à cette époque.
Maljkovic, qui fut aussi le coach du Limoges CSP champion d’Europe en 1993, a quantité d’anecdotes en magasin pour démontrer que son équipe possède toujours une forte cote:
« Un homme s’est approché de moi à Tel Aviv et m’a demandé s’il pouvait me montrer quelque chose. C’était deux albums de photos de Jugoplastika avec des matches que nous avons joués. Ou à Los Angeles dans un restaurant. Ils m’invitent à la cuisine, quand deux chefs m’attendent là-bas, l’un de Split et l’autre de Zadar avec des maillots Jugoplastika et l’envie de les faire dédicacer. »
En 1990, l’usine Jugoplastika a vendu des produits d’une valeur de 350 millions de dollars et a beaucoup investi dans les sports locaux, principalement dans le club de basket-ball, qui a obtenu des résultats historiques à cette période avec Dino Radja et Toni Kukoc mais aussi Zoran Savic, Zoran Sretenovic, Dusko Ivanovic, Velimir Perasovic, Luka Pavicevic, Goran Sobin , Jean Tabak, Aramis Naglic, Ivica Buric, Teo Cizmic…
« C’est un hommage à l’équipe qui a joué le meilleur basket d’Europe de tous les temps, mais aussi aux gens et à un moment donné. Si ces gens qui ont joué à Jugoplastika apportaient tous les trophées qu’ils ont gagnés après avoir quitté Split, le terrain de Gripe serait trop petit pour les recevoir. Pour ce qui sont les derniers, Dusko Ivanovic est le champion d’Espagne, Luka Pavicevic du Japon… Il n’y a pas d’équipes et de personnes ayant fait une telle contribution au basket-ball. J’espère que les autorités de Split verront cela et donneront plus au basket-ball qu’auparavant. »
Bozidar Maljkovic conclut:
« J’ai travaillé dans sept pays, j’ai été arrêté par des personnes connus et des inconnus. Jusqu’à 90% d’entre eux m’ont posé des questions sur Jugoplastika, un peu sur Limoges et Panathinaikos, puis sur le Real et Barcelone. Donc, Jugoplastika est un phénomène, je n’ai jamais vu une organisation comme celle qu’elle avait. »