Pour la première fois depuis un quart de siècle, la France compte trois représentants en Euroleague lors de la saison 2024-2025. Et comme la compétition-reine génère de plus en plus de dépenses, ce n’est pas une surprise de voir l’écart financier se creuser entre le trio composé de Monaco, Paris et l’ASVEL, et le reste des outsiders, qu’il faut désormais nommer ainsi.
Cela se vérifie dans les budgets prévisionnels, que la Ligue Nationale de Basket (LNB) a rendu publics ce mardi 22 octobre, avec les chiffres à jour à date du 15 septembre 2024. Comme il en est de tradition.
Des sphères économiques inatteignables pour le trio de tête
Déjà titulaire du plus gros portefeuille de l’histoire du championnat de France lors du précédent exercice (27,5 millions d’euros), l’AS Monaco continue sa progression pour établir le nouveau record à 29,4 millions d’euros (+7 %). Sa masse salariale a encore augmenté de 13 % et représente exactement la moitié de son enveloppe totale (14,7 millions d’euros).
La plus grosse progression est à mettre au crédit du Paris Basketball, qui a bâti un budget de 18,9 millions d’euros pour sa première saison en Euroleague. Sa masse salariale a quasiment doublé par rapport à la saison dernière (5,63 millions d’euros, +97 %). Le club parisien double sur les deux plans l’ASVEL, dont le budget est passé de 21 à 16,2 millions d’euros (-23 %) et la masse salariale à 5,58 millions d’euros (-23 %) en raison des graves difficultés financières de son sponsor Skweek, qui n’a pas tenu tous ses engagements.
11 clubs sur 16 en progression, La Rochelle petit poucet
La cadence infernale des trois locomotives semble pratiquement impossible à suivre. Le fossé continue de se creuser car derrière, seulement deux clubs figurent au-dessus des 6,5 millions d’euros : la JL Bourg (7,8 millions d’euros, + 6%) et la SIG Strasbourg (7,1 millions d’euros, +3 %).
Outre l’ASVEL (16,2 millions d’euros, -23 %), le BCM Gravelines (5,4 millions d’euros, -12 %) et le Limoges CSP (5,4 millions d’euros, -12 %) sont les deux clubs qui ont le plus réduit la voilure avec aussi Le Mans (6,4 millions d’euros, -5 %) et Nanterre (5,6 millions d’euros, -1 %).
Cela signifie que les 11 autres clubs de l’élite ont progressé. On peut noter les budgets en augmentation du Portel (4,3 millions d’euros, +17 %), Saint-Quentin (4,3 millions d’euros, +16 %), Nancy (5,8 millions d’euros, +14 %), Chalon-sur-Saône (6,2 millions d’euros, +8 %) ou encore Cholet (6,4 millions d’euros, +7 %).
Unique promu de la saison 2024-2025, le Stade Rochelais est à la fois le petit poucet en termes de budget (3,45 millions d’euros) et surtout de masse salariale (1,19 million d’euros), derrière Le Portel (1,39 million d’euros) et Limoges (1,41 million d’euros).
Des budgets records !
Avec le passage de 18 à 16 clubs pour la saison 2024-2025, cette saison montre une progression globale des montants des budgets en Betclic Elite avec 8,7 millions d’euros en moyenne (+10 % par rapport à la saison 2023-2024), tirés notamment par les trois clubs disputant l’Euroleague. Neutralisé de cet effet, les budgets sur la division sont en augmentation de +3 %, avec des situations disparates d’un club à l’autre.
Le budget médian en Betclic Elite, plus révélateur du fait des modèles économiques en présence, s’élève à 6,3 millions d’euros (+4 %), le plus élevé dans l’histoire de la division. Les évolutions des budgets et masses salariales sportives en consolidé sont à nuancer de l’impact du Paris Basketball et sa première participation à l’Euroleague.
L’évolution des masses salariales en Betclic Elite est quant à elle plus mesurée que celle des budgets : si la moyenne des masses salariales sportives augmente de +11 %, la médiane est stable par rapport à la saison 2023-2024.
Des records également battus en Pro B !
Le budget moyen des clubs de Pro B atteint un niveau record sur la saison 2024-2025, avoisinant la barre des 3,5 millions d’euros. Ce constat s’explique par les ambitions d’accession à la première division pour plusieurs équipes et l’arrivée de clubs de NM1 aux budgets et moyens significatifs.