La coach Valérie Garnier l’a annoncé à ses joueuses et publiquement : c’est très probablement après le deuxième match contre l’Italie, mercredi, qu’elle donnera le nom des 12 joueuses sélectionnées pour l’Eurobasket. Certaines n’ont pas de bile à se faire. D’autres doivent gamberger, un peu, beaucoup…
On n’est pas dans le secret des Dieux, mais il est probable qu’une des intérieures ne sera pas retenue. Aby Gaye ? Iliana Rupert ? Le choix est encore plus complexe en ce qui concerne les extérieures. Si la coach préfère emmener deux meneuses, Marine Fauthoux risque fort d’être recalée. Mais si, par prudence, elle estime qu’il lui en faut trois, sachant qu’il n’y a pas avec le forfait de Bria Hartley de véritable combo guard, c’est une extérieure qui va trinquer. Et là, on donne notre langue au chat pour donner un nom car toutes ont des qualités à faire valoir, même si on met Marine Johannes et Gabby Williams un cran au-dessus.
Sarah Michel a 32 ans. Elle est donc dans la pleine maturité. Elle a plein de cordes à son arc. C’est une as de l’interception, elle peut planter à trois-points, c’est une superbe coéquipière, un magnifique soldat, elle possède une grosse expérience, et elle peut aussi conduire la balle. De l’Euroleague avec Bourges et 83 sélections en équipe de France avec les Jeux Olympiques de Rio, un Championnat du Monde et deux championnats d’Europe. Et pourtant, au fond d’elle-même, elle sait qu’elle n’est pas à l’abri d’une désillusion.
« C’est sûr qu’il y a toujours un stress », a-t-elle répondu à notre question sur le sujet. « C’est un moment particulier. Depuis le début de la préparation, on est avec un nombre un peu plus restreint. D’habitude, on est plus nombreuse et le stress est toujours présent. Il y a vraiment du haut niveau, des qualités partout. Je pense que le choix va être difficile, comme chaque année et peut-être un peu plus parce que il y a deux compétitions à enchaîner, il faut prendre en compte plein de choses. Oui, c’est particulier, un moment un peu stressant, mais c’est le jeu, on sait pourquoi on est ici et surtout où est-ce que l’on veut aller. »
En tous les cas, comme Valérie Garnier a choisi de prévenir les deux recalées en amont de l’annonce collective, personne n’a envie de recevoir de sa part une invitation à un entretien individuel…
Photo: FIBA