Dans une interview à 20 minutes, Céline Dumerc revient sur les raisons qui la poussent à poursuivre sa carrière alors qu’elle aura 40 ans cet été.
C’est lors de la célébration du trophée de la Coupe de France, à Mont-de-Marsan, devant les supporters que la capitaine de Basket Landes a révélé sa décision.
« Disons que c’était à moitié prévu (sourires). C’était en discussion depuis quelque temps et je devais donner ma réponse au club. Ce n’est jamais évident de se décider mais bon, après avoir gagné et sûrement sous le coup de l’émotion, j’ai plus parlé avec mon cœur qu’avec ma raison. C’est vrai que c’était assez drôle comment la présidente m’a un peu piégée lors de cette cérémonie, elle me l’avait dit avant, avec quelques bières dans le nez, mais je ne pensais pas qu’elle allait me lancer comme ça devant le public. »
C’est donc la deuxième fois que celle qui est aussi la manager général des Bleues repousse l’âge de la retraite.
« La saison dernière, ce sont vraiment les dirigeants qui étaient venus frapper à ma porte pour me demander un service car c’était un peu compliqué sur le recrutement. Ils étaient un peu dans la panade. Le problème c’est que j’avais annoncé partout que j’arrêtais, et je n’aime pas trop changer d’avis… Il a fallu que j’assume mais l’envie de jouer était là comme elle est encore là cette année. Ce n’est pas une question de défi et d’atteindre un certain âge. Justement, aujourd’hui, dans le sport tout le monde pense qu’il faut que tu arrêtes parce que t’as 40 ans. C’est plutôt à cause de cette pression-là que je me suis posé la question mais en fait, quand je m’écoute moi, la réponse est claire et nette, j’ai toujours autant envie de jouer, de venir m’entraîner… J’aime toujours me dépasser. Je ne suis pas du tout blasée et, en plus, je sais la chance que j’ai de toujours pouvoir performer à mon âge. Je veux en profiter jusqu’au dernier moment. »
Et quand viendra vraiment le moment de remiser le short et le maillot ?
« Les premiers mois, ça va être cool, je vais partir en vacances, voyager, mais ma vie actuelle risque de vite me manquer. En plus, ce qui m’anime avant tout, ce sont les émotions que je vis sur le terrain. Oui, la retraite, c’est une petite peur, je l’avoue. »
Photo : FIBA