Tout ce qu’il faut savoir sur l’EuroBasket féminin, qui va se tenir à Strasbourg et Valence, du 17 au 27 juin. Le programme, les 12 Bleues, les joueuses à suivre, des chiffres, des records, Alix Duchet, Laia Palau…
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LES GROUPES
LE PROGRAMME DE LA FRANCE
Jeudi 17 juin à 20h45 | 1er tour / France-Croatie | Strasbourg – Rhénus |
Vendredi 18 juin à 20h45 | 1er tour / Rép. Tchèque-France | Strasbourg – Rhénus |
Dimanche 20 juin à 20h45 | 1er tour / France-Russie | Strasbourg – Rhénus |
Lundi 21 juin | Match de barrage (éventuel) | Strasbourg – Rhénus |
Mercredi 23 juin | Quart de finale (éventuel) | Strasbourg – Rhénus |
Jeudi 24 juin | Transfert en Espagne | |
Samedi 26 juin | Demi-finale (éventuel) | Valence (Espagne) |
Dimanche 27 juin | Finale (éventuel) | Valence (Espagne) |
LE TOP 8
1-FRANCE
Le favori de la très grande majorité des observateurs. 10 joueuses étaient déjà présentes, il y a trois ans, à la Coupe du Monde. 5 sont trentenaires et une majorité sont à l’apogée de leur carrière. Sandrine Gruda est toujours une intérieure de niveau mondial. Blessée, Bria Hartley, une combo-guard, a cédé sa place à Gabby Williams, une swingman. De 2013 à 2019, 4 fois d’affilée en argent à l’EuroBasket
2-SERBIE
Quatre piliers avec une énorme expérience : Sonja Vasic-Petrovic (1,88m, 32 ans), Ana Dabovic (1,89m, 31 ans), Jelena Brooks-Milovanovic et Tina Krajisnik (1,90m, 30 ans). La coach Marina Maljkovic, qui a fait d’une équipe lambda l’un des seigneurs européens, injecte aussi du sang neuf.
3- BELGIQUE
Les Belgian Cats jouent définitivement dans la cour des grandes avec des joueuses qui se connaissent sur le bout des doigts. Une meneuse hyper talentueuse avec Julie Allemand et la meilleure joueuse européenne actuelle avec Emma Meesseman. Une majorité de Belges est passée par la ligue française et ce sera le cas à la rentrée du coach Philip Mestdagh. La légende Ann Wauters n’a pas été sélectionnée.
4- ESPAGNE
Trois fois champion d’Europe sur les quatre dernières éditions. L’avantage de jouer toute la compétition à la maison, un collectif, la grinta, mais aussi la perte de trois joueuses de base en deux ans : Anna Cruz, Laura Nicholls et Marta Xargay, auxquelles est venue s’ajouter le diamant Alba Torrens victime du COVID-19 à une semaine du rendez-vous. C’est beaucoup !
5- ITALIE
Leurs deux matches contre la France, qu’elle a poussé la première fois en prolongation, a prouvé leur potentiel. Les Italiennes sont agressives à souhait et la star Cecilia Zandalasini va ouvrir des perspectives supplémentaires. Entre non qualifications et Euros ratés, l’Italie n’a pas fait mieux que 6e depuis 1997. La renaissance ?
6- SLOVENIE
Dans deux ans, la Slovénie co-organisera l’EuroBasket avec Israël et aura l’ambition de remporter une médaille. C’est une équipe sortie de nulle part puisqu’elle a disputé l’Euro pour la première fois en 2017, terminant 14e puis 10e deux ans plus tard. Ses résultats en préparation sont très encourageants. L’ailière Shante Evans (ex-Villeneuve d’Ascq) est la naturalisée de service.
7-RUSSIE
Ce n’est plus la terreur des parquets, qui entre 2001 et 2011 a trusté les médailles aux JO, aux championnats du monde et d’Europe. Elle n’a pas fait mieux que 8e en 2019. Les équipes d’Ekaterinbourg et de Koursk négligent les joueuses russes. Attention aux big women Maria Vadeeva (1,90m, 22 ans) et Alexandra Shtanko (1,92m, 30 ans).
8- CROATIE
La plupart des joueuses évoluent à l’étranger dont une majorité en Allemagne et Iva Slonjsak à Saint-Amand. La leader est l’arrière-shooteuse Ivana Dojkic (1,84m, 24 ans) de Prague. A surveiller aussi l’intérieure Adrijana Cvitkovic (1,90m, 27 ans). La Croatie revient à l’Euro après deux éditions où elle était absente. Elle avait terminé 5e en 2011.
LES ROSTERS
Groupe A : Biélorussie , Slovaquie , Espagne , Suède Groupe B : Grèce , Italie , Monténégro , Serbie Groupe C : Belgique , Bosnie-Herzégovine , Slovénie , Turquie Groupe D : Croatie , République tchèque , France , Russie
QUELQUES CHIFFRES
1 et 9
De 1938 à 1991, la France a remporté une seule médaille (argent) et de 1993 à 2019, neuf dont deux en or.
3
Valérie Garnier est la troisième femme coach de l’équipe de France lors d’un EuroBasket après Georgette Coste-Vénitien (1958, 62 et 64) et Jacqueline Delachet (85). Elle a déjà trois éditions à son actif : 2005, 2007 et 2019.
4
Au moins quatre anciennes joueuses seront consultantes à cet EuroBasket. Il s’agit de la Canadienne Shona Thorburn, qui est assistante à Basket Landes, de la Tchèque Tereza Brantlova, de la Britannique Azania Stewart, et de la Française Yannick Souvré qui sera appelée par M6/W9 si l’équipe de France va en demi-finale.
8
Le nombre de participations de Céline Dumerc à l’EuroBasket, de 2003 à 2007. Elle est aujourd’hui la general manager de l’équipe de France.
11
L’équipe de France a gagné ses 11 derniers matches. Sa dernière défaite remonte à la finale de l’Eurobasket 2019 : 66-86 à Belgrade. Depuis les JO de Rio, elle a obtenu 49 victoires pour 9 défaites.
11
La Lettone Ouliana Semenova dont la taille était située entre 2,10 et 2,20m a remporté 11 médailles d’or au championnat d’Europe. Elle était l’arme absolue du basket féminin mondial.
21
De 1950 à 1991, l’Union Soviétique a été sacrée championne d’Europe 21 fois en 22 participations. Son seul échec fut concédé en 1958 face à la Bulgarie, 54-51.
32
Le nombre de participations de l’équipe de France à l’EuroBasket, un record, à égalité avec l’Italie. Ses absences furent en 1960, 81, 83, 91 et 97.
50 à 91
De 1950 à 1991, tous les podiums ont été occupés par des équipes des pays de l’Est à l’exception de la France en 1970 et de l’Italie en 1974.
3 600
En configuration EuroBasket, le Rhénus de Strasbourg pourrait accueillir 5 600 places, mais en raison des restrictions sanitaires, sa capacité sera limitée à 65% soit environ 3 600 places. Pour plus de précisions, lire l’interview d’Audrey Canlet, qui est la responsable communication, promotion et médias de l’EuroBasket.
LES 12 BLEUES EN DEUX MOTS
Meneuses :
Alix DUCHET
1,63m, 1997, Bourges
*Avant cet été, toutes ses sélections en bleu remontaient à 2018. *Cette année-là, elle a participé à la Coupe du Monde pour moins de 6’ de temps de jeu moyen. *Née à Roanne, a joué en jeune dans son village de Boyer puis au Coteau. *Elle a connu pas mal de blessures durant sa jeune carrière, notamment en 2013 et 2016. *A joué au Centre Fédéral, à Arras, Nice, Lattes-Montpellier et Bourges. *Meilleure joueuse espoir de LFB en 2016. *Equipière d’Alexia Chartereau au Mondial U17 en 2014. * Vient d’accomplir à Bourges sa meilleur carrière en statistiques : 10,1 points (19/46 à trois-points), 3,1 passes pour 10,2 d’évaluation en Ligue Féminine.
Olivia EPOUPA
1,65m, 1994, Charnay
*Un pitbull. * Elle a été élue MVP dans les trois catégories d’Euro en jeune : U16 en 2010, U18 en 2012 et U20 en 2014, et aussi dans le Meilleur Cinq du championnat du Monde U19 en 2013 * Originaire de la Goutte d’Or, à Paris * De la même génération que Valériane Ayayi avec qui elle fut équipière à l’INSEP et Basket Landes * Une saison ratée avec Villeneuve d’Ascq l’a emmenée ensuite deux ans en Turquie (à Galatasaray avec une victoire en Eurocup et Besiktas) puis en Australie (Canberra) où elle fut MVP des finales * A pris cette saison en cours à Charnay et rejoindra Lattes-Montpellier à la rentrée. * Une formidable capacité à prendre quantité de rebonds pour une joueuse de sa taille grâce à son placement et sa promptitude.
Arrières :
Marine JOHANNES
1,77m, 1995, Lyon
*Une artiste. * Ses gestes sont uniques dans le basket européen. Elle peut shooter sur un pied, en mouvement, en déséquilibre, et aussi faire des passes lumineuses. * Son shoot lui a valu le surnom de son modèle « Stéphanie Curry ». * Née comme Nicolas Batum à Lisieux et a fréquenté comme lui le club de Pont-l’-Evêque. * Elue cette saison dans le 2e cinq de l’Euroleague * Doit franchir un cap dans le contrôle de ses émotions et la régularité de ses performances au plus haut niveau. * Une saison en WNBA avec le New York Liberty à 7,2 points et 37,9% de réussite à trois-points. * Vient de conclure une deuxième saison à Lyon après 5 à Mondeville et 3 à Bourges. * Connue pour sa timidité.
Sarah MICHEL
1,80m, 1986, Bourges
*Un as de l’interception. 1ère de l’Euroleague cette saison (2,3/match) devant Gabby Williams. * Elle a fait ses débuts en Ligue Féminine à 15 ans et 9 mois au sein de la grande équipe de Valenciennes. * Une excellente soldate active dans tous les secteurs du jeu avec un gros QI Basket. * Lancée véritablement à Arras avec Marielle Amant. * Elle n’avait pas pu participer à l’Euro 2019 en raison d’une blessure au ménisque. * Elle fait des études de STAPS jusqu’au Master, ce qui lui a demandé une grande discipline de vie. Elle souhaite devenir professeure des écoles. Cela explique aussi qu’elle est arrivée en Euroleague, et en équipe de France (26 ans) sur le tard.
Gabby WILLIAMS
1,80, 1996, Sopron (Hongrie)
*Son prénom est Gabrielle. * Fille de Matthew, qui fut un bon joueur de basket dans le Nevada, et de Therese dont la mère est française. Celle-ci était militaire et rencontra son futur mari américain à Berlin en 1967. * C’est sa grand-mère qui l’a initié au français avant qu’elle l’améliore avec son séjour à Montpellier. Elle le parle aujourd’hui très bien. * Un phénomène du saut en hauteur ; elle a détenu le record du monde des U15. * Elle se blessa gravement au genou lors d’un match de basket. * Comme Bria Hartley, elle est issue de la meilleure université basket du XXIe siècle, Connecticut. * 4e choix de la draft 2018. *Elue meilleur défenseur et dans le Meilleur Cinq de l’Euroleague 2020-21.
AILIERES
Diandra TCHATCHOUANG
1,89m, 1991, Lattes-Montpellier
*Elle fut extrêmement précoce dans les catégories de jeune et elle forma un duo d’excellence avec Allison Vernerey, qui a ensuite abandonné le basket de haut niveau. * Elle a effectué deux ans à l’université de Maryland à sa sortie de l’INSEP. * Trois fois médaillée d’argent à l’Euro (2013, 15 et 17), mais elle ne fut pas sélectionnée pour les JO de Londres et elle était blessée pour ceux de Rio. Une blessure au ménisque l’a aussi empêché de disputer l’Euro en 2019. * 5 saisons à Bourges, et elle va aussi entamer sa 5e à Lattes-Montpellier à la rentrée. * Réputée pour sa défense intransigeante, son shoot est en revanche trop plat pour être vraiment performant. * Elle réalise des podcasts pour mettre en valeur des sportifs, elle est engagée pour aider les jeunes de son département, le 93, et contre les violences policières.
Valériane VUKOSAVLJEVIC-AYAYI
1,85m, 1994, Basket Landes
*La grande sœur de Joël, candidat à la prochaine draft NBA, et de Gerald (Pau). * Elle était déjà membre de l’équipe de France à l’Euro 2013 à 19 ans. * Native de Bordeaux, passée par le Pole de Mont-de-Marsan, elle a déjà été licenciée à Basket Landes en jeunes puis de 2012 à 2014. * De grandes jambes, forte en drive, de bonnes mains, elle tourne partout à une douzaine de points par match. * Elle a été championne de France avec Montpellier, Villeneuve d’Ascq, Bourges et Basket Landes, et championne de République Tchèque avec Prague avec un chaque fois un rôle majeur. *16 matches en WNBA avec San Antonio en 2015 avec moins de 10’ de temps de jeu moyen. * Mariée au basketteur serbe Filip Vukosavljevic.
INTERIEURES
Alexia CHARTEREAU
1,91m, 1998, Bourges
*Elle possède la maturité d’une trentenaire, alors qu’elle n’a que 22 ans. * Sa mère a joué en Ligue Féminine et son père en N3. * Jeune, elle fut la coéquipière de Iliana Rupert aux JS Coulaines, un club dans la banlieue du Mans. * MVP du championnat d’Europe U18 en 2016, meilleure espoir de la LFB en 2017 et 2018 et MVP en 2021. * Elle quitte Bourges après cinq saisons pour l’ASVEL. * Solide, dotée d’un gros QI Basket, et d’un shoot ravageur à plus de 6,75m, elle n’a cessé d’améliorer ses chiffres en Ligue Féminine au fil des saisons pour parvenir à 14,8 points (33/85 à trois-points), 6,4 rebonds et 1,9 passe pour 16,9 d’évaluation. *7e joueuse au temps de jeu à l’Euro 2019, elle est attendue cette fois comme une cadre supérieure.
Helena CIAK
1,97, 1989, Lyon
*La fille de Piotr, un internationale polonais de 2,18m, qui avait participé à l’Euro de 1979, réfugié politique, et qui lui a servi de premier entraîneur. * Sa haute stature, ses bonnes mains, en font un atout majeur des Bleues, même si elle n’est pas forcément dans le starting five. * Après Roche Vendée, Perpignan, Montpellier et Bourges, elle a passé deux saisons à Koursk, en Russie, avec un trophée d’Euroleague en 2017. Le coach était Lucas Mondelo, qui est aussi celui de l’Espagne. * Son retour avec Montpellier a été ponctué d’un trophée de MVP en 2019 mais une blessure à la cheville l’avait privée de l’Euro. * Après deux saisons à l’ASVEL, elle prend la direction de Fenerbahçe. *
Sandrine GRUDA
1,93m, 1997, Schio (Italie)
On pourra avoir un jugement définitif à la fin de sa carrière, mais la Martiniquaise est probablement la meilleure joueuse française de tous les temps. *Son palmarès est inégalé avec toutes les médailles en bleu depuis 2009, 2 Euroleague, une bague de championne WNBA * Elle était déjà MVP française de Ligue Féminine à 19 ans. *Elle est devenue la meilleure marqueuse de l’équipe de France de tous les temps. *Une tueuse. * Une panthère sur le terrain avec un shoot à 4-5 mètres qui est de l’argent à la banque. * Elle a fait l’essentiel de sa carrière à l’étranger dont 9 saisons à Ekaterinbourg. *A 34 ans, elle n’a rien perdu de son peps et elle ambitionne de participer aux Jeux Olympiques de Paris’2024. *Son père Ulysse fut international.
Endy MIYEM
1,88m, 1988, Charleville-Mézières
Tout comme Sandrine Gruda, elle fut championne d’Europe en 2009 et vice-championne olympique à Londres en 2012 et elle est immuable en équipe de France depuis 2008. * Elle va retourner à Bourges, un club qui fut le sien de la sortie de l’INSEP jusqu’en 2015. Depuis, elle est passée par Koursk, Schio, Montpellier et Charleville. *Une 4 qui peut être utilisée en 3 et qui est dont le shoot à 4-5 mètres est d’une grande sureté. * Toujours dans les mêmes standards à 33 ans (12,6 points et 4,5 rebonds cette saison en LFB). * Sœur aînée de Essome, qui porte le maillot de la SIG Strasbourg. *Son prénom est Nwal Endené. *Des parents d’origine camerounaise. *Toujours souriante… sauf sur le terrain.
Iliana RUPERT
1,94m, 2001, Bourges
*Fille de Thierry, ancien international, décédé quand elle avait 11 ans, et frère aîné de Ryan, actuellement à l’INSEP. * Elle est en quelque sorte l’héritière de Sandrine Gruda et elle a aussi été très performante en jeune. Meilleure joueuse de l’Euro U16, dans le 5 idéal de la Coupe du monde U17, en équipe de France A à 17 ans, meilleure jeune joueuse de l’Euroleague en 2020 et 21 et de la Ligue féminine en 2021. * Combine la taille, les qualités athlétiques, le QI Basket, la maturité sur et en dehors du terrain. * Draftée cette année en 12e position par les Las Vegas Aces de WNBA. * Elle se doit de prendre le leadership à Bourges la saison prochaine. * Copine d’enfance de Marine Fauthoux à Pau et à l’INSEP, et de Alexia Chartereau à Coulaines.
Coach :
Valérie GARNIER
Née il y a 56 ans à Cholet. * Son père était entraîneur-joueur à Jallais où elle a commencé le basket. * Formée au plus haut niveau à Mirande avec Alain Jardel comme coach/mentor et fut trois fois championne de France. * Internationale, elle a participé au championnat d’Europe de 1989. C’était une meneuse/shooteuse. * Comme coach, elle est passée par Lattes-Montpellier, Toulouse et Bourges avec qui elle fut 3e de l’Euroleague en 2013, et le Fenerbahçe pendant deux ans. * En équipe nationale, elle a commencé par être assistante d’Alain Jardel puis de Pierre Vincent, avant de prendre la barre à l’été 2013. * Elle a ainsi emmené les Bleues à 4 médailles d’argent à l’EuroBasket en 4 éditions.
LA FAIBLESSE DE LA LIGUE SERBE
Beaucoup d’internationales serbes jouent à l’étranger car comme le déclare la coach Marina Maljković, l’équipe nationale souffre de la faiblesse de la ligue domestique :
« Je suis très fière d’avoir réussi à rassembler 30 filles pour la préparation. Nous avons commencé le 15 avril, nous avions un mois devant nous et nous avons fait quelque chose de spécial. Nous construisons l’avenir du basket serbe, ce qui est assez compliqué par le fait -que je mentionne constamment- de l’absence d’une ligue de qualité dans notre pays. C’est mon obligation de dire la vérité, mais je ne me plains pas. L’Espagne et la France ont une source inépuisable de jeunes joueuses, que nous n’avons pas sans ligue forte. C’est pourquoi nous avons activé nos joueuses d’Amérique et d’Australie, dont les parents ont quitté notre pays. C’est à moi de travailler avec mes assistants tous les jours, non pas pour pleurnicher, mais pour combler toutes les lacunes. Nous, nos jeunes joueuses n’ont pas l’expérience sérieuse qui les attend dans les grandes compétitions. Après les Jeux olympiques, novembre arrivera très bientôt, quand une équipe nationale de Serbie complètement différente devra jouer. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il était nécessaire que ces nouvelles filles passent par une éducation de l’équipe nationale senior de Serbie, pour savoir comment elles doivent se comporter sur et en dehors du terrain, et j’en suis très fière. Elles ne viendront plus jamais au dépourvu, dans leur tête et dans leur corps. »
5 QUESTIONS A ALIX DUCHET
La meneuse de Bourges n’était pas présente à l’EuroBasket 2019. Elle s’est imposée à Marine Fauthoux et prend la place laissée vacante par Bria Hartley.
Toutes vos sélections datent de 2018. Il y a eu des périodes de blessures. Avez-vous douté de pouvoir revenir en Bleu ?
Forcément, il y a eu de gros moments de doutes. J’ai enchaîné beaucoup de blessures. J’ai travaillé dur, je n’ai rien lâché. Je suis tombée aussi cette année sur un club qui m’a fait énormément confiance. Ça passe par le travail et c’est pourquoi aujourd’hui, je suis vraiment contente de porter ce maillot.
Vous avez aussi été victime d’une mononucléose ?
J’ai eu effectivement une mononucléose infectieuse en début de saison. C’est sûr que c’était un peu compliqué. J’ai traversé ça comme toutes les périodes de blessure, c’est-à-dire avec de la patience et beaucoup, beaucoup de travail au retour des parquets.
Comment vous décrivez-vous comme meneuse ? Votre style est évidemment différent de celui d’Olivia Epoupa, vous êtes davantage dans un genre classique ?
C’est sûr que l’on dit souvent que je suis une vraie meneuse. J’aime bien organiser, jouer autour des picks and rolls, et faire jouer l’équipe avant tout.
N’êtes-vous pas un peu frustrée de votre saison avec Bourges, sans trophée et sans qualification pour les quarts-de-finale de l’Euroleague ?
C’est sûr que c’est très frustrant, surtout de la façon dont ça s’est terminé au Final Four, se faire sortir en demi-finale sur un layup. On garde aussi le positif, c’est-à-dire le fait que l’on ait gagné 20 matches et on en a perdu 2 (NDLR : en ligue féminine). Forcément, on veut toujours un titre à la fin et cette année, on ne l’a pas eu. On partira l’année prochaine avec pratiquement la même équipe pour aller chercher un titre.
Connaissez-vous les autres meneuses qui sont présentes à l’EuroBasket et aussi aux Jeux Olympiques, comme les Américaines et les Australiennes ? Vous qui avez un petit format, êtes-vous impressionnée par certaines meneuses qui, elles, ont un grand gabarit ?
Forcément, je connais toutes les meneuses. Ce sont des joueuses contre qui j’ai pu jouer. Il y a des joueuses sur qui je prends exemple. Je joue avec mes qualités et je m’adapte à chaque adversaire que je peux rencontrer.
10 JOUEUSES A SUIVRE :
Julie Allemand
1,73m, 24 ans Belgique
La Liégeoise est la plus Française des Belges puisqu’elle va effectuer sa 5e saison en Ligue Féminine à la rentrée. On connait donc son sens de l’organisation, de la passe, et sa capacité à scorer quand il le faut. Sa saison de rookie en WNBA au Indiana Fever à l’été 2020 avait été remarquable.
Yvonne Anderson
1,75m, 31 ans, Serbie
Contrairement aux garçons, les femmes serbes n’hésitent pas à recourir aux Américaines naturalisées. Sa route l’a emmenée lors de la saison 2016-17 à Galatasaray où sa coach était Marina Maljkovic qui est la coach de l’équipe de Serbie. Elle était cette saison au Reyer Venise.
Jelena Brooks-Milovanovic
1,90m, 32 ans, Serbie
Equipière de Gabby Williams à Sopron. Elle a joué aussi en Russie, Turquie et Espagne. Mariée avec l’Américain David Brooks. Elle était l’une des pierres angulaires de l’équipe serbe championne d’Europe en 2015. 15,1 points et 5,4 rebonds en Euroleague cette saison.
Mariella Fasoula
1,93m, 23 ans, Grèce
La fille du big man (2,13m) Panayotis Fasoulas, qui fut champion d’Europe en 1987. Formé en NCAA (Boston et Vanderbilt). C’est elle qui a mis le panier décisif contre la Bulgarie qui a qualifié la Grèce à l’EuroBasket. La meilleure marqueuse (12,5 points) et rebondeuse (7,5) de l’équipe en qualifications.
Maria Vadeeva
1,90m, 22 ans, Russie
Désormais la référence russe. Une surdouée qui disputa l’Euro U16 à 14 ans et qui en fut la MVP l’année suivante. Elle avait 16 ans à l’Euro 2015. MVP du Mondial U19 en 2017. 40 matches en WNBA à 5,2 points. Vainqueur de l’Euroleague avec Ekaterinbourg. Elle n’a droit à moins de 15’/match mais cumule quand même 11,6 pts (69,2%) et 4,0 rbds.
Emma Meesseman
1,92m, 28 ans, Belgique
La meilleure joueuse européenne de sa génération. Elue à 17 ans meilleure joueuse du championnat belge, un trophée qu’avait reçu sa mère à son époque. Passée par Villeneuve d’Ascq. Elue MVP des WNBA Finals en 2019. 2 saisons au Spartak Moscou et 6 à Ekaterinbourg.
Billie Massey
1,87m, 21 ans, Belgique
Les deux jumelles Bercky et Billie Massey représentent la relève du basket belge. Si la première n’est pas sélectionnée pour cet Euro, la seconde sera l’une des centres d’attention. MVP de l’Euro U18 en 2017 gagné par la Belgique. Son modèle est -forcément- Ann Wauters.
Astou Ndour (Espagne)
1,98m, 26 ans, Espagne
D’origine sénégalaise, elle a obtenu la nationalité espagnole en 2011. MVP de l’EuroBasket 2019, après avoir été la top marqueuse (14,8) et rebondeuse (8,2) de l’Espagne. 103 matches en WNBA mais sans flamber. Elle a joué 9 matches avec le Chicago Sky avant de retrouver la Rioja.
Sonja Vasic-Petrovic
1,88m, 22 ans, Serbie
La Serbe est passée par Bourges (2007-08) avant d’aller dans les plus grands clubs européens (Spartak Moscou, Prague, Koursk..) et aussi en WNBA. 3 fois vainqueur de l’Euroleague. Très forte en un-contre-un. Elle a épousé Milos Vasic, un rameur, qui a participé aux JO de Londres.
Cecilia Zandalasini
1,85m, 25 ans, Italie
MVP de l’Euro U20 en 2016, ancienne figure de Schio, qui a transité par Fenerbahçe, elle va se retrouver à la Virtus Bologne à la prochaine rentrée. Dans le 5 all-Stars de l’EuroBasket 2017. Championne WNBA avec les Minnesota Lynx la même année mais en ne jouant que 3 matches.
LAIA PALAU (ESPAGNE) : « Pendant longtemps je me suis sentie très étrangère dans ce monde »
Laia Palau est une légende vivante. A son actif, douze médailles aux JO, Coupes du Monde et EuroBasket (trois d’or, trois d’argent et six de bronze). Elle a fait ses débuts en équipe nationale pour la Coupe du Monde de 2002 en Chine et depuis elle n’a pas raté un seul été avec l’équipe nationale, ce qui lui a permis de franchir le cap impressionnant des 300 sélections. A bientôt 42 ans, elle n’est toujours pas là pour jouer les doublures. Elle a balayé sa carrière pour le quotidien El Pais.
Avez-vous déjà imaginé un chemin aussi long ?
Jamais. J’en ai marre d’y penser (rires). À mes débuts, je n’étais pas très clair sur quoi que ce soit au sujet du basket-ball. Je ne savais même pas si j’aimais ça. Peut-être que les 10 dernières années de ma carrière sont les seules durant lesquelles j’ai été un peu plus confiante dans ce que je fais. Mais pendant longtemps je me suis sentie très étrangère dans ce monde.
Comment était Laia à 22 ans ?
Eh bien, un peu punk, je suppose. Une fille agitée, qui partageait un appartement à Barcelone avec son groupe d’amis, intéressée par le bouleversement culturel dans les quartiers alternatifs. Nous ne faisions pas beaucoup de sorties nocturnes mais nous étions plutôt présents lors de journées culturelles dans les centres civiques, sur les questions d’éducation sociale.
La situation du basket féminin s’est-elle améliorée depuis cette époque ?
Nous nous sommes améliorées parce que la société s’est améliorée, en donnant au sport féminin l’attention qu’il mérite. Dans notre cas, les résultats nous mettaient sur la carte. Ils nous ont écoutées parce que nous avons commencé à gagner. Plus tard, la conscience sociale nous a amenées à gagner en reconnaissance et en impact.
Comment a-t-elle vécu la métamorphose de l’équipe nationale ?
C’était une évolution constance. Nous ne sommes toujours pas des merveilles physiques. Nous n’arrêtons pas de penser à « comment vais-je rivaliser avec cette nana qui a trois têtes de plus que moi ? ». Notre ADN reste le même. Mais c’est vrai que lorsque des joueuses comme Alba Torrens, Laura Nicholls et Tamara Abalde, la génération 89, sont arrivées, on s’est dit ‘ma mère, on dépasse le 1,85m !’ Cindy Lima, Marina Ferragut et Betty Cebrián étaient des joueuses grandes, mais le changement de génération était perceptible. Malgré cela, nous continuons à mener une guerre de guérilla. Et là, j’ai grandi, m’adaptant à tout ça depuis le début. Au Barça j’ai joué comme meneuse, en équipe nationale j’ai commencé comme arrière. Ici, il faut toujours s’adapter. La clé est de savoir comment faire ce dont l’équipe a besoin. J’ai été longtemps le bouchon, le défenseur. Elisa (Aguilar) était la meneuse, Amaya (Valdemoro) la star incontestée, et Marta Fernández la roadrunner. C’était à mon tour de faire un peu de tout. J’ai fait beaucoup d’heures supplémentaires.
Vous n’avez jamais envisagé d’aller à la WNBA ?
Ce n’est pas mon monde. Cela n’a rien à voir avec ma vie. C’est un autre basket. Je vois la vie que mènent les Américaines de mon équipe et c’est un autre film. C’est Hollywood. Je suis plus de la vieille Europe. Ils ont un avantage dans les structures et dans tout mais, au niveau du jeu, ici cela me comble davantage. Avant c’était aussi plus difficile de choisir. C’était soit tu vas avec papa, soit tu restes avec maman, qui était l’équipe nationale, et si tu vas avec papa, peut-être que maman ne sera plus là. Ça ne me parait pas bien, mais c’était un peu comme ça. De plus, on pensait qu’il n’était pas sain d’enchaîner les compétitions sans laisser reposer la tête. J’ai toujours essayé de faire un peu de jachère et d’équilibre entre le monde réel et le monde du basket.
Et la retraite ?
Le moment venu, j’y penserai. La feuille de route est le Championnat d’Europe de Valence et les Jeux de Tokyo. Le train y arrivera et je descendrai à cet arrêt, c’est tout. Alors je découvrirai un nouveau monde.
LE PALMARES
2019 | Belgrade, Nis, Zrenjanin (SRB), Riga (LAT) | Espagne | France | Serbie |
2017 | Hradec Kralove, Prague (CZE) | Espagne | France | Belgique |
2015 | Timisoara, Oradea (ROU), Sopron, Szombathely, Debrecen, Gyor, Budapest (HUN) | Serbie | France | Espagne |
2013 | Lille, Mouilleron-le-Captif, Orchies, Trelaze, Vannes (FRA) | Espagne | France | dinde |
2011 | Bydgoszcz, Katowice, Lodz (POL) | Russie | Turquie | France |
2009 | Riga (LAT) | France | Russie | Espagne |
2007 | Chieti (ITA) | Russie | Espagne | Biélorussie |
2005 | Ankara, Bursa, Izmir (TUR) | République Tchèque | Russie | Espagne |
2003 | Pyrgos, Amaliada, Patras (GRE) | Russie | République Tchèque | Espagne |
2001 | Orléans, Gravelines, Le Mans (FRA) | France | Russie | Espagne |
1999 | Poznan, Pruszkow, Katowice (POL) | Pologne | France | Russie |
1997 | Pécs, Zalaegerszeg, Budapest (HUN) | Lituanie | Slovaquie | Allemagne |
1995 | Brno (CZE) | Ukraine | Italie | Russie |
1993 | Pérouse (ITA) | Espagne | France | Slovaquie |
1991 | Tel-Aviv (ISR) | URSS | Yougoslavie | Hongrie |
1989 | Varna (BUL) | URSS | Tchécoslovaquie | Bulgarie |
1987 | Jerez, Puerto Santa Maria, Cadix (ESP) | URSS | Yougoslavie | Hongrie |
1985 | Vicence, Trévise (ITA) | URSS | Bulgarie | Hongrie |
1983 | Miskolc, Zalaegerszeg, Budapest (HUN) | URSS | Bulgarie | Hongrie |
1981 | Ancône, Senigallia (ITA) | URSS | Pologne | Tchécoslovaquie |
1980 | Maglaj, Bosanski Brod, Prijedor, Banja Luka (YUG) | URSS | Pologne | Yougoslavie |
1978 | Konin, Torun, Zielona Gora, Poznan (POL) | URSS | Yougoslavie | Tchécoslovaquie |
1976 | Moulins, Le Mont-Dore, Vichy, Clermont-Ferrand (FRA) | URSS | Tchécoslovaquie | Bulgarie |
1974 | Sassari, Nuoro, Cagliari (ITA) | URSS | Tchécoslovaquie | Italie |
1972 | Varna, Bourgas (BUL) | URSS | Bulgarie | Tchécoslovaquie |
1970 | Rotterdam, Leeuwarden (NED) | URSS | France | Yougoslavie |
1968 | Catane, Raguse, Palerme, Messine (ITA) | URSS | Yougoslavie | Pologne |
1966 | Sibiu, Cluj (ROU) | URSS | Tchécoslovaquie | RDA |
1964 | Budapest (HUN) | URSS | Bulgarie | Tchécoslovaquie |
1962 | Mulhouse (FRA) | URSS | Tchécoslovaquie | Bulgarie |
1960 | Sofia (BUL) | URSS | Bulgarie | Tchécoslovaquie |
1958 | Lodz (POL) | Bulgarie | URSS | Tchécoslovaquie |
1956 | Prague (TCH) | URSS | Hongrie | Tchécoslovaquie |
1954 | Belgrade (YUG) | URSS | Tchécoslovaquie | Bulgarie |
1952 | Moscou (URS) | URSS | Tchécoslovaquie | Hongrie |
1950 | Budapest (HUN) | URSS | Hongrie | Tchécoslovaquie |
1938 | Rome (ITA) | Italie | Lituanie | Pologne |
LES RECORDS SUR UN MATCH
POINTS (depuis 1938)
Joueuse | Édition | Match | Total | |
1 | Romualda Gruszcunska-Olesiewicz (POL) | 1956 | vs Autriche 92-44 | 52 |
2 | Marija Veger-Demsar (YUG) | 1976 | vs Pologne 90-81 | 41 |
– | Hilkka Hakola (FIN) | 1956 | vs Suisse 70-54 | 41 |
4 | Marija Veger-Demsar (YUG) | 1970 | vs Belgique 115-56 | 40 |
– | Marija Veger-Demsar (YUG) | 1970 | vs Bulgarie 77-66 | 40 |
6 | Judit Balogh (HUN) | 1995 | vs Moldavie 73-79 | 39 |
– | Irène Guidotti (FRA) | 1974 | vs Bulgarie 74-76 | 39 |
8 | Alina Iagupova (UKR) | 2019 | vs Espagne 77-95 | 38 |
– | Malgorzata Dydek (POL) | 2001 | vs Yougoslavie 76-82 | 38 |
– | Katalin Ratvay-Czirakine (HUN) | 1966 | vs Pays-Bas 70-73 | 38 |
REBONDS (depuis 1995)
Joueuse | Édition | Match | Total | |
1 | Maria Vadeeva (RUS) | 2017 | vs Grèce 58-62 | 21 |
– | Quanitra Hollingsworth (TUR) | 2017 | vs Italie 54-53 | 21 |
– | Malgorzata Dydek (POL) | 2003 | vs Espagne 81-87 | 21 |
4 | Anete Steinberga (LAT) | 2011 | vs Belgique 58-62 | 20 |
5 | Kiah Stokes (TUR) | 2019 | vs Slovénie 55-62 | 19 |
6 | Sancho Lyttle (ESP) | 2017 | vs Ukraine 76-54 | 18 |
– | Malgorzata Dydek (POL) | 2003 | vs Slovaquie 78-61 | 18 |
– | Marlies Askamp (Allemagne) | 1999 | vs République tchèque 86-76 | 19 |
PASSES (depuis 1995)
Joueuse | Édition | Match | Total | |
1 | Jelena Skerovic (MNE) | 2015 | vs Ukraine 84-71 | 13 |
– | Irina Osipova (RUS) | 2015 | vs Serbie 77-53 | 13 |
– | Katalin Honti (HUN) | 2015 | vs Slovaquie 86-74 | 13 |
4 | Gordana Kovacevic (YUG) | 1999 | vs Croatie 88-61 | 12 |
– | Nika Baric (SLO) | 2019 | vs Turquie 62-55 | 12 |
6 | Carmen Miloglav (CRO) | 2015 | vs Slovaquie 62-84 | 11 |
– | Isil Alben (TUR) | 2015 | vs République tchèque 59-48 | 11 |
INTERCEPTIONS (depuis 1995)
Joueuse | Édition | Match | Total | |
1 | Romana Hamzova (CZE) | 1997 | vs Bosnie-Herzégovine 91-62 | 9 |
2 | Johannah Leedham-Warner (GBR) | 2019 | vs Lettonie 74-60 | 7 |
– | Marta Xargay (ESP) | 2015 | vs Croatie 95-52 | 7 |
– | Jelena Skerovic (MNE) | 2011 | vs Lituanie 68-59 | 7 |
– | Sandra Linkevicène (LTU) | 2007 | vs République Tchèque 67-75 | 7 |
– | Linda Frohlich (GER) | 2007 | vs Lettonie 67-77 | 7 |
– | Milica Dabovic (SRB) | 2007 | vs Lituanie 77-74 | 7 |
– | Nevriye Yilmaz (TUR) | 2005 | vs Lituanie 76-82 | 7 |
– | Irina Soumnikova (RUS) | 1995 | vs Lituanie 76-67 | 7 |
CONTRES (depuis 1995)
Joueuse | Édition | Match | Total | |
1 | Olga Arteshina (RUS) | 2007 | vs Grèce 86-47 | 7 |
2 | Malgorzata Dydek (POL) | 2003 | vs République tchèque 66-74 | 6 |
– | Natalia Vieru (RUS) | 2015 | vs Espagne 57-66 | 6 |
4 | Emma Meesseman (BEL) | 2017 | vs Italie 79-66 | 5 |
– | Ann Wauters (BEL) | 2017 | vs Russie 76-75 | 5 |
– | Anastasie Verameyenka (BLR) | 2013 | vs République tchèque 60-39 | 5 |
– | Zane Teilane (LAT) | 2011 | vs Lituanie 56-75 | 5 |
– | Natasas Popovic (MNE) | 2011 | vs Allemagne 76-64 | 5 |
– | Ieva Kublina (LAT) | 2005 | vs Allemagne 77-67 | 5 |
– | Gabriela Toma (ROM) | 2005 | vs Turquie 64-66 | 5 |
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LES GROUPES
LE PROGRAMME DE LA FRANCE
Jeudi 17 juin à 20h45 | 1er tour / France-Croatie | Strasbourg – Rhénus |
Vendredi 18 juin à 20h45 | 1er tour / Rép. Tchèque-France | Strasbourg – Rhénus |
Dimanche 20 juin à 20h45 | 1er tour / France-Russie | Strasbourg – Rhénus |
Lundi 21 juin | Match de barrage (éventuel) | Strasbourg – Rhénus |
Mercredi 23 juin | Quart de finale (éventuel) | Strasbourg – Rhénus |
Jeudi 24 juin | Transfert en Espagne | |
Samedi 26 juin | Demi-finale (éventuel) | Valence (Espagne) |
Dimanche 27 juin | Finale (éventuel) | Valence (Espagne) |
LE TOP 8
1-FRANCE
Le favori de la très grande majorité des observateurs. 10 joueuses étaient déjà présentes, il y a trois ans, à la Coupe du Monde. 5 sont trentenaires et une majorité sont à l’apogée de leur carrière. Sandrine Gruda est toujours une intérieure de niveau mondial. Blessée, Bria Hartley, une combo-guard, a cédé sa place à Gabby Williams, une swingman. De 2013 à 2019, 4 fois d’affilée en argent à l’EuroBasket
2-SERBIE
Quatre piliers avec une énorme expérience : Sonja Vasic-Petrovic (1,88m, 32 ans), Ana Dabovic (1,89m, 31 ans), Jelena Brooks-Milovanovic et Tina Krajisnik (1,90m, 30 ans). La coach Marina Maljkovic, qui a fait d’une équipe lambda l’un des seigneurs européens, injecte aussi du sang neuf.
3- BELGIQUE
Les Belgian Cats jouent définitivement dans la cour des grandes avec des joueuses qui se connaissent sur le bout des doigts. Une meneuse hyper talentueuse avec Julie Allemand et la meilleure joueuse européenne actuelle avec Emma Meesseman. Une majorité de Belges est passée par la ligue française et ce sera le cas à la rentrée du coach Philip Mestdagh. La légende Ann Wauters n’a pas été sélectionnée.
4- ESPAGNE
Trois fois champion d’Europe sur les quatre dernières éditions. L’avantage de jouer toute la compétition à la maison, un collectif, la grinta, mais aussi la perte de trois joueuses de base en deux ans : Anna Cruz, Laura Nicholls et Marta Xargay, auxquelles est venue s’ajouter le diamant Alba Torrens victime du COVID-19 à une semaine du rendez-vous. C’est beaucoup !
5- ITALIE
Leurs deux matches contre la France, qu’elle a poussé la première fois en prolongation, a prouvé leur potentiel. Les Italiennes sont agressives à souhait et la star Cecilia Zandalasini va ouvrir des perspectives supplémentaires. Entre non qualifications et Euros ratés, l’Italie n’a pas fait mieux que 6e depuis 1997. La renaissance ?
6- SLOVENIE
Dans deux ans, la Slovénie co-organisera l’EuroBasket avec Israël et aura l’ambition de remporter une médaille. C’est une équipe sortie de nulle part puisqu’elle a disputé l’Euro pour la première fois en 2017, terminant 14e puis 10e deux ans plus tard. Ses résultats en préparation sont très encourageants. L’ailière Shante Evans (ex-Villeneuve d’Ascq) est la naturalisée de service.
7-RUSSIE
Ce n’est plus la terreur des parquets, qui entre 2001 et 2011 a trusté les médailles aux JO, aux championnats du monde et d’Europe. Elle n’a pas fait mieux que 8e en 2019. Les équipes d’Ekaterinbourg et de Koursk négligent les joueuses russes. Attention aux big women Maria Vadeeva (1,90m, 22 ans) et Alexandra Shtanko (1,92m, 30 ans).
8- CROATIE
La plupart des joueuses évoluent à l’étranger dont une majorité en Allemagne et Iva Slonjsak à Saint-Amand. La leader est l’arrière-shooteuse Ivana Dojkic (1,84m, 24 ans) de Prague. A surveiller aussi l’intérieure Adrijana Cvitkovic (1,90m, 27 ans). La Croatie revient à l’Euro après deux éditions où elle était absente. Elle avait terminé 5e en 2011.
LES ROSTERS
Groupe A : Biélorussie , Slovaquie , Espagne , Suède Groupe B : Grèce , Italie , Monténégro , Serbie Groupe C : Belgique , Bosnie-Herzégovine , Slovénie , Turquie Groupe D : Croatie , République tchèque , France , Russie
QUELQUES CHIFFRES
1 et 9
De 1938 à 1991, la France a remporté une seule médaille (argent) et de 1993 à 2019, neuf dont deux en or.
3
Valérie Garnier est la troisième femme coach de l’équipe de France lors d’un EuroBasket après Georgette Coste-Vénitien (1958, 62 et 64) et Jacqueline Delachet (85). Elle a déjà trois éditions à son actif : 2005, 2007 et 2019.
4
Au moins quatre anciennes joueuses seront consultantes à cet EuroBasket. Il s’agit de la Canadienne Shona Thorburn, qui est assistante à Basket Landes, de la Tchèque Tereza Brantlova, de la Britannique Azania Stewart, et de la Française Yannick Souvré qui sera appelée par M6/W9 si l’équipe de France va en demi-finale.
8
Le nombre de participations de Céline Dumerc à l’EuroBasket, de 2003 à 2007. Elle est aujourd’hui la general manager de l’équipe de France.
11
L’équipe de France a gagné ses 11 derniers matches. Sa dernière défaite remonte à la finale de l’Eurobasket 2019 : 66-86 à Belgrade. Depuis les JO de Rio, elle a obtenu 49 victoires pour 9 défaites.
11
La Lettone Ouliana Semenova dont la taille était située entre 2,10 et 2,20m a remporté 11 médailles d’or au championnat d’Europe. Elle était l’arme absolue du
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Photo d’ouverture: FIBA