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Championnat Espoirs : Une nouvelle analyse par équipe et par joueurs (3e partie) : Matthew Strazel, des Espoirs à l’Euroleague

En octobre dernier, nous avions réalisé une première analyse du championnat Espoirs, des équipes le disputant et des joueurs les plus emblématiques y évoluant (à voir ICI ). Aujourd’hui, alors que ce championnat est stoppé définitivement suite à la pandémie de coronavirus, nous vous proposons un deu

En octobre dernier, nous avions réalisé une première analyse du championnat Espoirs, des équipes le disputant et des joueurs les plus emblématiques y évoluant (à voir ICI ).

Aujourd’hui, alors que ce championnat est stoppé définitivement suite à la pandémie de coronavirus, nous vous proposons un deuxième bilan de cette joute.

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Voici donc un point par club (dans l’ordre du classement au soir de la 25e journée – les statistiques des joueurs ont, elles, été arrêtées après la 23e journée), avec un éclairage sur les joueurs majeurs de chaque équipe et ceux à suivre dans le futur.

Vous pourrez retrouver les deux premières parties de cette analyse ICI  et ICI.

Dans cette troisième partie, les trois équipes classées 7e à 9e du championnat Espoirs. La suite en trois parties dans les jours qui viennent.

7e – Chalon-sur-Saône (15v-10d)

Photo : Elan Chalon

La saison des Espoirs de Chalon-sur-Saône s’est composée de hauts et de bas : après avoir débuté par 5 victoires lors des 7 premiers matchs, les jeunes de l’Élan ont un connu coup de moins bien (3 victoires pour 6 défaites sur les neuf rencontres suivantes) avant de reprendre leur marche en avant (7 victoires sur les neuf derniers matchs disputés). Plutôt performante en attaque (76,4 points) malgré une adresse moyenne (44,7 % aux tirs dont 32,8 % à trois-points), l’équipe n’a pas donné toutes les garanties en défense (72,8 points encaissés) et dans la gestion du collectif : 19,7 balles perdues. Toujours est-il que le jeune effectif chalonnais (13 des 16 joueurs entrés sur le parquet sont nés entre 2001 et 2003) a réussi à se maintenir dans la première partie du classement, synonyme de participation au Trophée du futur si celui-ci a bien lieu.

Les joueurs majeurs

Ismaël Roche (18 ans, 1,79m, poste 1)

Ses stats : 9,4 points à 36,4 %, 2,6 rebonds, 3,8 passes, 8,5 d’éval

Photo : Elan Chalon

Parti sur des bases très élevées (13,0 points dont 75 % à trois-points sur ses quatre premiers matchs !), le jeune meneur est quelque peu rentré dans le rang par la suite, la faute principalement à une adresse très fluctuante, avec notamment beaucoup de déchet à trois-points : 28,6 % au total. Cela étant, il est resté l’un des joueurs majeurs de l’équipe (plus de 25 minutes par match, même s’il n’a été que dix fois dans le cinq majeur) et a enregistré une belle progression par rapport à la saison passée (2,4 points à 38,7 %, 1,6 rebond, 1,0 passe, 2,6 d’éval).

Quentin Diboundje-Eyobo (17 ans, 1,94m, poste 2)

Ses stats : 12,7 points à 45,0 %, 4,9 rebonds, 2,2 passes, 12,3 d’éval

Pas toujours régulier en début d’exercice, le U18 a ensuite connu une très belle période entre la 4e et la 17e journée (un seul match sous les 10 d’éval) avant de rater plusieurs matchs et d’offrir des prestations en demi-teinte sur la fin de saison. Plutôt adroit de près et aux lancers francs (77,8 %), le natif de Montpellier a en revanche souffert toute la saison à trois-points, ne rentrant que 25,3 % de ses tirs longue distance. Et il perd encore trop de ballons (2,5 par match). Mais il est complet (1,4 interception) et plutôt agressif (3 fautes provoquées par match). Un joueur d’avenir.

Les joueurs à suivre

Yvann Mbaya (18 ans, 2,08m, poste 4-5)

Ses stats : 9,8 points à 58,7 %, 6,8 rebonds, 0,4 passe, 11,7 d’éval

Le puissant intérieur a produit une saison plutôt régulière, avec seulement deux « trous » (11-12e et 16-17ejournées, à 5 d’éval ou moins). Pour le reste, il s’est montré aussi solide que son physique, avec une pointe à 17 points, 11 rebonds, 24 d’éval contre l’Asvel. Très adroit de près (il n’a pris que deux tirs à trois-points sur la saison), et bon rebondeur offensif (2,2 prises), il reste peu précis aux lancers francs (55,6 %) et perd trop de balles (2,1). Avec sa taille, on aimerait également le voir réaliser plus de contres (0,3 par match). Mais le « Shaquille O’Neal chalonnais » a globalement réalisé une saison très encourageante.

Hugo Besson (18 ans, 1,91m, poste 1-2)

Ses stats : 27,0 points à 53,7 %, 4,3 rebonds, 4,8 passes, 26,5 d’éval

En tout et pour tout, le jeune combo-guard sera entré cinq fois en jeu en championnat Espoirs. Pour des stats ronflantes, avec 54,3 % à trois-points, 2,2 interceptions, 6,8 fautes provoquées et, seul petit bémol, 2,6 balles perdues. Mais s’il n’a pas plus joué avec ses copains du centre de formation, c’est parce qu’il officiait avec les pros : il est ainsi entré 12 fois en jeu en Jeep Élite, à raison de 6,3 minutes par match, pour 1,4 point, 0,7 passe et 1,2 d’éval. Au-dessus en Espoirs, encore tendre pour l’élite, un passage par la Pro B pourrait lui être bénéfique.

Babacar Niasse (19 ans, 1,92m, poste 2)

Ses stats : 15,9 points à 41,9 %, 4,9 rebonds, 2,9 passe, 16,4 d’éval

L’un des principaux espoirs de l’Élan Chalon a connu une saison assez mouvementée. Peu utilisé en Espoirs (7 matchs au total, plutôt réussis), il a le plus souvent été laissé à la disposition de l’équipe professionnelle, sans vraiment réussir à y faire son trou : 14 entrées en jeu pour 5,4 minutes de moyenne, 1,2 point, 0,4 rebond, 1,0 d’éval. Constatant qu’il était pour le moment barré à ce niveau, il est parti en fin de saison s’aguerrir en Pro B à Denain. En trois matchs et 16,3 minutes, il y a tourné à 8,7 points (46,2 % à trois-points), 2,3 rebonds, 1,3 passe, 9,7 d’éval. Plutôt encourageant !

8e – LDLC Asvel (14v-10d)

Photo : LDLC Asvel

Avec son effectif très jeune (7 joueurs nés entre 2002 et 2004 entrés au moins une fois en jeu), le centre de formation de LDLC Asvel ne pouvait que souffrir d’un manque de régularité et éprouver des difficultés face aux équipes les plus huppées du championnat. Et c’est ce qui s’est produit. Efficaces en attaque (78,0 points à 44,6 % aux tirs), les jeunes pousses villeurbannaises se sont montrées assez solides de l’autre côté du terrain (72,2 points encaissés, 6e défense). Assez gestionnaire (16,9 passes pour 16,8 balles perdues), l’effectif a également progressé en adresse de loin : de 25,6 % en début d’exercice, il est monté à 32,5 %, avec des pointes étonnantes, comme ce 14/25 réussi à Boulogne-Levallois ! Au jour où le championnat s’est arrêté, Villeurbanne a donc réussi à s’installer dans les huit premiers du championnat. Une petite satisfaction.

Les joueurs majeurs

Matthew Strazel (17 ans, 1,82m, poste 1)

Ses stats : 19,3 points à 46,4 % aux tirs, 3,8 rebonds, 5,8 passes, 21,1 d’évaluation

Quelle saison que celle de Matthew Strazel ! À 17 ans, ses onze apparitions en championnat Espoirs ont montré qu’il n’avait plus grand-chose à faire à ce niveau. D’autant qu’il s’est installé dans la rotation de l’équipe professionnelle aussi bien en Jeep Élite (14 matchs, 11,4 minutes, 3,1 points, 2,0 passes, 3,3 d’éval) qu’en Euroleague (16 matchs, 13,5 minutes, 4,0 points, 1,6 passe, 2,3 d’éval) ! Pour se concentrer sur le championnat Espoirs, le jeune homme a sorti des matchs assez énormes, comme ses 33 points et 10 passes (38 d’éval) à Limoges. On risque de ne le voir qu’avec les pros la saison prochaine.

Marcus Gomis (20 ans, 1,84m, poste 2)

Ses stats : 14,9 points à 45,0 % aux tirs, 3,3 rebonds, 3,1 passes, 12,6 d’évaluation

Après un début de saison clairement loupé (4,6 d’éval sur les quatre premiers matchs), l’un des « anciens » de Villeurbanne a su redresser la barre : à partir de la 9e journée, il n’est plus redescendu que deux fois sous les 10 d’éval, tout en produisant de grosses perfs comme ses 32 points face à Bourg-en-Bresse. Shooteur de volume (12,4 tirs par match), le petit arrière montre une activité de tout instant. Seul petit bémol : un manque d’agressivité vers le cercle, souligné par les « seulement » 3,0 fautes provoquées en 28 minutes de jeu. Ses prestations au camp LNB (17,0 points à 71,4 %, 2,0 rebonds, 4,5 passes, 18,5 d’éval) l’ont placé dans le haut du panier de sa génération.

Babacar Fam (19 ans, 1,98m, poste 4)

Ses stats : 7,5 points à 55,8 %, 5,3, rebonds, 0,4 passe, 10,5 d’éval

Dans une équipe ne manquant pas d’artificiers, le Sénégalais s’est parfois retrouvé à la portion congrue en attaque : 5,3 shoots par match. Et son temps de jeu a diminué, devant partager le poste 4 avec Victor Diallo et, parfois, Kevin Kokila. Cela n’a pas empêché le petit intérieur de se montrer précieux, avec une belle présence au rebond et au contre (1,3 par match), une bonne adresse aux lancers francs (79,1 %) et un jeu propre (1,8 balle perdue). Lui reste à régler la mire à trois-points (20,0 % sur 5 tentatives au total) et à se montrer moins timide en attaque (1,3 faute provoquée, c’est peu pour son poste).

Le joueur à suivre

Kévin Kokila (18 ans, 2,01m, poste 4-5)

Ses stats : 9,1 points à 56,3 %, 7,0 rebonds, 0,7 passe, 12,8 d’éval

Arrivé sur la pointe des pieds au centre de formation villeurbannais, le jeune arrivant des cadets du Chesnay-Versailles a réalisé une première saison Espoirs impressionnante. Bien que peu responsabilisé en attaque (5,7 tirs par match), il s’est imposé comme un joueur majeur (24 apparitions dans le cinq de départ, 25,7 minutes par match) et en se montrant régulièrement présent malgré quelques trous d’air. Quelques grosses perfs à son actif, comme ses 26 points (10/13 aux tirs) et 30 d’éval face à Boulazac. Il faut qu’il continue à travailler sur les lancers francs : 57,3 %…

9e – Pau-Lacq-Orthez (13v-12d)

Après un bon début de saison, l’Élan Béarnais a connu une saison contrastée, alternant régulièrement victoires et défaites, avec une attaque plutôt productive (79,1 points) malgré une adresse suspecte (27,0 % à trois-points, 61,8 % aux lancers francs) et une défense plutôt poreuse : 75,8 points encaissés. Forte au rebond (40,6), l’équipe est en revanche dispendieuse, perdant 19,9 balles par match. Au fil des semaines, le coach Arnold Bouazza a quelque peu ouvert son banc, les 8 joueurs entrés en jeu en début de saison étant devenus 12. Perdant rarement dans les grandes largeurs (8 défaites de moins de 10 points), l’Élan a trop manqué de régularité et de matûrité pour espérer accrocher les équipes de haut de tableau.

Les joueurs majeurs

Gérald Ayayi (18 ans, 1,88m, poste 1)

Ses stats : 15,6 points à 47,7 %, 4,2 rebonds, 4,4 passes, 14,8 d’éval

Photo : Elan Béarnais

Après un démarrage impressionnant, le petit frère de Valériane s’est un peu calmé avant de connaître une nouvelle période florissante (quatre matchs au-dessus de 20 d’éval entre la 19e et la 23e journée) puis de s’essoufler un peu sur les derniers matchs joués (plus un au-dessus de 10 d’éval). Jeune, Gérald s’éparpille parfois (2/12 aux tirs face à Nanterre, 8 balles perdues à Orléans), ce qui contraste avec ses coups d’éclat, comme ses 28 points face à Châlons-Reims. Il va lui falloir s’atteler à mieux sélectionner ses shoots (12,1 tentatives, 30,2 % à trois-points pour 4,6 tirs pris) et à mieux gérer la balle (4,2 balles perdues).

Florian Pouaveyoun (20 ans, 2,03m, poste 3)

Ses stats : 12,6 points à 47,7 %, 7,7 rebonds, 1,7 passe, 12,6 d’éval

Sans vraiment décevoir, l’athlétique ailier n’a pas convaincu Laurent Vila de faire appel à lui pour l’équipe pro. Il en attendait sans doute plus que les performances moyennes proposées par le joueur (3,4 balles perdues, un terrible 13,0 % à trois-points pour 2,0 tentatives par match, un peu brillant 40,6 % aux lancers francs) avec les Espoirs. Pour l’aguerrir, l’Élan lui a fait signer une licence AS qui lui a permis d’évoluer en NM1 à Tarbes-Lourdes, pour 12 minutes de jeu en moyenne sur 4 matchs et des stats sans grand relief : 3,5 points, 4,0 rebonds, 8,3 d’éval. Son avenir s’écrira sans doute entre Pro B et NM1.

Clément Morel (19 ans, 1,94m, poste 2)

Ses stats : 10,2 points à 50,6 %, 4,9 rebonds, 2,1 passes, 12,1 d’éval

Ayant démarré la saison en fanfare, l’Angevin est quelque peu rentré dans le rang, tout en continuant à montrer des progrès. Bon rebondeur et intercepteur (1,8 par match), il pèche principalement par sa maladresse loin du cercle : 57,9 % aux lancers francs, 27,5 % à trois-points, c’est faible.

Le joueur à suivre

Maydenn N’nah Ndong (19 ans, 1,94m, poste 2-1)

Ses stats : 10,3 points à 38,9 %, 3,8 rebond, 2,2 passes, 8,9 d’éval

Encore un qui s’est un peu « éteint » au fil des semaines, sans pour autant avoir à rougir de sa saison. Manquant de régularité, spécialement aux tirs (26,6 % à trois-points), il se montre également parfois un peu fouillis, perdant 2,7 ballons par match. Il a fait plutôt bonne impression lors du camp LNB, avec 7,5 points, 3,5 rebonds et autant de passes pour 10,5 d’éval.

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Voici donc un point par club (dans l’ordre du classement au soir de la 25e journée – les statistiques des joueurs ont, elles, été arrêtées après la 23e journée), avec un éclairage sur les joueurs majeurs de chaque équipe et ceux à suivre dans le futur.

Vous pourrez retrouver les deux premières parties de cette analyse ICI  et ICI.

Dans cette troisième partie, les trois équipes classées 7e à 9e du championnat Espoirs. La suite en trois parties dans les jours qui viennent.

7e – Chalon-sur-Saône (15v-10d)

Photo : Elan Chalon

La saison des Espoirs de Chalon-sur-Saône s’est composée de hauts et de bas : après avoir débuté par 5 victoires lors des 7 premiers matchs, les jeunes de l’Élan ont connu un coup de moins bien (3 victoires pour 6 défaites sur les neuf rencontres suivantes) avant de reprendre leur marche en avant (7 victoires sur les neuf derniers matchs disputés). Plutôt performante en attaque (76,4 points) malgré une adresse moyenne (44,7 % aux tirs dont 32,8 % à trois-points), l’équipe n’a pas donné toutes les garanties en défense (72,8 points encaissés) et dans la gestion du collectif : 19,7 balles perdues. Toujours est-il que le jeune effectif chalonnais (13 des 16 joueurs entrés sur le parquet sont nés entre 2001 et 2003) a réussi à se maintenir dans la première partie du classement, synonyme de participation au Trophée du futur si celui-ci a bien lieu.

Les joueurs majeurs

Ismaël Roche (18 ans, 1,79m, poste 1)

Ses stats : 9,4 points à 36,4 %, 2,6 rebonds, 3,8 passes, 8,5 d’éval

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Photo d’ouverture : CSP Limoges

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