En octobre dernier, nous avions réalisé une première analyse du championnat Espoirs, des équipes le disputant et des joueurs les plus emblématiques y évoluant (à voir ICI ).
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Aujourd’hui, alors que ce championnat est stoppé définitivement suite à la pandémie de coronavirus, nous vous proposons un deuxième bilan de cette joute.
Voici donc un point par club (dans l’ordre du classement au soir de la 25e journée – les statistiques des joueurs ont, elles, été arrêtées après la 23e journée), avec un éclairage sur les joueurs majeurs de chaque équipe et ceux à suivre dans le futur.
Vous pourrez retrouver les quatre premières parties de cette analyse ICI, ICI, ICI et ICI.
Dans cette cinquième partie, les trois équipes classées 13e à 15e du championnat Espoirs. La dernière partie dans les jours qui viennent.
13e – Le Mans (8v-17d)
Après un début de saison chaoteux (5 défaites en 7 matchs), l’équipe Espoirs du MSB s’est un peu reprise, remportant 4 rencontres en 6 journées. Ensuite, elle a connu un gros trou noir, enchaînant rien moins que 8 défaites. Peu prolixe en attaque (72,5 points marqués, 12e attaque du championnat) et peu performante en défense (80,0 points encaissés, 14e défense), l’équipe du MSB n’a pas fait d’étincelles. Et elle a assez étonnamment inversé à peu près toutes ses stats par rapport au début de saison. Ses joueurs perdent beaucoup plus de ballons (19,5 contre 13,8 sur les quatre premières journées), dominent au rebond (41,1, 2e du championnat, contre 36,4)… Seule constante, une adresse à trois-points douteuse : 27,1 % (28,4 % en début de saison). Une saison décevante, qui de plus n’aura pas vraiment permis de révéler de nouveau talent.
Les joueurs majeurs
Jacques Eyoum (19 ans, 1,94m, poste 4-3)
Ses stats : 13,2 points à 45,4 %, 8,5 rebonds, 2,9 passes, 17,0 d’éval
Utilisé un peu à toutes les sauces dans l’équipe Espoirs, passant près de 31 minutes sur le terrain à chaque match, le natif d’Athis-Mons a réalisé une bonne saison. Perdant peu de ballons au vu de son temps de jeu (2,0 par match), adroit de près (mais pas à distance, 26,9 % à trois-points), fort rebondeur, il noircit la feuille. En demi-teinte lors du camp LNB (11,0 points à 34,8 %, 5,5 rebonds, 8,5 d’éval), il n’a pas réussi à s’imposer avec les pros : 7 matchs à 5,3 minutes pour 1,3 point, 0,9 rebond et 1,6 d’éval. La saison à venir risque d’être décisive pour son avenir.
Brahim Dohou (20 ans, 1,93m, poste 2-3)
Ses stats : 12,7 points à 46,6 %, 5,7 rebonds, 3,3 passes, 14,0 d’éval
Comme Eyoum, il fait partie des piliers de l’équipe Espoirs du MSB. Mais s’il progresse régulièrement, il semble toutefois ne pas réussir à franchir un cap. Complet, présent au rebond, au contre ou à l’interception, il manque encore de régularité, se montrant capable d’enchaîner un match à 31 d’évaluation contre Roanne (24 points, 7 rebonds, 5 passes) et le suivant à 1 face à Strasbourg (0 points à 0/4, 4 rebonds, 2 passes, 2 balles perdues). S’il a un peu stabilisé son tir aux lancers francs (62,0 % sur la saison), il reste du travail à trois-points : 28,1 %. Très peu responsabilisé en Jeep Élite (7 matchs à 2 minutes), il a plutôt bien réussi son camp LNB : 13,5 points, 4,0 rebonds, 3,0 passes, 14,5 d’éval.
Matthieu Gauzin (19 ans, 1,91m, poste 1)
Ses stats : 19,3 points à 45,2 %, 6,0 rebonds, 4,8 passes, 17,5 d’éval
Ayant signé un contrat professionnel lors de la dernière intersaison, le meneur né dans le Cher (à Saint-Doulchard) n’était pas supposé jouer avec les Espoirs. Le coach Dounia Issa lui a fait confiance mais ce ne fut plus le cas avec son remplaçant Elric Delord. Au final, Matthieu Gauzin est rentré 16 fois en jeu pour 6,8 minutes en Jeep Élite pour 1,4 point et 0,4 d’éval. Il a donc été « rétrogradé » en Espoirs sur la fin de saison, où il a montré qu’il pouvait ultra-dominer (un match à 40 points à 16/26, 13 rebonds, 8 passes et 46 d’éval – mais aussi 8 balles perdues – contre Chalon-sur-Saône !) ou quelque peu croquer la feuille de match : 16/45, 35,5 % (dont 6/22 à trois-points, 27,3 %) lors des trois parties suivantes. On peut l’imaginer à nouveau travailler avec les pros uniquement, l’an prochain.
Les joueurs à suivre
Lucas Veraghe (18 ans, 1,95m, poste 2-3)
Ses stats : 10,2 points à 37,4 %, 3,9 rebonds, 1,1 passe, 9,1 d’éval
Souvent blessé (18 matchs joués au total), le Francilien a réussi une bonne saison, réussissant à se montrer complet. En revanche, il a un peu trop abusé de son adresse naturelle, rendant quelques copies pas bien fameuses à trois-points comme son 4/15 à Dijon. Au total, il finit la saison à 35,4 % à distance, ce qui reste très correct. Il lui faudra juste apprendre à ne pas s’enflammer.
Clovis Gaduel (16 ans, 1,78m, poste 1)
Ses stats : 2,4 points à 18,7 %, 2,5 rebonds, 3,6 passes, 3,4 d’éval
Après un début de saison intéressant, le très jeune meneur a été rattrapé par son âge et il a été supplanté comme meneur titulaire par Kézia Heulin. Il a toutefois montré des choses encourageantes, ne perdant que 2,0 balles en 23,4 minutes. Lui reste à régler son problème d’adresse, avec notamment un épouvantable 6,7 % (3/45) à trois-points. À voir son pourcentage aux lancers francs (73,3 %), on serait tenté de dire qu’il s’agit plus d’un problème mental ou émotionnel que de mécanique de tir. Il connaît ses axes de travail pour le futur.
14e – Orléans (8v-18d)
Après un terrible début de saison (11 défaites en 12 parties), les Espoirs du Loiret on réussi à redresser un peu la barre, terminant l’exercice sur un bilan équilibré : 7 victoires pour 7 défaites. Et, au fil des semaines, l’OLB Espoirs a su montrer un bien meilleur niveau, marquant au final 70,2 points (contre 59,5 en début de saison) et en encaissant 82,2 points (contre 90,3 points sur les quatre premières parties). L’ensemble reste certes assez faible, avec un 22,1 balles perdues par match peu reluisant (dernier du championnat) mais il y a eu progrès constants. C’est bien le principal, d’autant que quelques joueurs ont montré de belles choses.
Les joueurs majeurs
Rayan Hamdi (20 ans, 2,03m, poste 4-5)
Ses stats : 15,3 points à 45,3 %, 6,4 rebonds, 1,2 passe, 13,8 d’éval
Seul joueur orléanais au niveau en début de saison, le Parisien a progressé tout au long de la compétition, affichant même par moments un niveau très intéressant : quatre matchs entre 20 et 24 points et entre 22 et 24 d’évaluation entre la 9e et la 12e journées. Seuls points faibles, une adresse de loin en berne (25,3 % à trois-points) et un petit manque d’agressivité offensive : 1,8 faute provoquée seulement en presque 30 minutes par match.
Jean-Fabrice Dossou (19 ans, 2,09m, poste 5)
Ses stats : 13,1 points à 58,0 %, 9,3 rebonds, 1,2 passe, 16,0 d’éval
Après quatre premiers matchs sans trop de relief (5,5 d’éval), le Franco-Béninois a littéralement explosé en cours de saison : 10 matchs au-dessus des 20 d’éval dont un « solide » 41 contre Châlons-Reims (30 points à 12/16 aux tirs, 15 rebonds, 2 passes, 2 contres). Très adroit de près (il ne shoote qu’à proximité du cercle) et fort rebondeur (il joue 26,7 minutes pour 9,3 rebonds, dont 3,7 offensifs), il manque encore d’expérience et de « patine ». En témoignent ses 3,2 balles perdues, ses 57,3 % aux lancers francs ou ses seulement 0,5 contre pour un joueur de sa taille et doté de son jump. A montré lors du camp LNB qu’il était tout à fait performant dans ce contexte : 10,5 points à 53,8 %, 9,0 rebonds, 18,5 d’éval. Une progression à suivre.
Le joueur à suivre
Hugo Pellure (21 ans, 1,80m, poste 1)
Ses stats : 13,5 points à 41,3 %, 3,7 rebonds, 6,3 passes, 14,0 d’éval
Après un début de saison moyen, le Palois s’est imposé comme le maître à jouer de l’équipe loiretine. Capable de très grosses performances (23 points, 10 rebonds, 14 passes, 6 interceptions, 5 balles perdues, 37 d’éval contre Roanne), la plupart de ses meilleures parties statistiques correspondent à des victoires pour Orléans. Tout sauf une coïncidence. Très agressif offensivement (6,0 fautes provoquées), l’ancien de l’Élan Béarnais doit polir son jeu (4,5 balles perdues) et soigner son tir (19,7 % à trois-points).
15e – Monaco (7v-16d)
La saison n’a pas été une longue partie de plaisir pour les Espoirs monégasques. Les revers se sont accumulés tout au long de l’année, la faute notamment à une attaque passablement grippée : 70,7 points (15e du championnat) à 39,8 % aux tirs (17e). Logiquement, l’équipe ne se montre guère à son avantage aux passes décisives (15,7, 14e). Peu organisée en attaque (20,2 balles perdues), la Roca Team Espoirs ne l’a pas été beaucoup plus en défense, encaissant 77,7 points par match. Seule catégorie statistique où Monaco se distingue, les rebonds, avec 42,7 prises par match (1ers du championnat) dont 15,5 offensifs (1ers également). Certes, l’absence sur toute la saison du meneur canado-sud-africain Austin Van Zyl, joueur phare du club, a été préjudiciable, mais l’on n’a pas eu l’impression de voir une progression collective au long de l’année.
Les joueurs majeurs
Melvin Pantzar (19 ans, 1,93m, poste 2)
Ses stats : 15,1 points à 37,8 %, 5,4 rebonds, 5,3 passes, 18,3 d’éval
Pas forcément très bien entouré, le Suédois arrivé du Real Madrid n’a pas fui ses responsabilités, se montrant même quelque peu croqueur : 13,0 tirs par match pour 37,8 % de réussite, dont un moche 14,4 % à trois-points (7/49). Le joueur est toutefois au-dessus du panier à de nombreux niveaux, se montrant notamment très complet : en plus de ses passes et rebonds, il réalise 3,3 interceptions et 0,5 contre par match pour 2,1 balles perdues. Au vu de sa maturité, Sacha Obradovic, le coach des pros, n’a pas hésité à faire appel à lui lorsque l’un de ses joueurs étrangers était blessé. On a ainsi vu Pantzar en Eurocup et en Jeep Élite : 5 matchs à 13,8 minutes, 3,2 points, 2,0 rebonds, 5,0 d’éval. Il est déjà rentable à ce niveau et a montré de belles choses en défense lors de la Leaders Cup.
Kévin Keliki (19 ans, 2,08m, poste 4-5)
Ses stats : 6,9 points à 45,0 %, 7,7 rebonds, 0,5 passe, 11,3 d’éval
En progrès réguliers mais encore très irrégulier, l’intérieur congolais a gagné en temps de jeu au long de la saison. Logique au vu de son rendement défensif : 0,8 interception mais surtout 1,2 contre en moins de 21 minutes par match. Encore un peu frustre techniquement (d’où un pourcentage aux tirs pas fabuleux alors qu’il ne shoote jamais à trois-points et 1,6 balle perdue), il lui faut s’affirmer en attaque. Mais il est déjà capable de grosses sorties : 18 points à 7/10, 9 rebonds et 24 d’éval à Limoges.
Le joueur à suivre
Jordan Ratton (18 ans, 2,04m, poste 5-4)
Ses stats : 8,6 points à 45,3 %, 4,3 rebonds, 1,1 passe, 8,4 d’éval
Parti sur d’excellentes bases lors de ses quatre premières parties (10,2 d’éval), le Niçois a ensuite alterné très bonnes prestations et matchs cauchemar (8 points et -8 d’éval à Cholet) avant d’offrir un meilleur visage en fin de saison. Capable de passer 26 points (à 12/14) pour 27 d’éval à Orléans, il doit toutefois travailler sur son tir et notamment à distance : 19,4 % à trois-points… Balles perdues (2,2) et fautes (3,3) sont également à surveiller. Mais le jeune homme a tout de même réalisé de gros progrès par rapport à sa saison précédente, récompensés par trois apparitions (3 minutes en moyenne) en Jeep Élite.
x
[armelse]
Aujourd’hui, alors que ce championnat est stoppé définitivement suite à la pandémie de coronavirus, nous vous proposons un deuxième bilan de cette joute.
Voici donc un point par club (dans l’ordre du classement au soir de la 25e journée – les statistiques des joueurs ont, elles, été arrêtées après la 23e journée), avec un éclairage sur les joueurs majeurs de chaque équipe et ceux à suivre dans le futur.
Vous pourrez retrouver les quatre premières parties de cette analyse ICI, ICI, ICI et ICI.
Dans cette cinquième partie, les trois équipes classées 13e à 15e du championnat Espoirs. La dernière partie dans les jours qui viennent.
13e – Le Mans (8v-17d)
Après un début de saison chaoteux (5 défaites en 7 matchs), l’équipe Espoirs du MSB s’est un peu reprise, remportant 4 rencontres en 6 journées. Ensuite, elle a connu un gros trou noir, enchaînant rien moins que 8 défaites. Peu prolixe en attaque (72,5 points marqués, 12e attaque du championnat) et peu performante en défense (80,0 points encaissés, 14e défense), l’équipe du MSB n’a pas fait d’étincelles. Et elle a assez étonnamment inversé à peu près toutes ses stats par rapport au début de saison. Ses joueurs perdent beaucoup plus de ballons (19,5 contre 13,8 sur les quatre premières journées), dominent au rebond (41,1, 2e du championnat, contre 36,4)… Seule constante, une adresse à trois-points douteuse : 27,1 % (28,4 % en début de saison). Une saison décevante, qui de plus n’aura pas vraiment permis de révéler de nouveau talent.
Les joueurs majeurs
Jacques Eyoum (19 ans, 1,94m, poste 4-3)
Ses stats : 13,2 points à 45,4 %, 8,5 rebonds, 2,9 passes, 17,0 d’éval
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo d’ouverture : MSB