Au même titre que la défaillance de Villeurbanne au Portel, le coup de mou de Nanterre 92 à Cholet constitue une des grosses surprises de la soirée. Qui pouvait imaginer que ce prestigieux hôte d’un soir allait prendre pareille trempe (54-85) à La Meilleraie ? Les hommes de Pascal Donnadieu ne venaient-ils pas de se qualifier pour la finale de la FIBA Europe Cup avant d’enchaîner sans problème le week-end suivant face à Dijon (71-55).
« C’était un non-match complet de notre part », n’a pu que déplorer le coach nanterrien en conférence de presse. « Cholet dans sa configuration actuelle, est une très bonne équipe. De notre côté, nous n’y étions pas mentalement. Il y a des joueurs qui, ce soir, n’y étaient pas. On n’était pas prêt mentalement. On va devoir montrer d’autres choses par la suite. On a fait un gros match à Bonn en Coupe d’Europe, on gagne après à Dijon, mais c’est ce soir qu’on a baissé le pied. Après, c’est plus le contenu de ce soir qui m’inquiète… »
Où était la fameuse machine de guerre à trois-points (3 sur 17)? Où était l’envie de s’arracher au rebond? En prendre deux fois moins que l’adversaire, c’est à la limite du honteux (21 à 42). Les faillites individuelles s’ajoutent aux autres avec 2 points et – 1 d’évaluation pour Mathias Lessort et Bathiste Tchouaffé. Seul le meneur Chris Warren (11) a obtenu plus de 10 à l’évaluation. Et pas d’Heiko Schaffartzik absent hier soir ou de Spencer Butterfield (7 points, 2/6) pour redonner de la confiance à ce groupe en perdition…
« C’est une très grosse performance en défense, puisqu’ils ne prennent que 17 tirs à 3pts, alors que d’habitude ils en tentent 27 en moyenne », a noté Philippe Hervé, le coach de Cholet Basket. « Le match à Orléans m’avait fortement déplu, alors que ce soir on a construit notre victoire sur l’intensité. On a pour habitude, dans notre jeu d’être dans le partage, ça s’est vu ce soir. On reste sur deux très bonnes performances à domicile (NDLR: victoire face au Mans), j’attends maintenant des victoires à l’extérieur pour valider que notre moral va mieux. »
Jonathan Rousselle (14 points à 4/4 et 6 passes) a été encore une fois impeccable à la mène mais dans ce match où tout réussi, les satisfactions proviennent de tous les postes, à l’intérieur avec Malcolm Reth (11 points, 10 rebonds) et Jerry Boutsiele (9 points, 10 rebonds) comme à l’extérieur avec Ivan Almeida (8 points et 7 rebonds) et Gary Bell (15 points).
« On a fait un match en intensité pendant quarante minutes, c’est ce qui a pesé ce soir. À Orléans, on joue bien pendant vingt minutes, on était fatigué à la fin. On a fait des bonnes rotations, tout le monde a apporté. On est neuf pros dans l’effectif, on est intelligent, on a ainsi tous apporté. C’est un bon pas pour le maintien. Il y a des matches où tu es bien et tu gagnes facilement, d’autres où tu es trop relax et où tu perds, c’est le basket… », philosophait le Portugais Ivan Almeida.
Photo: Chris Warren (FIBA Europe)