Le Courrier de l’Ouest a demandé à Kevin Seraphin d’ouvrir sa boîte à souvenirs à propos du titre de champion de France de 2010 de Cholet Basket et notamment d’évoquer ses relations à l’époque avec le coach franco-turc Erman Kunter.
« Dans ma situation de l’époque (Ndlr : il avait fêté ses 20 ans en décembre 2009), j’ai toujours su qu’Erman croyait en moi. Mais j’avoue qu’il m’est parfois arrivé de douter. M’appréciait-il vraiment ? Erman est vraiment un coach dur, parfois même très dur. Je ne sais pas comment il a évolué avec le temps, mais à l’époque, il était intransigeant. C’est un des coaches européens qui a une vraie poigne. Avec lui, tant qu’il n’y a pas de sang et que la fracture n’est pas apparente, tu n’es pas blessé. »
Un soir Kevin Seraphin s’est fait piquer en boîte de nuit par son coach qui l’a pris ensuite à part dans son bureau.
« ll m’adit: «Il n’y a rien de mal à sortir, mais nous sommes en préparation, tu es jeune, je compte sur toi. J’attends que tu sois professionnel, surtout toi ! Je n’ai pas envie que tu blesses à cause d’une sortie. » C’était clair. Plus tard, on en a reparlé et il m’avait donné sa permission. Je pouvais sortir mais uniquement après une victoire. En revanche, les soirs de défaite, je devais rester chez moi. Je n’ai plus jamais eu de souci avec lui et en 2010 on a été champions ensemble. Et dire que j’ai eu peur qu’il me boycotte à cause de cette sortie en boîte de nuit… »