Etre basketteur américain implique de devoir jouer sur commande dans n’importe quel coin du globe. Le journal belge La Capitale conte ce matin l’aventure en Mongolie de Chris Jones (1,88m, 24 ans), meneur américain de Mons-Hainaut engagé en FIBA Europe Cup.
Elevé par sa mère, formé à North Texas en NCAA avant de poursuivre en NCCA2, au Collège San-Angelo, Chris Jones n’avait pas réellement quitté jusque-là son Texas natal. Jeune papa, il ne voyait pas de proposition de contrat poindre si bien qu’il accepta un temps de travailler dans une usine de glace.
C’est alors qu’il reçut une offre du club de Tuv Ajmag TuV Urgats en Mongolie! La Mongolie, capitale Oulan Bator, trois millions d’habitants, possède une ligue à douze clubs. Son agent le poussa à saisir cette opportunité car il n’est jamais bon de demeurer un an sans jouer.
Le jeune Texan prit trois vols différents et arriva à destination en short et en petit gilet. Evidemment, entre le Texas et la Mongolie, il peut y avoir un gap au niveau de la température !
« Or, dès ma sortie de l’avion, j’ai senti qu’il faisait glacial : il neigeait et tout était gelé… Mes bagages, eux, étaient restés bloqués en Corée du Sud pour trois jours ; et le président du club m’a acheté un manteau », indique t-il.
En ce qui concerne le cadre, l’impression de Chris Jones va à contre-courant des clichés sur ce pays asiatique:
« C’est un pays atypique, d’où je me souviens davantage de l’impressionnant parc automobile que d’éventuels paysages ou des célèbres steppes. »
Quant au niveau du basket local, voici ce qu’il en dit:
« Au final, le niveau de jeu n’était pas exceptionnel, mais les infrastructures étaient honnêtes et le club se voulait professionnel, même si plusieurs matches ont dû être annulés à cause de la météo. Ma compagne Justice et notre fils Carter me manquaient, et comme j’étais à l’autre bout du monde, je devais veiller très tard pour pouvoir les contacter via internet… »
Après la Mongolie, Chris Jones a poursuivi son aventure en Suisse puis donc en Belgique. Deux pays qui ont dû lui paraître moins exotique. Même pour un Texan.