Vosges Matin raconte l’histoire tout à fait étonnante de Clarisse Berranger, ancienne intérieure dans les équipes espoirs de Valenciennes et Bourges, puis du Limoges ABC en Nationale 2, qui a toujours mis les études au-dessus du basket.
Après avoir obtenu une licence de sciences du langage et de communication Clarisse Berranger a changé de cap:
« Je ne voyais pas vraiment de porte de sortie après le basket. Les options sont limitées, à savoir devenir coach ou préparatrice physique. J’aime le jeu et être sur le parquet, mais l’encadrement n’est pas pour moi. Les sportives sont souvent placées dans un registre exclusif, alors que nos capacités vont au-delà du terrain. »
Direction les Etats-Unis et l’université de Wake Forest, en Caroline du Nord. Au programme: un lever à 5h du matin, deux entraînements journaliers et des études en Politique Internationale avec un Master au bout du chemin. Et alors qu’elle avait envisagé un temps de jouer en Italie ou en Espagne, elle décide de stopper le basket, se met à la recherche d’un job, et se voit proposer d’entrer à l’antenne de Los Angeles de la chambre de commerce franco-américaine. Elle en devient la directrice!
« La chambre de commerce compte 300 adhérents que nous aidons dans leurs démarches pour installer leur entreprise en Californie du Sud. Nous leur proposons des solutions juridiques, comptables ou immobilières. C’est un poste riche et intéressant. J’y trouve la même adrénaline et préparation que dans le basket : rigueur, stress, respect des consignes et de la deadline (…) Mes intérêts sont désormais professionnels. J’aimerais rejoindre une grande organisation non gouvernementale ou même un parti politique. De cette manière, j’aimerais faire passer aux jeunes joueuses : ‘’Vous avez du talent en dehors du basket : ne lâchez pas vos études !’’ »