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Claude Bergeaud veut rester à Boulazac – « Vous ne pouvez pas savoir combien ce club est formidable »

La question a été posée cette semaine par la presse de Dordogne : Claude Bergeaud est-il prêt à demeurer au Boulazac Basket Dordogne au cas où l’équipe descendrait en Pro B ? A Trélazé, à l’issue de la qualification de son équipe face à Monaco en quart-de-finale de Coupe de France, l’ancien coach de

La question a été posée cette semaine par la presse de Dordogne : Claude Bergeaud est-il prêt à demeurer au Boulazac Basket Dordogne au cas où l’équipe descendrait en Pro B ? A Trélazé, à l’issue de la qualification de son équipe face à Monaco en quart-de-finale de Coupe de France, l’ancien coach des Bleus a répondu par un oui franc et massif. « En Dordogne, il y a de quoi bâtir un gros club. Un gros club, je m’entends, avec un budget limité mais qui peut monter à 5M€ de budget », précise t-il dans cette interview.

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Claude, votre équipe a pris au sérieux cette équipe de Monaco ?

Oui. Enormément. Je crois qu’il y a eu une belle attitude. Au travers de ce match, bien sûr que nos problèmes –on en a puisqu’on est en bas de classement de Pro A- ne sont pas résolus. Par contre, l’attitude est très positive. On en veut pour preuve les passes décisives. On en fait 27 pour 37 paniers marqués. Il y a une volonté de jouer ensemble et pas de s’isoler pour marquer des paniers by myself. On a essayé vis-à-vis de l’éventuel match de demain d’équilibrer les temps de jeu et on a beaucoup fait tourner. C’est Quincy (Diggs) qui a joué le plus (23’) alors qu’il avait un peu moins joué ces derniers temps. Donc c’est positif. Ce qui prouve que le match a été pris au sérieux et toute la compétition, c’est que l’on a feraillé pour arriver jusque-là. On est allé à Poitiers où il a fallu faire une prolongation. On aurait pu lâcher le match. Derrière, on joue Antibes et on a la chance de jouer à la maison et après on rejoue Chalon. On jouait les matches un par un, on en a fait des unités. Les mecs vous leur dites « 32e de finale », ils ne savent pas à quoi ça correspond surtout que leurs copains américains de Pro A leur disent « mais nous, on ne la joue pas ! » Un jour, on a même mis une carotte de 48 heures de congé si on gagnait ce match. Le fait de passer des tours, passer des tours, quand on arrive au tournoi à l’avant-dernière étape, ce n’est pas pour la galvauder, bien sûr.

Et quand vous avez appris que Monaco allait présenter ses espoirs, quelle a été votre réaction ?

On s’est dit que l’on pouvait gagner un match… La frustration est née à Gravelines. On est en passe de gagner, quatre prolongations, on perd le match. Juste derrière on reçoit Dijon. On est à plus douze à cinq minutes de la fin. A une minute dix, ils repassent devant nous et on est assassiné sur six paniers à trois-points dans les six dernières minutes. C’est dur pour les joueurs. Et derrière, dans ce qui suit, on est très près. Depuis c’est difficile. Sur le match du Portel, on sent que les joueurs ont pris un pète sur la tête. C’est dur d’être prêt, de se dire « on y est ! ». On a tenu Levallois qui a fait un gros match chez nous. Et Levallois ça bascule à la fin dans des conditions très particulières. Donc je crois qu’en ayant le tirage avec les espoirs de Monaco, on se dit « on va chercher un match et on verra peut-être après. » C’est plus dans ce sens-là que de ce dire « on veut gagner la coupe de France. »

C’est satisfaisant de gagner ce match de 23 points ?

C’est bien d’avoir maintenu un écart jusqu’au bout. Les deux professionnels de Monaco (NDLR : Sergii Gladyr et Georgi Joseph) ne sont pas du tout contents. Vous savez pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas assez joué. « Regardez-moi », ils disaient, « je ne sue même pas ! » Les mecs, ils avaient envie de jouer. Ce sont des vrais compétiteurs. Georgi, c’est un tueur. Il aurait joué 35 minutes sans problème (…) Au poste 5, on sait que l’on est affaibli. Shawn James ne peut pas faire de périodes longues et on fait rouler les joueurs. Hier soir, Ndudi Ebi s’est entraîné sans utiliser son épaule gauche. Aujourd’hui, il ne fallait pas prendre de risque pour entamer son capital santé de demain. Et Jérôme (Sanchez) nous rejoint demain, on sera peut-être pas tout en bon état mais au complet.

« En ce qui me concerne, j’ai un an de contrat plus deux ans après, des clauses, donc je pense être au BBD l’année prochaine »

On a lu dans la presse locale que vous devez vous rencontrer lundi avec votre président pour évoquer votre futur si l’équipe descend en Pro B ?

C’est la presse ! (sourire) C’est parce que la question lui a été posé de savoir si l’entraîneur serait maintenu. Il a répondu que le conseil d’administration lui maintient la confiance mais que si lui ne souhaitait pas rester, ça sera difficile. En ce qui me concerne, j’ai un an de contrat plus deux ans après, des clauses, donc je pense être au BBD l’année prochaine. Vous ne pouvez pas savoir combien ce club est formidable. C’est un club qui a de quoi faire quelque chose de formidable. On a un public exceptionnel.

Vous avez joué chez vous à la Loire Arena. C’est la même architecture !?

Ça n’a rien à voir (sourire). Chez nous, ça pousse. C’est un public nombreux, ce sont des gens qui donnent de l’énergie. Même les soirs de défaite, ils applaudissent, ils sourient, ils te félicitent. Tu as un vrai engouement de supporters. Ce ne sont pas des spectateurs, ce sont des supporters. Au dernier match, on lâche, on n’a pas des attitudes très positives, ça siffle un peu. Ce qui est normal. Ailleurs, on en aurait pris beaucoup plus. Mais c’est un potentiel public énorme. En Dordogne, il y a de quoi bâtir un gros club. Un gros club, je m’entends, avec un budget limité mais qui peut monter à 5M€. J’aimerais bien continuer là-dedans. Je suis entraîneur de basket et pas un mec qui se dit « moi la Pro B… » La preuve, je ne serai pas venu l’année dernière. La Pro B, c’est un autre basket, une autre composition de roster avec beaucoup plus de Français que d’étrangers. C’est très intéressant comme division. Mais si nous pouvons nous maintenir cette année, il y aurait quelque chose de formidable à faire l’année prochaine car il y a des choses qui sont prêtes.

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Claude, votre équipe a pris au sérieux cette équipe de Monaco ?

Oui. Enormément. Je crois qu’il y a eu une belle attitude. Au travers de ce match, bien sûr que nos problèmes –on en a puisqu’on est en bas de classement de Pro A- ne sont pas résolus. Par contre, l’attitude est très positive. On en veut pour preuve les passes décisives. On en fait 27 pour 37 paniers marqués. Il y a une volonté de jouer ensemble et pas de s’isoler pour marquer des paniers by myself. On a essayé vis-à-vis de l’éventuel match de demain d’équilibrer les temps de jeu et on a beaucoup fait tourner. C’est Quincy (Diggs) qui a joué le plus (23’) alors qu’il avait un peu moins joué ces derniers temps. Donc c’est positif. Ce qui prouve que le match a été pris au sérieux et toute la compétition, c’est que l’on a feraillé pour arriver jusque-là. On est allé à Poitiers où il a fallu faire une prolongation. On aurait pu lâcher le match. Derrière, on joue Antibes et on a la chance de jouer à la maison et après on rejoue Chalon. On jouait les matches un par un, on en a fait des unités. Les mecs vous leur dites « 32e de finale », ils ne savent pas à quoi ça correspond surtout que leurs copains américains de Pro A leur disent « mais nous, on ne la joue pas ! » Un jour, on a même mis une carotte de 48 heures de congé si on gagnait ce match. Le fait de passer des tours, passer des tours, quand on arrive au tournoi à l’avant-dernière étape, ce n’est pas pour la galvauder, bien sûr.

Et quand vous avez appris que Monaco allait présenter ses espoirs, quelle a été votre réaction ?

On s’est dit que l’on pouvait gagner un match…

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Photo: Hervé Bellenger / FFBB

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