Capitaine courage de la Chorale de Roanne où il évolue depuis deux saisons, l’ailier formé à Hyères-Toulon a réalisé l’une de ses meilleures saisons en carrière au niveau statistique (7,1 pts, 6,5r bds, 2, 5pds, 13 d’éval en moyenne en saison régulière). Sur le match 3 jeudi soir de la demi-finale des Playoffs contre Lille (71-55), il a montré l’exemple au milieu de trio Williams-Jackson-Nyakundi, en se jetant sur tous les ballons et en jouant chaque possession à 200%. Deuxième de la saison régulière après une rude bataille pour la première place perdue sur la longueur face à Blois, voilà la formation de Clément Cavallo (2,00m, 27 ans) en finale, avec l’occasion de retrouver la Jeep Elite sur une série au meilleur des trois matchs. En face se dresse Fos Provence Basket, le club qui l’a lancé dans le grand bain en 2011-2012.
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En quête d’un second titre majeur en Pro B après son sacre de champion de France avec le HTV en 2016, le fils de Claude Cavallo revient sur cet exercice 2017-2018 et cette finale face à son ancienne équipe qui débute ce lundi soir à 20h45
Clément Cavallo, vous êtes sorti brièvement lors du 3e match contre Lille après un coup. Comment allez-vous aujourd’hui ?
Ça va mieux… J’ai pris une bonne béquille sur le genou. Mais c’était plus sur l’os que sur le muscle. C’est plus de peur que de mal, mais c’est vrai que j’ai vraiment eu mal sur le coup. Je boitais bien. Mais après une fois sur le banc, j’ai glacé et puis après, j’ai pu revenir. Et là ça va.
Vous aviez perdu de 25 points à Lille (77-52) avant de vous imposer dans le match d’appui jeudi dernier (71-55). Ce revers sévère dans le match retour a-t-il été un mal pour un bien ?
Je ne sais pas si c’était un mal pour un bien. Mais après, c’est aussi ça, les playoffs ! On sait que rien n’est jamais facile. On a beau gagner le premier match, certes avec un écart incroyable, ça ne nous donne aucune garantie pour le suivant. On va dire que c’était peut-être une petite piqûre de rappel, c’est les playoffs. C’est partout pareil, tous les ans. Je me demandais d’ailleurs comment ça se faisait qu’en NBA d’ailleurs les équipes pouvaient passer de +20 à -20 d’un match à l’autre. Maintenant, j’ai compris. On ne doit pas oublier que c’est les playoffs, que chaque équipe mérite sa place et s’est battue pour ça, et que les compteurs sont remis à zéro. Il ne faut jamais se relâcher même si ça peut arriver inconsciemment
Au niveau de la dynamique de l’équipe lors de votre arrivée en playoffs, ça n’a pas été dur de se remobiliser après être passé si près d’une montée directe ?
Je ne sais pas… C’est compliqué parce que c’est vrai que tu passes à quelques victoires du titre, une ou deux. Mais notre objectif premier c’était les playoffs et si on faisait plus c’était que du bonus. Du coup, le staff a fait en sorte qu’on puisse basculer rapidement sur les playoffs. C’est bien parce que c’est ce qu’on a réussi à faire. Il aurait pu y avoir ce petit contre-coup de la saison régulière. Mais dès les dernières journées du championnat, on a réussi à nous mettre dans un état d’esprit playoffs. Jusqu’à présent, ça a bien marché pour nous.
La question a dû être récurrente cette saison, mais comment la Chorale est passée des dernières places au rang de meilleure défense de Pro B (67,4 points encaissés par match) ?
Il n’y a pas les mêmes joueurs déjà. C’est pas les mêmes qualité donc du coup, c’est toute une équipe différente par rapport à la saison passée. Ensuite, le coach a aussi recruté des joueurs qui avaient dans leur ADN cette capacité à afficher une grosse défense et qui l’avaient montré dans leurs équipes précédentes. Je pense à Boulazac pour Alexis (Tanghe) et David (Jackson), Vichy avec Jason (Williams), Robert (Nyakundi) qui était à Toulon avec moi, Mathis (Keita) qui était avec le coach à Evreux… Tout ça a pu nous aider à comprendre les situations. On a aussi compris que ça pouvait être sa marque de fabrique.
C’était une volonté affichée du coach en début de saison, d’insister sur la défense ?
Oui, et de tout façon, on a bien vu que ces dernières années, les équipes qui défendaient finissaient avec de bonnes places dans le championnat. Du coup On était fixé. On a des gars d’expérience aussi. Ils se savent se poser et te dire ce qu’il faut faire pour gagner. En tant qu’équipe, on a réussi à imposer ça et en faire notre marque de fabrique.
Parmi les joueurs arrivés l’été dernier, il y a Robert Nyakundi, que vous avez vu pour sa première saison en France à Hyères-Toulon en 2015. C’est un intérieur assez atypique, il est notamment le meilleur shooteur à 3 points de l’équipe (41,8% d’adresse). Quel est son importance dans votre système ?
Tu l’as dit, rien qu’en terme d’adresse, c’est un atout incroyable pour nous. Il a joué aussi des coupes d’Europe avant d’aller à Toulon, en Belgique. Après tout le monde est important dans l’équipe mais c’est vrai que qur ce qu’apporte Robert c’est précieux. Et dans le championnat, c’est l’un des meilleurs dans ce qu’il fait. Tout le monde est important, et Robert, dans son rôle, il nous apporte beaucoup.
« Statistiquement, on peut dire que c’est la meilleure saison de ma carrière »
Personnellement aussi, vous réalisez une de vos meilleures saisons. Vous estimez avoir franchi un cap cette saison ?
Oui, si on parle statistiquement, on peut dire que c’est la meilleure saison de ma carrière. Après, ça récompense aussi le travail de tout un groupe. Parce que ce sont aussi mes coéquipiers qui font en sorte que j’en sois là aujourd’hui. Dire que j’ai passé un cap, c’est compliqué à dire. Ce ne sont pas vraiment des choses qui m’importent. J’essaie de faire ce qu’il faut pour aider l’équipe… S’il faut que je marque des points alors je marque des points. Sinon, je fais mon taf habituel, tout ce qui est autour, de tout faire pour que l’équipe gagne, en fait. C’est ça qui m’importe. J’essaie d’être présent le plus possible des deux côtés du terrain et on va dire que cette année, j’ai peut-être un peu plus de passes parce que mes coéquipiers mettent un peu plus de tirs. C’est tout un travail d’équipe ! Des fois, ils bloquent leurs joueurs et c’est moi qui récupère les rebonds.Après comme je dis je suis davantage concentré sur le fait de faire gagner l’équipe de que de passer un cap. Ça peut paraître un peu bizarre mais c’est juste que je ne suis ni trop bavard ni à l’aise quand il s’agit de parler de moi.
Ça tombe mal par rapport à la question suivante, sur l’un des faits marquants de la saison régulière et ce match perdu d’un point à Orléans en janvier dernier (65-64 sur trois lancers ratés à la dernière seconde). Comment vous êtes-vous relevé de ce final ?
J’ai mal vécu cette épisode là, très mal ! Je garde une image en tête, celle du coup de sifflet final. Les gars sont venus autour de moi directement sans même prêter attention aux adversaires. Ils m’ont entouré pour essayer de me réconforter. C’était dur au début, après on est allé dans les vestiaires, Laurent (Pluvy) m’a attrapé et il m’a parlé. Il m’a dit que c’était des choses qui arrivaient dans une carrière, que ce n’était pas toujours tout rose. C’est vrai que je n’avais jamais été dans une position comme celle-ci. Pas mal de coéquipiers aussi dans le vestiaire m’ont dit ça. J’ai décidé de prendre ça comme une épreuve pour me rendre meilleur. Ça a quand même pris quelques matchs. Je ne vais pas dire que le match d’après, c’était tout bon. Mais quelques matchs contre Charleville-Mézières, je me suis retrouvé dans une situation similaire, et j’ai mis mes lancers. C’est comme ça. C’était d’autant plus frustrant que dans ma carrière, pour l’instant j’ai toujours été plutôt adroit au lancer-franc, et sur ce coup, je fais trois gamelles. C’est comme ça, il ne fallait pas que je marque.
Ça vous a libéré de vous retrouver dans la même situation et de mettre vos lancers ?
C’est clair. Même Laurent m’a dit après ce match là ,« tu as eu ta revanche ». C’est tant mieux pour l’équipe parce qu’on a pu gagner et tant mieux pour moi. Avec le recul, je me dis que c’était une bonne chose. Plus tard, j’ai vu des grands joueurs américains et dans les grands championnats européens rater aussi des lancers sur des fins de match. Ça peut arriver à tout le monde. Tu peux te prendre la tête un week-end, mais après il faut prendre ça comme une épreuve pour avancer.
Qu’est ce que ça vous fait d’arriver en finale, en plus face à Fos Provence Basket chez qui vous avez passé un an (2011-2012) ?
Déjà d’arriver en finale, c’est super ! Ce sont des bons moments à vivre parce que dans une carrière, ce n’est pas tous les ans qu’on joue une finale. Même si ça dépend de plein de choses. Pour Fos, c’est vrai que j’ai commencé ma première année pro là-bas. C’est toujours sympa de revoir le coach et mes anciens coéquipiers, Edouard (Choquet) et Mamadou (Dia). Mais au delà de ça, ça reste une affiche comme une autre. Je vais essayer de tout faire pour aider l’équipe continuer à enchaîner les bons résultats.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Fos-sur-Mer ?
Je garde plutôt un souvenir positif parce que j’ai beaucoup appris cette année-là. J’arrivais d’espoir et j’avais connu une bonne saison. J’arrivais dans une équipe pro avec des joueurs très très forts. C’était une équipe incroyable qu’il y avait cette année-là à Fos. Des joueurs d’expérience comme Sacha (Giffa), Mamadou (Dia) qui était déjà un joueur d’expérience aussi. J’ai beaucoup appris de cette année-là. Collectivement, on avait fait une énorme saison. On avait perdu le match 3 à Limoges dans une ambiance un peu houleuse et dans un contexte un peu compliqué. Mais sinon, individuellement, j’ai appris aussi. Je me donnais à fond quand le coach me donnait des minutes et voilà, ça fait partie de l’apprentissage. Chaque année, chaque coach m’a apporté et aujourd’hui, j’en suis là aujourd’hui. Donc, j’ai beaucoup appris et franchement, je garde de très bons souvenirs de mes années à Fos.
« Et à partir de ce moment là, il y avait eu des jets d’objets sur le terrain, des trucs un peu fous. On avait perdu le match et on avait dû se faire escorter pour sortie de la salle parce que l’ambiance était plutôt hostile, donc c’est clair que ça, c’était une vraie ambiance de playoffs »
Vous aviez aussi disputé vos premières minutes en playoffs. Quel souvenir gardez-vous de cette campagne ? Ce match 3 à Limoges ?
Oui, sans hésiter, clairement. Parce que si je me souviens bien on perd le premier match, on gagne le second chez nous. Et dans les journées, je me rappelle qu’il y avait eu des propos bizarres. Du coup, on arrive à Limoges. Et dès la sortie des vestiaires, on s’est fait siffler tout le match. Tout l’échauffement, tout le match. Ensuite il y avait eu un fait de jeu entre deux joueurs (Raphaël Desroses et Richard Roby), les deux avaient été expulsés. Et à partir de ce moment là, il y avait eu des jets d’objets sur le terrain, des trucs un peu fous. On avait perdu le match et on avait dû se faire escorter pour sortie de la salle parce que l’ambiance était plutôt hostile, donc c’est clair que ça, c’était une vraie ambiance de playoffs. C’était assez spécial à vivre. En plus, on avait fait un grand match, on avait perdu de peu. C’était très frustrant.
Sur cette finale, vous l’abordez avec l’avantage du terrain et deux victoires en saison régulière contre Fos-sur-Mer. Ça fait de Roanne le favori ?
Non. Non, parce que la saison et les playoffs, c’est différent. Fos est une grosse équipe, comme Lille. Ils ont l’habitude de faire les playoffs. Mais arrivé à ce stade, les compteurs sont remis à zéro. Ça va être une belle affiche mais il n’y a pas de favori. Ça va être surtout deux bonnes équipes qui vont se battre dans cette finale.
Quel est le secteur de jeu qui vous impressionne le plus en face ?
C’est un tout, c’est chaque poste. Ils ont de l’expérience à chaque poste, ils ont du gabarit, du physique. C’est aussi pour ça qu’ils sont là aujourd’hui. C’est une équipe complète qui mélange l’expérience avec beaucoup de physique aussi et des qualités athlétiques importantes. Ce combo fait que Fos est une grande équipe. Je ne pourrais pas citer un secteur en particulier parce que tous les secteurs sont vraiment vraiment intéressants chez eux.
L’avantage du terrain, comme on l’a vu sur le match 3 face à Lille, c’est quand même un plus ?
Oui, c’est clair que c’est un plus de jouer à la maison. Comme l’ a dit le coach, on s’est battu toute l’année pour essayer de terminer à la meilleure place possible pour les playoffs. On a terminé deuxième, à nous d’ajouter ce bonus de l’avantage du terrain dans cette série.
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En quête d’un second titre majeur en Pro B après son sacre de champion de France avec le HTV en 2016, le fils de Claude Cavallo revient sur cet exercice 2017-2018 et cette finale face à son ancienne équipe qui débute ce lundi soir à 20h45
Clément Cavallo, vous êtes sorti brièvement lors du 3e match contre Lille après un coup. Comment allez-vous aujourd’hui ?
Ça va mieux… J’ai pris une bonne béquille sur le genou. Mais c’était plus sur l’os que sur le muscle. C’est plus de peur que de mal, mais c’est vrai que j’ai vraiment eu mal sur le coup. Je boitais bien. Mais après une fois sur le banc, j’ai glacé et puis après, j’ai pu revenir. Et là ça va.
Vous aviez perdu de 25 points à Lille (77-52) avant de vous imposer dans le match d’appui jeudi dernier (71-55). Ce revers sévère dans le match retour a-t-il été un mal pour un bien ?
Je ne sais pas si c’était un mal pour un bien. Mais après, c’est aussi ça, les playoffs ! On sait que rien n’est jamais facile. On a beau gagner le premier match, certes avec un écart incroyable, ça ne nous donne aucune garantie pour le suivant. On va dire que c’était peut-être une petite piqûre de rappel, c’est les Playoffs. C’est partout pareil, tous les ans. Je me demandais d’ailleurs comment ça se faisait qu’en NBA d’ailleurs les équipes pouvaient passer de +20 à -20 d’un match à l’autre. Maintenant, j’ai compris. On ne doit pas oublier que c’est les playoffs, que chaque équipe mérite sa place et s’est battue pour ça, et que les compteurs sont remis à zero. Il ne faut jamais se relâcher même si ça peut arriver inconsciemment
Au niveau de la dynamique de l’équipe lors de votre arrivée en Playoffs, ça n’a pas été dur de se remobiliser après être passé si près d’une montée directe ?
Je ne sais pas… C’est compliqué parce que c’est vrai que tu passes à quelques victoires du titre, une ou deux. Mais notre objectif premier c’était les playoffs et si on faisait plus c’était que du bonus. Du coup, le staff a fait en sorte qu’on puisse basculer rapidement sur les Playoffs. C’est bien parce que c’est ce qu’on a réussi à faire. Il aurait pu y avoir ce petit contre-coup de la saison régulière. Mais dès les dernières journées du championnat, on a réussi à nous mettre dans un état d’esprit Playoffs. Jusqu’à présent, ça a bien marché pour nous.
La question a dû être récurrente cette saison, mais comment la Chorale est passée des dernières places au rang de meilleure défense de Pro B (67,4pts encaissés par match) ?
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